Comment vous passez vos journées en ce mois béni de ramadan ?
Avant tout, permettez-moi de rendre grâce à Dieu. Je vais en profiter pour demander pardon à toute la population sénégalaise en ce mois béni de ramadan non sans prier pour que la paix règne toujours dans notre pays. Ceci étant dit, il faut reconnaitre que le mois de ramadan est différent des autres mois de l’année. Après 11 mois, je pense qu’il faut se remettre à Dieu et se consacrer uniquement à lui pour le mois qui reste. C’est un mois de bénédiction, de recueillement, de prière entre autres bienfaits. Nous changeons notre façon de vivre et nos comportements quotidiens. Je ne fréquente personne et je ne vais couper le jeûne nulle part que chez moi. D’ailleurs, cela ne fait pas partie de mes habitudes. Mais si la forte chaleur pouvait diminuer un peu, ce serait bien. C’est difficile avec le jeûne.
Que faites-vous au réveil
Il faut d’emblée savoir que je vais au lit à l’aube parce que je passe presque toujours une nuit blanche avec des membres de ma famille en regardant la télé tout en buvant du thé. Après l’heure du repas de l’aube, nous nous levons pour faire la prière de matin, avant d’aller se coucher. Ainsi, je me réveille vers 14 heures avant de prendre une douche. Aussitôt après, j’accomplie la deuxième prière de la journée (Tisbar) avant d’aller faire mes courses. Si je ne sors pas, je reste à la maison pour jouer au Ludo.
Que prenez-vous à l’heure de la rupture
Avant tout, permettez-moi de rendre grâce à Dieu. Je vais en profiter pour demander pardon à toute la population sénégalaise en ce mois béni de ramadan non sans prier pour que la paix règne toujours dans notre pays. Ceci étant dit, il faut reconnaitre que le mois de ramadan est différent des autres mois de l’année. Après 11 mois, je pense qu’il faut se remettre à Dieu et se consacrer uniquement à lui pour le mois qui reste. C’est un mois de bénédiction, de recueillement, de prière entre autres bienfaits. Nous changeons notre façon de vivre et nos comportements quotidiens. Je ne fréquente personne et je ne vais couper le jeûne nulle part que chez moi. D’ailleurs, cela ne fait pas partie de mes habitudes. Mais si la forte chaleur pouvait diminuer un peu, ce serait bien. C’est difficile avec le jeûne.
Que faites-vous au réveil
Il faut d’emblée savoir que je vais au lit à l’aube parce que je passe presque toujours une nuit blanche avec des membres de ma famille en regardant la télé tout en buvant du thé. Après l’heure du repas de l’aube, nous nous levons pour faire la prière de matin, avant d’aller se coucher. Ainsi, je me réveille vers 14 heures avant de prendre une douche. Aussitôt après, j’accomplie la deuxième prière de la journée (Tisbar) avant d’aller faire mes courses. Si je ne sors pas, je reste à la maison pour jouer au Ludo.
Que prenez-vous à l’heure de la rupture
Tout le monde sait que je suis simple et naturelle. Une seule tasse de café Touba me suffit. Je n’ai pas de préférence pour le diner pour dire si on cuisine du riz, j’en mange. Je suis une Yaye Fall (Ndlr: nom donné aux disciples femmes de Cheikh Ibra Fall).
Pourquoi observez-vous une pause en ce mois de ramadan?
(Elle sursaute). Que dites-vous ? Le mois de ramadan est une vacance pour nous les danseurs. Je dirais même les artistes. Nous n’avons pas de jour de repos. Et c’est pendant ce mois que nous prenons nos congés.
Mais pourquoi vous choisissez le mois de ramadan pour prendre des vacances ?
C’est parce que c’est le mois le plus béni de l’année. De plus, pendant le mois de ramadan, les boites sont fermées et les séances de tam-tams, en stand-by. Personne ne nous engage en cette période.
Est-ce que ce n’est pas du fait que la danse ne rime pas avec les recommandations de l’Islam ?
Je n’ai jamais entendu dire que la danse est un péché et je ne sais pas où est ce qu’on l’a écrit. Mais si tel est le cas, peut être que Dieu nous pardonnera d’autant plus que nous ne dansons pas pour faire de mauvaises choses. Nous la faisons pour subvenir aux besoins de nos familles.
