Les trafiquants ont pris le temps de préparer la traversée pendant des semaines. Les passeurs ont commandés un chalutier depuis l'Egypte pour transporter les passagers. La réception du chalutier, prévue pour le jeudi, les migrants sont informés deux jours à l’avance pour le départ. Le samedi, jour de départ, ils sont conduits en camion sur une plage à la tombée de la nuit. C’est là que les passeurs ont pris des canots pneumatiques pour faire des allers-retours afin d’embarquer les immigrés, parce que le chalutier étaient ancrés en mer.
Selon nos confrères du journal « Lepoint », ces immigrés, en provenance de différents pays d'Afrique subsaharienne et de la Corne de l'Afrique, ont été rassemblés par les trafiquants dans une ferme à proximité de Gergarish, à l'ouest de Tripoli, en Libye. Toutefois, souligne, Nasir, rescapé de ce drame, « Nous étions entre 1 000 et 1 500. Nous dormions par terre, sans couverture. Le jour, il faisait une chaleur terrible. Et très froid la nuit. Pour nous tenir chaud, nous nous serrions les uns les autres ». Sur les 60 enfants ou adolescents qu’il y avait dans la ferme, quatre seulement ont survécu, se souvient Saïd, un Somalien de 16 ans tout en indiquant que, les passeurs les battaient même lorsqu’ils demandaient de sortir pour faire pipi.
Arrivés à bord, les clandestins sont divisés en trois classes. Les plus pauvres, qui ont payé 500 euros, sont enfermés dans la cale. Ceux qui ont pu verser de 1 000 à 1 500 euros sont entassés sur le pont intermédiaire. Ceux qui ont payé plus de 1 500 euros sont sur le pont.
« Le capitaine Mohamed Ali Malek, un Tunisien de 27 ans était saoul, il avait un jerrican de vin. Et il fumait des joints et son second est Mahmud Bikhit, un Syrien de 25 ans », raconte, Said. En pleine nuit, les clandestins ressentent un choc violent. Le chalutier a heurté le cargo King Jacob qui s'était dérouté pour lui porter secours. « Quand nous avons vu arriver les lumières du cargo, tous ceux qui étaient sur le pont se sont précipités sur un bord du bateau, qui a commencé à s'incliner, affirme Saïd. Puis, après le choc, tout le monde s'est précipité dans tous les sens. Le bateau s'est renversé. Ceux qui étaient dans la cale n'ont eu aucune chance. En cinq minutes, le chalutier a coulé ».
Le bilan réel du naufrage ne sera jamais connu, estimé entre 800 et 900 victimes, seuls 27 immigrants ont survécu.
Nampa
Selon nos confrères du journal « Lepoint », ces immigrés, en provenance de différents pays d'Afrique subsaharienne et de la Corne de l'Afrique, ont été rassemblés par les trafiquants dans une ferme à proximité de Gergarish, à l'ouest de Tripoli, en Libye. Toutefois, souligne, Nasir, rescapé de ce drame, « Nous étions entre 1 000 et 1 500. Nous dormions par terre, sans couverture. Le jour, il faisait une chaleur terrible. Et très froid la nuit. Pour nous tenir chaud, nous nous serrions les uns les autres ». Sur les 60 enfants ou adolescents qu’il y avait dans la ferme, quatre seulement ont survécu, se souvient Saïd, un Somalien de 16 ans tout en indiquant que, les passeurs les battaient même lorsqu’ils demandaient de sortir pour faire pipi.
Arrivés à bord, les clandestins sont divisés en trois classes. Les plus pauvres, qui ont payé 500 euros, sont enfermés dans la cale. Ceux qui ont pu verser de 1 000 à 1 500 euros sont entassés sur le pont intermédiaire. Ceux qui ont payé plus de 1 500 euros sont sur le pont.
« Le capitaine Mohamed Ali Malek, un Tunisien de 27 ans était saoul, il avait un jerrican de vin. Et il fumait des joints et son second est Mahmud Bikhit, un Syrien de 25 ans », raconte, Said. En pleine nuit, les clandestins ressentent un choc violent. Le chalutier a heurté le cargo King Jacob qui s'était dérouté pour lui porter secours. « Quand nous avons vu arriver les lumières du cargo, tous ceux qui étaient sur le pont se sont précipités sur un bord du bateau, qui a commencé à s'incliner, affirme Saïd. Puis, après le choc, tout le monde s'est précipité dans tous les sens. Le bateau s'est renversé. Ceux qui étaient dans la cale n'ont eu aucune chance. En cinq minutes, le chalutier a coulé ».
Le bilan réel du naufrage ne sera jamais connu, estimé entre 800 et 900 victimes, seuls 27 immigrants ont survécu.
Nampa