C’est une façon de se protéger contre d’éventuelles poursuites judiciaires. Total recourt ainsi à la notion juridique de « force majeure » à cause des conditions exceptionnelles créées par la dernière attaque jihadiste, fin mars 2020, contre la ville de Palma dans la province du Cabo Delgado, à une dizaine de kilomètres des installations du groupe français.
L’insécurité qui règne dans la région – l’armée mozambicaine essayant de mettre fin aux activités terroristes – empêche Total de poursuivre son chantier et d’exécuter les contrats liés à ce grand projet gazier.
L’ensemble du personnel vient donc d’être retiré du site d'Afungi. Un retrait qui affecte aussi les sociétés locales et étrangères partenaires de Total sur le projet. La Confédération des associations économiques du Mozambique évalue actuellement les contrats suspendus par les compagnies étrangères et a demandé notamment au groupe Total de payer les factures.
Pas de calendrier évoqué
Pour l’instant, il n’y a aucune indication sur la durée de suspension du chantier. Mais si elle se prolonge, cela entraînera un retard de livraison de la production de gaz naturel liquéfié, initialement prévue en 2024. Le coût total du grand projet gazier est de 60 milliards de dollars, dont 20 milliards de dollars pour la partie pilotée par Total.