Donc, pourquoi vous ne dansez pas durant le ramadan.
Où est ce que je vais danser durant le mois de ramadan ? Pour qui vais- je le faire? Je n’écoute que les chants religieux pour me faire plaisir.
N’est ce pas un manque à gagner pour vous ?
Dieu merci, nous ne manquons pas d’argent. Nous connaissons des personnes bienfaisantes qui n’hésitent pas à nous aider financièrement à chaque fois que le besoin se fait sentir. En plus, nous réservons toujours de l’argent pour préparer ces genres de situation. Financièrement, je suis toujours là où j’étais avant le ramadan. Pour vous dire que rien n’a changé.
Nous sommes au mois de ramadan et on vous voit faire des poses cils et ongles avec une coiffure qui sort de l’ordinaire, pourquoi?
Pourquoi observez-vous une pause en ce mois de ramadan?
(Elle sursaute). Que dites-vous ? Le mois de ramadan est une vacance pour nous les danseurs. Je dirais même les artistes. Nous n’avons pas de jour de repos. Et c’est pendant ce mois que nous prenons nos congés.
Mais pourquoi vous choisissez le mois de ramadan pour prendre des vacances ?
C’est parce que c’est le mois le plus béni de l’année. De plus, pendant le mois de ramadan, les boites sont fermées et les séances de tam-tams, en stand-by. Personne ne nous engage en cette période.
Est-ce que ce n’est pas du fait que la danse ne rime pas avec les recommandations de l’Islam ?
Je n’ai jamais entendu dire que la danse est un péché et je ne sais pas où est ce qu’on l’a écrit. Mais si tel est le cas, peut être que Dieu nous pardonnera d’autant plus que nous ne dansons pas pour faire de mauvaises choses. Nous la faisons pour subvenir aux besoins de nos familles.
Donc, pourquoi vous ne dansez pas durant le ramadan.
Où est ce que je vais danser durant le mois de ramadan ? Pour qui vais- je le faire? Je n’écoute que les chants religieux pour me faire plaisir.
N’est ce pas un manque à gagner pour vous ?
Dieu merci, nous ne manquons pas d’argent. Nous connaissons des personnes bienfaisantes qui n’hésitent pas à nous aider financièrement à chaque fois que le besoin se fait sentir. En plus, nous réservons toujours de l’argent pour préparer ces genres de situation. Financièrement, je suis toujours là où j’étais avant le ramadan. Pour vous dire que rien n’a changé.
Nous sommes au mois de ramadan et on vous voit faire des poses cils et ongles avec une coiffure qui sort de l’ordinaire, pourquoi?
Quel mal y’a-t-il de faire avec ces artifices. En plus, je vais repartir en voyage ce vendredi en Italie (Ndlr : hier). J’étais juste de retour au Sénégal pour assister au combat de Modou Lô contre Gris Bordeaux
Seulement pour ce combat, donc vous avez de l’argent ?
Je voulais regarder Modou Lô car ma mère l’adorait beaucoup. Modou Lô est un frère pour moi. Lors du décès de ma mère, il est venu partager cette douleur avec la famille. Je ne pourrais jamais le remercier. Je ne peux que le soutenir où qu’il soit. J’ai des amis nobles qui sont riches et très généreux. Ils me font profiter de leur largesse.
On dit que vous avez souvent des relations amoureuses avec certains lutteurs comme le lutteur Zarco. Qu’en est-il ?
Dans la vie, il faut toujours tisser des relations avec les gens. J’entretiens de bons rapports avec beaucoup de gens. J’ai de l’estime pour tous les lutteurs et je m’entends avec eux. Et cette entente est dûe au fait que je sois la seule danseuse qui sait créer et faire leur bakk et ils apprécient ça. Après mes prestations à la télévision, ils m’appellent au téléphone pour me féliciter. Le public aussi adore ça. Mais certains Sénégalais ne peuvent pas comprendre l’amitié entre un homme et une femme. Il y a toujours des commérages derrière.
Respectez-vous les préceptes de l’islam en dehors du mois de ramadan ?
