Niague est une localité située entre les localités de Niacoulrab et le Lac Rose, cette dernière réputée grâce au dynamisme de son tourisme, mais aussi le cours d’eau dont il porte le nom ; il est la fin du parcours sportif du rallye Paris-Dakar. Les fermes avicoles jouxtent l’axe routier qui relie la banlieue périphérique et la route des Niayes.
Celle d’Hamidou est à quelques mètres de l’arrêt Chérif Niague. Pas un seul sujet dans les trois (03) poulaillers ! Le domaine qui s’étend sur 3 ha est sous exploité. Les nombreuses pertes enregistrées, environ 1000 poussins, sur les bandes installées ont contraint Hamidou Dia à cesser ses activités arvicoles. Le décor est pitoyable. « Mes trois poulaillers sont vides. La raison : une maladie a ravagé toute la volaille. Des dégâts de cette ampleur, je ne les ai jamais vus et je travaille dans la filière depuis 5ans», relate le technicien avicole, Hamidou Dia.
Au niveau des trois (03) boxes, le plus petit poussin n’est visible. Les sacs de fumiers et les restants des aliments de volaille sont superposés au 2ième box. Tous ces stocks doivent être gérés avec beaucoup de précaution. Car, jusqu’à nos jours, les producteurs ne sont pas édifiés sur les causes de la mortalité. Ils ignorent la pathologie.
Le technicien avicole, persuadé de ne rien obtenir comme indemnisation même si les causes de la mortalité de ses poussins sont établies, a jugé nécessaire de renoncer d’amener les cadres de poules pour un examen d’antibiogramme dans un laboratoire de la place. Il faut préciser que l’antibiogramme permet de voir les antibiotiques qui sont efficaces sur les bactéries isolées.
Tous les producteurs que nous avons rencontrés sont catégoriques. Ils affirment avoir respecté le calendrier en matière d’élevage des poulets de chair. Ainsi que les conditions. «Du 4ème jour jusqu’au 21ème jour, nous avons administré aux sujets tous les médicaments recommandés», ont fait remarquer les éleveurs de la zone.
Toutefois, ils se sont abstenus d’incriminer des médicaments, présumés inefficaces contre certaines bactéries. Les produits vétérinaires utilisés par le fermier Hamidou Dia sont l’Hépatorénal, la Trisulmycine forte. On le dilue dans 750 litres d’eau. Le sachet coûte 5000 FCFA. Et enfin l’Héparénol.
Par contre, ils exigent plus de contrôle au niveau des couvoirs et des vaccins. Sur les lieux règne un calme olympien. Les trois (03) ouvriers assis au tour d’une théière, échangent sur le devenir de la filière. «Nous pouvons vous donner toutes les informations dont vous avez besoin sur la filière avicole. Car, ça fait des années que nous travaillons dans l’élevage des poulets de chair», déclare l’un d’eux.
Selon eux, «beaucoup de jeunes ont abandonné l’aviculture pour aller au Nicaragua. Au Sénégal, les pouvoirs publics ne font rien pour aider les jeunes. Alors que l’aviculture pouvait pallier le déficit d’emplois dans notre pays. Nous qui avons choisi de rester au pays, notre domaine d’activité est dans des problèmes. Nous n’avons pas bénéficié du plus petit soutien».
Le technicien avicole explique : «Les pertes importantes que j’ai subies, suite à une mortalité considérable, m’imposent de détruire tous ces stocks d’aliments et de fumiers. Car ces produits peuvent favoriser la propagation de la maladie. Les exploitations riveraines sont exposées».
Pourtant, M. Hamidou Dia est un passionné de l’aviculture. L’oisiveté angoisse les producteurs avicoles. «Ces temps-ci, je vis un stress très terrible. Car je n’ai plus d’occupation. Je fais du sport et des «zikrs» après, pour fuir les affres de la vie. L’aviculture, même si j’en fais un gagne-pain, demeure une passion pour moi. Je suis heureux quand je suis au milieu d’une exploitation avicole», a révélé l’éleveur.
