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Moussa Niang, Grande Coalition Gueum Sa Bopp : «Nous allons battre campagne contre le pouvoir en place»

Empêchée de participer aux élections législatives suite aux décisions de la Direction générale des élections et du Conseil constitutionnel, la Grande Coalition Gueum Sa Bopp entend peser de tout son poids pour que la balance penche en faveur de l’opposition à l’issue du scrutin.


Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Juin 2022 à 11:21 | | 0 commentaire(s)|

Membre du pôle communication, Moussa Niang indique que Gueum Sa Bopp n’exclut pas de donner une consigne de vote en faveur d’une liste de l’opposition.

«Pour le moment, on n’a pas encore statué sur cette question-là, mais nous allons descendre dans le cercle, nous allons battre campagne contre le pouvoir en place. Ils pensent qu’en éliminant Gueum Sa Bopp, nous allons rester les bras croisés mais ils se trompent. Nous avons une stratégie qui pourra faire des saignées au niveau de la mouvance présidentielle, en battant campagne comme si on était investi, comme si notre liste était déclarée recevable», assure-t-il. Moussa Niang plaide en faveur d’une mise en synergie des forces de l’opposition.

«En tant que mouvement, Gueum Sa Bopp a assisté au premier rassemblement de Yewwi Askan Wi qui s’est tenu le 8 juin dernier. On était là, on a rassemblé, mobilisé nos mouvements de femmes, nos mouvements de jeunes, la cellule des cadres… et cela a été vraiment magnifié par toute l’opposition. Il faudrait mettre en place une plateforme de lutte de l’opposition contre les dérives du pouvoir. C’est ce qu’a récemment recommandé le président Bougane Guèye Dany, qui plaidait en faveur de la mise sur pied d’une plateforme de lutte qui va regrouper toute l’opposition sans distinction», laisse-t-il entendre.

Rappelant que la situation politique est extrêmement tendue, il dénonce les manœuvres du pouvoir visant à interdire les futures manifestations de l’opposition. Dans le même sillage, Moussa Niang dit ne rien attendre de la Cour suprême, qui est appelée à statuer sur le bien-fondé du parrainage.

«Nous sommes dans un pays où la justice, les cours et tribunaux sont réduits à leur plus simple expression. Nous ne sommes pas optimistes, il nous faut un nouvel homme, de nouveaux dirigeants à la tête de ce pays, pour faire de ces institutions-là de véritables cours de justice, de véritables cours et tribunaux qui pourront répondre aux aspirations des populations. Nous n’attendons rien de ces cours et tribunaux parce que le président lui-même a annoncé la couleur lorsque la Cedeao, une organisation communautaire, a rendu une décision enjoignant de stopper le parrainage. En tant que président de l’Union africaine censé veiller à l’orthodoxie, il foule du pied les institutions communautaires», déplore Moussa Niang.









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