Bien sûr que je les respecte. Si je désobéissais, je le dirai sans sourciller. Je ne suis pas de ceux qui disent ce qu’ils ne font pas. La preuve : ce matin seulement je discutais avec un ami via internet qui voulait savoir si je jeune ou pas, mais je lui ai répondu carrément que je ne pouvais pas jeûner aujourd’hui car en ce moment là, j’étais en train de boire du jus de bissap. Il a été offusqué par ma franchise. Je veux quelque chose de naturel. On ne va pas changer juste à cause du mois de ramadan. Pour vous dire que je suis contre ces filles qui s’habillent décemment durant ce mois pour ensuite reprendre leurs tenues sexy juste après. Je ne suis pas d’accord. C’est de l’hypocrisie. Dès fois, je peux me réveiller et que je ne peux pas jeûner ou que je coupe le jeûne en pleine journée parce que je n’ai plus la force de continuer. Ce que je ne cache pas à Dieu, je ne le cacherai pas aux êtres humains.
Donc, vous ne changez pas votre accoutrement pendant le mois de ramadan ?
Quand je suis chez moi, je porte un pantalon et un body. Mais, quand je sors dans la rue, je mets un haut qui m’arrive jusqu’aux genoux. Je ne promets à personne de porter des tenues traditionnelles d’une manière continuelle. Je parle sous le contrôle de Dieu. Je peux mettre des jeans avec un long haut, ce n’est pas provocant.
Vous dites que vous coupez au bon milieu de la journée…
(Elle coupe pour reformuler sa pensée). Je n’ai pas dit ça. J’ai dit qu’il y a certains qui le font. Moi, je déteste les hypocrites qui font semblant de jeuner. Dieu ne recommande à personne ce qu’il ne peut pas faire. Observer le jeûne n’est pas forcé. Quand on ne peut pas le faire, on ne le fait pas. Dans ce cas, on sort de l’aumône (assaka). C’est très simple.
Est-ce que vous priez ?
Seulement pour ce combat, donc vous avez de l’argent ?
Je voulais regarder Modou Lô car ma mère l’adorait beaucoup. Modou Lô est un frère pour moi. Lors du décès de ma mère, il est venu partager cette douleur avec la famille. Je ne pourrais jamais le remercier. Je ne peux que le soutenir où qu’il soit. J’ai des amis nobles qui sont riches et très généreux. Ils me font profiter de leur largesse.
On dit que vous avez souvent des relations amoureuses avec certains lutteurs comme le lutteur Zarco. Qu’en est-il ?
Dans la vie, il faut toujours tisser des relations avec les gens. J’entretiens de bons rapports avec beaucoup de gens. J’ai de l’estime pour tous les lutteurs et je m’entends avec eux. Et cette entente est dûe au fait que je sois la seule danseuse qui sait créer et faire leur bakk et ils apprécient ça. Après mes prestations à la télévision, ils m’appellent au téléphone pour me féliciter. Le public aussi adore ça. Mais certains Sénégalais ne peuvent pas comprendre l’amitié entre un homme et une femme. Il y a toujours des commérages derrière.
Respectez-vous les préceptes de l’islam en dehors du mois de ramadan ?
Bien sûr que je les respecte. Si je désobéissais, je le dirai sans sourciller. Je ne suis pas de ceux qui disent ce qu’ils ne font pas. La preuve : ce matin seulement je discutais avec un ami via internet qui voulait savoir si je jeune ou pas, mais je lui ai répondu carrément que je ne pouvais pas jeûner aujourd’hui car en ce moment là, j’étais en train de boire du jus de bissap. Il a été offusqué par ma franchise. Je veux quelque chose de naturel. On ne va pas changer juste à cause du mois de ramadan. Pour vous dire que je suis contre ces filles qui s’habillent décemment durant ce mois pour ensuite reprendre leurs tenues sexy juste après. Je ne suis pas d’accord. C’est de l’hypocrisie. Dès fois, je peux me réveiller et que je ne peux pas jeûner ou que je coupe le jeûne en pleine journée parce que je n’ai plus la force de continuer. Ce que je ne cache pas à Dieu, je ne le cacherai pas aux êtres humains.
Donc, vous ne changez pas votre accoutrement pendant le mois de ramadan ?
Quand je suis chez moi, je porte un pantalon et un body. Mais, quand je sors dans la rue, je mets un haut qui m’arrive jusqu’aux genoux. Je ne promets à personne de porter des tenues traditionnelles d’une manière continuelle. Je parle sous le contrôle de Dieu. Je peux mettre des jeans avec un long haut, ce n’est pas provocant.
