Comment se porte la Convergence démocratique Bokk Gis Gis en Italie ?
«Bokk Gis Gis a pris place en Italie depuis les législatives passées. On était bien représenté dans les bureaux de vote. Avec notre arrivée et le potentiel qu’on avait pour avoir été membre du Pds, on va utiliser les mêmes réseaux pour capter tous nos responsables qui sont dans les régions de l’Italie. Le cadre est bleu, toujours le même. Après le départ de Wade, beaucoup de responsables ont gelé leurs activités ou ne sont plus actifs. Il y avait plus de dynamique de parti et chacun se cherchait. C’est ainsi qu’on a décidé d’aller vers Pape Diop pour défendre les idéaux libéraux qui nous animent. On est en train de voir les moyens pour élargir les bases du parti en Italie avec les responsables».
Du temps du Pds, vous étiez majoritaire en Italie. Avec cette scission, est-ce que vous aurez la même force ?
«C’est sûr que cela va jouer. Mais nous n’avons pas, pour le moment, des échéances où les Sénégalais de l’extérieur sont impliqués directement. Il y a que les élections locales et nous ne sommes pas impliqués directement. Même si l’on peut avoir des bases et faire voter des gens dans les collectivités locales au pays. La prochaine échéance sera en 2017. On aura donc largement le temps pour investir le terrain et récupérer la force que nous avions dans les années passées. Nous avons du temps pour refaire ce travail. Notre objectif est de faire que les Sénégalais de l’extérieur appuient Bokk Gis Gis aux Locales. On peut même être sur les listes. Cela peut être une possibilité pour dynamiser la coopération décentralisée et aider nos collectivités locales d’origine. Ce sont par ces couloirs que nous allons participer aux locales surtout dans les grandes villes comme Dakar qui reste un enjeu capital pour le président Pape Diop».
Comment Bokk Gis Gis voit-elle l’avenir des Sénégalais de l’extérieur ?
«Un retour qu’il faut programmer. Impliquer les Sénégalais de l’extérieur pour qu’ils envisagent leur retour. L’avenir n’est pas en Europe. L’avenir n’est plus dans la diaspora. Le seul marché qui a de l’avenir sur le plan international est celui de l’Afrique. Nous sommes donc concernés. Ce n’est pas pour rien que les Européens, Asiatiques et Américains se ruent vers l’Afrique. L’unique marché à conquérir aujourd’hui c’est l’Afrique. Pourquoi nous ne soyons pas au premier plan des investissements dans notre pays pour préparer notre retour ? La vision la plus claire, c’est investir au pays dans l’agriculture, les petites et moyennes entreprises. La majorité des émigrés est constituée d’agriculteurs qui viennent des villages. Ils seront donc enclins à retourner vers la terre. En Europe, on est conscient de l’importance de l’agriculture et de l’élevage dans le développement d’un pays».
Quelle appréciation avez-vous de la politique de l’Etat en direction des Sénégalais de l’extérieur ?
«Il y a aucune politique des Sénégalais de l’extérieur. On avait un ministère plein qui est aujourd’hui réduit à un ministère délégué. On retrouve les problèmes des passeports, des rapatriements des corps. Alors qu’auparavant deux ou trois jours suffisaient pour régler un problème, maintenant, il faut des semaines. Les Sénégalais sont refoulés un peu partout dans le monde. Il y a un vide entre les Sénégalais de l’extérieur et le pouvoir. Il n’y a plus de conseiller technique chargé des Sénégalais de l’extérieur à la Présidence. On tue des Sénégalais à l’extérieur et l’Etat ne réagit pas si ce n’est pour rapatrier le corps. Les dahiras et les associations sont là pour cela. L’Etat est presque inexistant. Avec la crise qui sévit en Europe, nous versons des milliards dans les caisses de l’Etat italiens et cela risque de n’aboutir à rien. Il n’y a pas d’accord bilatéral entre l’Italie et le Sénégal pour sauver nos retraités qui sont ici. On est obligé de travailler jusqu’à la retraite, rentrer les mains vides et se faire prendre en charge par l’Etat sénégalais alors que nos fonds de retraites dorment dans les caisses des Etats européens. Il faut mettre en place une commission entre les deux Etats pour gérer cette question des retraites. Le Maroc et des pays arabes ont signé des accords avec l’Italie, mais le Sénégal n’arrive pas à bouger».