Dans le magasin sont rangés les mangeoires, abreuvoirs et le chauffage. Tout ce matériel leur a coûté deux (02) millions. Sans compter les produits vétérinaires, les factures d’électricité très onéreuses et la location des trois poulaillers. (100 000 FCFA).
«J’ai décidé de mettre un terme à mes activités avicoles pour me reconvertir à la commercialisation de la ferraille. Mon frère, je lui ai payé une moto Jakarta. Elle lui permettra de faire le transport, pour subvenir à ses besoins. Les choses sont devenues un peu plus compliquées pour nous. Nous avons subi de lourdes pertes dans la zone», a-t-il déclaré.
Appel a l’aide de l’état,
En fait, les mesures de biosécurité ne sont pas respectées. Elles sont relatives à la restriction des entrées et sorties au niveau des fermes, enfouiller les cadres d’animaux, désinfecter les lieux, entre autres.
La situation n’est pas reluisante pour Mamy Ndiaye, avicultrice. «Au début, le taux de mortalité n’était pas si important dans ma ferme. Je pensais que la situation allait se rétablir sous peu. Plus le temps passait, plus les poules devenaient fragiles. J’ai craqué le jour où mes 300 poules sont mortes. Toute la bande des 2500 est morte. Actuellement, je ne fais rien. Je n’arrive pas à me remettre de ce désastre, après avoir perdu autant d’argent. Un capital de 7 millions de nos francs s’est volatilisé».
L’avicultrice de Niague est en chômage. «J’ai pas eu de proposition ; si je trouve un job, je suis preneur. Se réveiller chaque matin à ne rien faire, c’est ennuyant». Elle bouge beaucoup, pour trouver un emploi. Et elle ne désespère pas. «Si j’arrive à trouver de l’argent. Je vais bien réfléchir avant d’entreprendre quoi que ce soit», a indiqué Mme Mamy Ndiaye.
Les professionnels de la filière souhaitent l’intervention de l’État, «en nous organisant en Groupement d’intérêt économique (GIE). Cela permettra la création des fermes témoins d’une capacité de 20 000 à 30 000 poussins. La mise en place des abattoirs et une meilleure gestion du fumier provenant des fermes avicoles est aussi une nécessité».
Sudquotidien.sn
Celle d’Hamidou est à quelques mètres de l’arrêt Chérif Niague. Pas un seul sujet dans les trois (03) poulaillers ! Le domaine qui s’étend sur 3 ha est sous exploité. Les nombreuses pertes enregistrées, environ 1000 poussins, sur les bandes installées ont contraint Hamidou Dia à cesser ses activités arvicoles. Le décor est pitoyable. « Mes trois poulaillers sont vides. La raison : une maladie a ravagé toute la volaille. Des dégâts de cette ampleur, je ne les ai jamais vus et je travaille dans la filière depuis 5ans», relate le technicien avicole, Hamidou Dia.
Au niveau des trois (03) boxes, le plus petit poussin n’est visible. Les sacs de fumiers et les restants des aliments de volaille sont superposés au 2ième box. Tous ces stocks doivent être gérés avec beaucoup de précaution. Car, jusqu’à nos jours, les producteurs ne sont pas édifiés sur les causes de la mortalité. Ils ignorent la pathologie.
Le technicien avicole, persuadé de ne rien obtenir comme indemnisation même si les causes de la mortalité de ses poussins sont établies, a jugé nécessaire de renoncer d’amener les cadres de poules pour un examen d’antibiogramme dans un laboratoire de la place. Il faut préciser que l’antibiogramme permet de voir les antibiotiques qui sont efficaces sur les bactéries isolées.
Tous les producteurs que nous avons rencontrés sont catégoriques. Ils affirment avoir respecté le calendrier en matière d’élevage des poulets de chair. Ainsi que les conditions. «Du 4ème jour jusqu’au 21ème jour, nous avons administré aux sujets tous les médicaments recommandés», ont fait remarquer les éleveurs de la zone.
