La demande alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre, en particulier dans les centres urbains en croissance, devrait augmenter d’environ 60 à 80% d’ici 2050. Les rendements, enregistrant une incohérence dans les politiques agricoles des pays et un déficit criard de financement, relève-t-on, ne suivent pas l’augmentation de cette demande croissante.
Face à cette situation, le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf) qui intervient dans 23 pays s’est doté d’un plan opérationnel sur dix ans (2018-2022). Ce, afin de catalyser les innovations agricoles pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région.
Toutefois, des experts du secteur agricole ont insisté sur la nécessité de mutualiser les politiques de recherche pour relever les défis, auxquels les systèmes de recherche et développement agricole sont confrontés.
Selon le président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Mamadou Sissoko, il est impératif de trouver les moyens de faire une mutualisation sur les grands projets de recherche agricole dans les pays de la région. « Depuis très longtemps, on parle de mutualisation, on n’arrive pas à le réaliser. Et, c’est un défi qu’on doit régler d’abord. Il n’est pas normal que dans cinq pays, qu’on ait des chercheurs qui travaillent sur le sorgho, le souna, l’arachide et le niébé », déplore-t-il.
Ainsi, il reste d’avis que le financement de la recherche est tellement élevé qu’on ne peut pas continuer. « Il faut qu’on trouve les moyens de faire une mutualisation sur des grands projets avec les politiques et les systèmes nationaux de recherche agricole. Sinon, on ne s’en sortira pas. Donc, ce qu’on a dit dans le plan opérationnel, ne nous donne pas des raisons d’espérer de voir la même chose à l’avenir », a-t-il expliqué.
Préoccupation des acteurs agricoles
Le président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Mamadou Sissoko, a insisté sur la prise en compte des préoccupations des paysans, des pêcheurs et des populations. Sous ce registre, le Directeur de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra), Dr Alioune Fall a soutenu que cette question de mutualisation doit être réglée.
Toutefois, il estime qu’il faudrait théoriser cette notion de Centre national de spécialisation et de Centre régional d’excellence. « Je pense qu’on en parle, ça devient un mot. Mais, quel est le contenu véritable ? Est-ce qu’il y a suffisamment de communication pour qu’on puisse quand même montrer que c’est des lieux de mutualisation ? Est-ce que tout le monde doit faire la recherche sur le sorgho partout ou bien, il faut qu’il y ait quelque part une demande exprimée. Le ministre a beaucoup parlé d’emprunt technologique. Est-ce qu’on doit chacun refaire la même chose ? Non. Je pense que ce sont des questions qu’il va falloir poser de manière explicite », a-t-il plaidé.
Sur ce, il a précisé que les Centres de spécialisations et les Centres régionaux d’excellence sont des lieux de partenariat avec un comité de pilotage. Les chercheurs relèvent que la compétitivité des produits alimentaires et agricoles sur le marché mondial entraînera une exposition accrue des agriculteurs de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, à une qualité élevée des produits et, à des prix compétitifs.
Pis, l’impact négatif de l’invasion des ravageurs extérieurs et du changement climatique, en particulier pour les familles d’agriculteurs à faible revenu qui dépendent de l’agriculture pluviale, continue d’augmenter. «On ne peut pas exclure dans le comité de pilotage les exploitations familiales et les organisations paysannes. Ces exploitants ont leur mot à dire au niveau de ces centres régionaux d’excellence ou Centre national de spécialisation », a souligné le patron de l’Institut sénégalais de recherche agricole, Dr Alioune Fall.
Ce dernier, prévient que c’est là où l’on détermine les priorités et les axes sur lesquels, les experts devront travailler. « Ces centres sont basés dans les pays. Mais, c’est à vocation régionale. Il faut bien que les gens comprennent que le choix de ces centres dérive des avantages comparatifs dans un domaine et on spécialise le pays. Cela n’exclut pas d'autres aspects de la recherche », a-t-il conclu.
O WADE Leral
Face à cette situation, le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf) qui intervient dans 23 pays s’est doté d’un plan opérationnel sur dix ans (2018-2022). Ce, afin de catalyser les innovations agricoles pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région.
Toutefois, des experts du secteur agricole ont insisté sur la nécessité de mutualiser les politiques de recherche pour relever les défis, auxquels les systèmes de recherche et développement agricole sont confrontés.
Selon le président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Mamadou Sissoko, il est impératif de trouver les moyens de faire une mutualisation sur les grands projets de recherche agricole dans les pays de la région. « Depuis très longtemps, on parle de mutualisation, on n’arrive pas à le réaliser. Et, c’est un défi qu’on doit régler d’abord. Il n’est pas normal que dans cinq pays, qu’on ait des chercheurs qui travaillent sur le sorgho, le souna, l’arachide et le niébé », déplore-t-il.
Ainsi, il reste d’avis que le financement de la recherche est tellement élevé qu’on ne peut pas continuer. « Il faut qu’on trouve les moyens de faire une mutualisation sur des grands projets avec les politiques et les systèmes nationaux de recherche agricole. Sinon, on ne s’en sortira pas. Donc, ce qu’on a dit dans le plan opérationnel, ne nous donne pas des raisons d’espérer de voir la même chose à l’avenir », a-t-il expliqué.
Préoccupation des acteurs agricoles
Le président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Mamadou Sissoko, a insisté sur la prise en compte des préoccupations des paysans, des pêcheurs et des populations. Sous ce registre, le Directeur de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra), Dr Alioune Fall a soutenu que cette question de mutualisation doit être réglée.
Toutefois, il estime qu’il faudrait théoriser cette notion de Centre national de spécialisation et de Centre régional d’excellence. « Je pense qu’on en parle, ça devient un mot. Mais, quel est le contenu véritable ? Est-ce qu’il y a suffisamment de communication pour qu’on puisse quand même montrer que c’est des lieux de mutualisation ? Est-ce que tout le monde doit faire la recherche sur le sorgho partout ou bien, il faut qu’il y ait quelque part une demande exprimée. Le ministre a beaucoup parlé d’emprunt technologique. Est-ce qu’on doit chacun refaire la même chose ? Non. Je pense que ce sont des questions qu’il va falloir poser de manière explicite », a-t-il plaidé.
Sur ce, il a précisé que les Centres de spécialisations et les Centres régionaux d’excellence sont des lieux de partenariat avec un comité de pilotage. Les chercheurs relèvent que la compétitivité des produits alimentaires et agricoles sur le marché mondial entraînera une exposition accrue des agriculteurs de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, à une qualité élevée des produits et, à des prix compétitifs.
Pis, l’impact négatif de l’invasion des ravageurs extérieurs et du changement climatique, en particulier pour les familles d’agriculteurs à faible revenu qui dépendent de l’agriculture pluviale, continue d’augmenter. «On ne peut pas exclure dans le comité de pilotage les exploitations familiales et les organisations paysannes. Ces exploitants ont leur mot à dire au niveau de ces centres régionaux d’excellence ou Centre national de spécialisation », a souligné le patron de l’Institut sénégalais de recherche agricole, Dr Alioune Fall.
Ce dernier, prévient que c’est là où l’on détermine les priorités et les axes sur lesquels, les experts devront travailler. « Ces centres sont basés dans les pays. Mais, c’est à vocation régionale. Il faut bien que les gens comprennent que le choix de ces centres dérive des avantages comparatifs dans un domaine et on spécialise le pays. Cela n’exclut pas d'autres aspects de la recherche », a-t-il conclu.
O WADE Leral