Lundi, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a accusé Américains et Européens d'exercer une forme de «chantage» sur Moscou en conditionnant la prolongation de la mission des observateurs de l'ONU à l'adoption d'une résolution contraignante, prévoyant des sanctions à l'égard du régime de Damas. Cette mission expire officiellement le 20 juillet et Washington menacerait de ne pas voter sa reconduction en l'absence d'une telle résolution.
«Cette approche est totalement contre-productive et dangereuse. Il est inacceptable d'utiliser les observateurs comme une monnaie d'échange», a déclaré le chef de la diplomatie russe, avant l'arrivée à Moscou du médiateur onusien Kofi Annan, qui rencontrera mardi Vladimir Poutine. Parallèlement à l'exacerbation des violences sur le terrain, la Russie durcit le ton à l'égard de ses partenaires. Moscou reproche à ces derniers de réinterpréter l'accord de Genève du 30 juin, qui prévoyait un processus de transition politique en Syrie.
Position inconfortable
Désormais, l'Occident exige clairement le départ de Bachar el-Assad, mettant la pression sur la Russie pour qu'elle se joigne à un programme contraignant de sanctions. «Le président el-Assad ne partira pas, non pas parce que nous le soutenons, mais parce qu'une part tout à fait significative de la population le soutient», a répliqué Sergueï Lavrov.
Depuis la réunion à Paris des Amis de la Syrie, puis la visite le 9 juillet, à Moscou, des chefs de l'opposition syrienne, la Russie se retrouve sur le banc des accusés, position inconfortable dont elle veut s'extirper. Parallèlement, le chef de la diplomatie russe a reproché à l'opposition de n'avoir pas répondu à la «nomination» par el-Assad, au lendemain de la réunion de Genève, d'un «négociateur gouvernemental».
Il a résumé les «massacres» de Treimsa à une attaque de la rébellion contre les forces gouvernementales, suivie d'une contre-attaque au cours desquelles «40 combattants ont péri». Le temps est fini où la Russie se permettait, à l'occasion, de critiquer son allié syrien. Sans ambiguïté, elle choisit son camp.
Par Pierre Avril
«Cette approche est totalement contre-productive et dangereuse. Il est inacceptable d'utiliser les observateurs comme une monnaie d'échange», a déclaré le chef de la diplomatie russe, avant l'arrivée à Moscou du médiateur onusien Kofi Annan, qui rencontrera mardi Vladimir Poutine. Parallèlement à l'exacerbation des violences sur le terrain, la Russie durcit le ton à l'égard de ses partenaires. Moscou reproche à ces derniers de réinterpréter l'accord de Genève du 30 juin, qui prévoyait un processus de transition politique en Syrie.
Position inconfortable
Désormais, l'Occident exige clairement le départ de Bachar el-Assad, mettant la pression sur la Russie pour qu'elle se joigne à un programme contraignant de sanctions. «Le président el-Assad ne partira pas, non pas parce que nous le soutenons, mais parce qu'une part tout à fait significative de la population le soutient», a répliqué Sergueï Lavrov.
Depuis la réunion à Paris des Amis de la Syrie, puis la visite le 9 juillet, à Moscou, des chefs de l'opposition syrienne, la Russie se retrouve sur le banc des accusés, position inconfortable dont elle veut s'extirper. Parallèlement, le chef de la diplomatie russe a reproché à l'opposition de n'avoir pas répondu à la «nomination» par el-Assad, au lendemain de la réunion de Genève, d'un «négociateur gouvernemental».
Il a résumé les «massacres» de Treimsa à une attaque de la rébellion contre les forces gouvernementales, suivie d'une contre-attaque au cours desquelles «40 combattants ont péri». Le temps est fini où la Russie se permettait, à l'occasion, de critiquer son allié syrien. Sans ambiguïté, elle choisit son camp.
Par Pierre Avril