Propos recueillis en Italie par Oumar NDIAYE
«Bokk Gis Gis a pris place en Italie depuis les législatives passées. On était bien représenté dans les bureaux de vote. Avec notre arrivée et le potentiel qu’on avait pour avoir été membre du Pds, on va utiliser les mêmes réseaux pour capter tous nos responsables qui sont dans les régions de l’Italie. Le cadre est bleu, toujours le même. Après le départ de Wade, beaucoup de responsables ont gelé leurs activités ou ne sont plus actifs. Il y avait plus de dynamique de parti et chacun se cherchait. C’est ainsi qu’on a décidé d’aller vers Pape Diop pour défendre les idéaux libéraux qui nous animent. On est en train de voir les moyens pour élargir les bases du parti en Italie avec les responsables».
Du temps du Pds, vous étiez majoritaire en Italie. Avec cette scission, est-ce que vous aurez la même force ?
«C’est sûr que cela va jouer. Mais nous n’avons pas, pour le moment, des échéances où les Sénégalais de l’extérieur sont impliqués directement. Il y a que les élections locales et nous ne sommes pas impliqués directement. Même si l’on peut avoir des bases et faire voter des gens dans les collectivités locales au pays. La prochaine échéance sera en 2017. On aura donc largement le temps pour investir le terrain et récupérer la force que nous avions dans les années passées. Nous avons du temps pour refaire ce travail. Notre objectif est de faire que les Sénégalais de l’extérieur appuient Bokk Gis Gis aux Locales. On peut même être sur les listes. Cela peut être une possibilité pour dynamiser la coopération décentralisée et aider nos collectivités locales d’origine. Ce sont par ces couloirs que nous allons participer aux locales surtout dans les grandes villes comme Dakar qui reste un enjeu capital pour le président Pape Diop».
Comment Bokk Gis Gis voit-elle l’avenir des Sénégalais de l’extérieur ?
«Un retour qu’il faut programmer. Impliquer les Sénégalais de l’extérieur pour qu’ils envisagent leur retour. L’avenir n’est pas en Europe. L’avenir n’est plus dans la diaspora. Le seul marché qui a de l’avenir sur le plan international est celui de l’Afrique. Nous sommes donc concernés. Ce n’est pas pour rien que les Européens, Asiatiques et Américains se ruent vers l’Afrique. L’unique marché à conquérir aujourd’hui c’est l’Afrique. Pourquoi nous ne soyons pas au premier plan des investissements dans notre pays pour préparer notre retour ? La vision la plus claire, c’est investir au pays dans l’agriculture, les petites et moyennes entreprises. La majorité des émigrés est constituée d’agriculteurs qui viennent des villages. Ils seront donc enclins à retourner vers la terre. En Europe, on est conscient de l’importance de l’agriculture et de l’élevage dans le développement d’un pays».
Quelle appréciation avez-vous de la politique de l’Etat en direction des Sénégalais de l’extérieur ?
«Il y a aucune politique des Sénégalais de l’extérieur. On avait un ministère plein qui est aujourd’hui réduit à un ministère délégué. On retrouve les problèmes des passeports, des rapatriements des corps. Alors qu’auparavant deux ou trois jours suffisaient pour régler un problème, maintenant, il faut des semaines. Les Sénégalais sont refoulés un peu partout dans le monde. Il y a un vide entre les Sénégalais de l’extérieur et le pouvoir. Il n’y a plus de conseiller technique chargé des Sénégalais de l’extérieur à la Présidence. On tue des Sénégalais à l’extérieur et l’Etat ne réagit pas si ce n’est pour rapatrier le corps. Les dahiras et les associations sont là pour cela. L’Etat est presque inexistant. Avec la crise qui sévit en Europe, nous versons des milliards dans les caisses de l’Etat italiens et cela risque de n’aboutir à rien. Il n’y a pas d’accord bilatéral entre l’Italie et le Sénégal pour sauver nos retraités qui sont ici. On est obligé de travailler jusqu’à la retraite, rentrer les mains vides et se faire prendre en charge par l’Etat sénégalais alors que nos fonds de retraites dorment dans les caisses des Etats européens. Il faut mettre en place une commission entre les deux Etats pour gérer cette question des retraites. Le Maroc et des pays arabes ont signé des accords avec l’Italie, mais le Sénégal n’arrive pas à bouger».
Propos recueillis en Italie par Oumar NDIAYE