Toutefois, ils se sont abstenus d’incriminer des médicaments, présumés inefficaces contre certaines bactéries. Les produits vétérinaires utilisés par le fermier Hamidou Dia sont l’Hépatorénal, la Trisulmycine forte. On le dilue dans 750 litres d’eau. Le sachet coûte 5000 FCFA. Et enfin l’Héparénol.
Par contre, ils exigent plus de contrôle au niveau des couvoirs et des vaccins. Sur les lieux règne un calme olympien. Les trois (03) ouvriers assis au tour d’une théière, échangent sur le devenir de la filière. «Nous pouvons vous donner toutes les informations dont vous avez besoin sur la filière avicole. Car, ça fait des années que nous travaillons dans l’élevage des poulets de chair», déclare l’un d’eux.
Selon eux, «beaucoup de jeunes ont abandonné l’aviculture pour aller au Nicaragua. Au Sénégal, les pouvoirs publics ne font rien pour aider les jeunes. Alors que l’aviculture pouvait pallier le déficit d’emplois dans notre pays. Nous qui avons choisi de rester au pays, notre domaine d’activité est dans des problèmes. Nous n’avons pas bénéficié du plus petit soutien».
Le technicien avicole explique : «Les pertes importantes que j’ai subies, suite à une mortalité considérable, m’imposent de détruire tous ces stocks d’aliments et de fumiers. Car ces produits peuvent favoriser la propagation de la maladie. Les exploitations riveraines sont exposées».
Pourtant, M. Hamidou Dia est un passionné de l’aviculture. L’oisiveté angoisse les producteurs avicoles. «Ces temps-ci, je vis un stress très terrible. Car je n’ai plus d’occupation. Je fais du sport et des «zikrs» après, pour fuir les affres de la vie. L’aviculture, même si j’en fais un gagne-pain, demeure une passion pour moi. Je suis heureux quand je suis au milieu d’une exploitation avicole», a révélé l’éleveur.
Dans le magasin sont rangés les mangeoires, abreuvoirs et le chauffage. Tout ce matériel leur a coûté deux (02) millions. Sans compter les produits vétérinaires, les factures d’électricité très onéreuses et la location des trois poulaillers. (100 000 FCFA).
«J’ai décidé de mettre un terme à mes activités avicoles pour me reconvertir à la commercialisation de la ferraille. Mon frère, je lui ai payé une moto Jakarta. Elle lui permettra de faire le transport, pour subvenir à ses besoins. Les choses sont devenues un peu plus compliquées pour nous. Nous avons subi de lourdes pertes dans la zone», a-t-il déclaré.
Appel a l’aide de l’état,
En fait, les mesures de biosécurité ne sont pas respectées. Elles sont relatives à la restriction des entrées et sorties au niveau des fermes, enfouiller les cadres d’animaux, désinfecter les lieux, entre autres.
La situation n’est pas reluisante pour Mamy Ndiaye, avicultrice. «Au début, le taux de mortalité n’était pas si important dans ma ferme. Je pensais que la situation allait se rétablir sous peu. Plus le temps passait, plus les poules devenaient fragiles. J’ai craqué le jour où mes 300 poules sont mortes. Toute la bande des 2500 est morte. Actuellement, je ne fais rien. Je n’arrive pas à me remettre de ce désastre, après avoir perdu autant d’argent. Un capital de 7 millions de nos francs s’est volatilisé».
L’avicultrice de Niague est en chômage. «J’ai pas eu de proposition ; si je trouve un job, je suis preneur. Se réveiller chaque matin à ne rien faire, c’est ennuyant». Elle bouge beaucoup, pour trouver un emploi. Et elle ne désespère pas. «Si j’arrive à trouver de l’argent. Je vais bien réfléchir avant d’entreprendre quoi que ce soit», a indiqué Mme Mamy Ndiaye.
Les professionnels de la filière souhaitent l’intervention de l’État, «en nous organisant en Groupement d’intérêt économique (GIE). Cela permettra la création des fermes témoins d’une capacité de 20 000 à 30 000 poussins. La mise en place des abattoirs et une meilleure gestion du fumier provenant des fermes avicoles est aussi une nécessité».
Sudquotidien.sn