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Moustapha Cissé Lô crache son venin

NETTALI.NET - Comme il avait promis de le faire, le député Moustapha Cissé Lô a adressé des lettres ouvertes au président de la République, Me Abdoulaye Wade et au président de l’Assemblée nationale, M. Mamadou Seck. Dans le style qu’on lui connaît, Moustapha Cissé Lô s’insurge contre la déchéance de son mandat de député. Moustapha Cissé Lô crache son venin.


Rédigé par leral.net le Jeudi 29 Janvier 2009 à 20:02 | | 0 commentaire(s)|

Moustapha Cissé Lô crache son venin
Au chef de l’État, Moustapha Cissé Lô qu’il s’adresse à lui en sa qualité de « Gardien de la Constitution », pour le tenir informé de la « décision fallacieuse prise par le Bureau de l’Assemblée nationale qui, par un arrêté non avoué, nous a déchu de notre mandat de député à l’Assemblée nationale. »

Moustapha Cissé Lô fait remarquer au chef de l’État que c’est la Constitution sénégalaise qui au député qui a été élu au suffrage universel, son mandat. Selon lui, « la seule restriction qui fait perdre son mandat au député est la démission ». C’est, poursuit Moustapha Cissé Lô, « la démission volontaire et personnelle qui s’écrit et se lit doit être formalisée par un acte ; l’autre démission consiste à démissionner du parti qui l’a investi. ». Or, soutient le député de Mbacké : « Dans les deux cas nous n’avons ni démissionné volontairement de l’Assemblée nationale, ni démissionné du Parti Démocratique Sénégalais ni oralement, ni par écrit. ».

Pour Moustapha Cissé Lô, toujours dans la lettre ouverte au président de la République, la mesure prise par l’Assemblée nationale, par le biais de son président est non seulement arbitraire et contraire aux lois et règlements de notre République, mais constitue une « pratique (qui) jette le discrédit sur nos institutions et sur les règles de la République. ». Et de poursuivre : « Nous avons saisi le Président de l’Assemblée nationale à la date du 20 janvier 2009 pour contester avec la plus grande vigueur cette décision et entendons saisir les juridictions de notre pays pour demander l’annulation de cette injustice flagrante qui n’est qu’un coup de force et une forfaiture condamnée et condamnable par tous les démocrates de ce pays. ».

Moustapha Cissé Lô qui prend à témoin le peuple, sollicite du chef de l’État qu’il fasse respecter la Constitution et les règles de jeu démocratique pour que force reste à la loi. Au passage, il trouve une brèche, mais c’est pour ’’fusiller’’ Doudou Wade le « fils de Monsieur le président de la République. « Nous ne saurions accepter qu’un Président de groupe parlementaire, fils de Monsieur le Président de la République, en l’occurrence Monsieur Doudou WADE, puisse entreprendre de telles initiatives pour liquider ses adversaires politiques qui sont d’un même parti que lui. », déclare-t-il.

Moustapha Cissé Lô hausse le ton dans la lettre ouverte adressée au président de l’Assemblée nationale. « Nous n’avons ni démissionné de l’Assemblée nationale, ni de notre parti qui est le Parti Démocratique Sénégalais. Au vu des lois et règlements de la République du Sénégal, nulle part le Bureau de l’Assemblée nationale n’a la compétence ou les pouvoirs de faire démissionner encore moins de remplacer un député. », s’indigne-t-il. Moustapha Cissé Lô déclare n’avoir pas encore reçu de notification de la déchéance de son mandat de député et ne l’avoir appris que par voie de presse.

Et de s’emporter : « le groupe parlementaire ’’Libéral et Démocratique’’ dont nous ne sommes pas membre ne peut pas saisir l’Assemblée nationale en ce qui nous concerne. Nous précisons que nous n’appartenons pas à ce groupe parlementaire. Si l’Assemblée nationale a procédé à notre destitution et à notre remplacement ; cela procède d’un coup de force inavoué qui n’est ni conforme à la loi ni conforme aux règlements qui régissent notre Institution. ».

Moustapha Cissé Lô invite Mamadou Seck à lui faire parvenir le plus rapidement possible la notification de la déchéance de son mandat de député et son remplacement en y joignant les raisons qui fondent la décision. Pour cela ; déclare-t-il, à l’endroit de Mamadou Seck : « Tout en espérant que l’excès de pouvoir ne soit pas la règle qui alimente vos positions, nous croyons pouvoir bénéficier d’informations claires sur la position de l’Assemblée nationale dont nous sommes toujours membre au vu de notre Constitution et du Règlement Intérieur de notre Assemblée nationale. ». Pour finir : « Tout en espérant que notre requête sera examinée avec diligence, nous croyons pouvoir fonder notre espoir sur votre bonne foi pour rendre votre décision. ».

- Par Mayaram -


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