Vous dites que vous coupez au bon milieu de la journée…
(Elle coupe pour reformuler sa pensée). Je n’ai pas dit ça. J’ai dit qu’il y a certains qui le font. Moi, je déteste les hypocrites qui font semblant de jeuner. Dieu ne recommande à personne ce qu’il ne peut pas faire. Observer le jeûne n’est pas forcé. Quand on ne peut pas le faire, on ne le fait pas. Dans ce cas, on sort de l’aumône (assaka). C’est très simple.
Est-ce que vous priez ?
Quel mal y’a-t-il de faire avec ces artifices. En plus, je vais repartir en voyage ce vendredi en Italie (Ndlr : hier). J’étais juste de retour au Sénégal pour assister au combat de Modou Lô contre Gris Bordeaux
Seulement pour ce combat, donc vous avez de l’argent ?
Je voulais regarder Modou Lô car ma mère l’adorait beaucoup. Modou Lô est un frère pour moi. Lors du décès de ma mère, il est venu partager cette douleur avec la famille. Je ne pourrais jamais le remercier. Je ne peux que le soutenir où qu’il soit. J’ai des amis nobles qui sont riches et très généreux. Ils me font profiter de leur largesse.
On dit que vous avez souvent des relations amoureuses avec certains lutteurs comme le lutteur Zarco. Qu’en est-il ?
Dans la vie, il faut toujours tisser des relations avec les gens. J’entretiens de bons rapports avec beaucoup de gens. J’ai de l’estime pour tous les lutteurs et je m’entends avec eux. Et cette entente est dûe au fait que je sois la seule danseuse qui sait créer et faire leur bakk et ils apprécient ça. Après mes prestations à la télévision, ils m’appellent au téléphone pour me féliciter. Le public aussi adore ça. Mais certains Sénégalais ne peuvent pas comprendre l’amitié entre un homme et une femme. Il y a toujours des commérages derrière.
Respectez-vous les préceptes de l’islam en dehors du mois de ramadan ?
Bien sûr que je les respecte. Si je désobéissais, je le dirai sans sourciller. Je ne suis pas de ceux qui disent ce qu’ils ne font pas. La preuve : ce matin seulement je discutais avec un ami via internet qui voulait savoir si je jeune ou pas, mais je lui ai répondu carrément que je ne pouvais pas jeûner aujourd’hui car en ce moment là, j’étais en train de boire du jus de bissap. Il a été offusqué par ma franchise. Je veux quelque chose de naturel. On ne va pas changer juste à cause du mois de ramadan. Pour vous dire que je suis contre ces filles qui s’habillent décemment durant ce mois pour ensuite reprendre leurs tenues sexy juste après. Je ne suis pas d’accord. C’est de l’hypocrisie. Dès fois, je peux me réveiller et que je ne peux pas jeûner ou que je coupe le jeûne en pleine journée parce que je n’ai plus la force de continuer. Ce que je ne cache pas à Dieu, je ne le cacherai pas aux êtres humains.
Donc, vous ne changez pas votre accoutrement pendant le mois de ramadan ?
Quand je suis chez moi, je porte un pantalon et un body. Mais, quand je sors dans la rue, je mets un haut qui m’arrive jusqu’aux genoux. Je ne promets à personne de porter des tenues traditionnelles d’une manière continuelle. Je parle sous le contrôle de Dieu. Je peux mettre des jeans avec un long haut, ce n’est pas provocant.
Vous dites que vous coupez au bon milieu de la journée…
(Elle coupe pour reformuler sa pensée). Je n’ai pas dit ça. J’ai dit qu’il y a certains qui le font. Moi, je déteste les hypocrites qui font semblant de jeuner. Dieu ne recommande à personne ce qu’il ne peut pas faire. Observer le jeûne n’est pas forcé. Quand on ne peut pas le faire, on ne le fait pas. Dans ce cas, on sort de l’aumône (assaka). C’est très simple.
Est-ce que vous priez ?
Seulement pour ce combat, donc vous avez de l’argent ?
Je voulais regarder Modou Lô car ma mère l’adorait beaucoup. Modou Lô est un frère pour moi. Lors du décès de ma mère, il est venu partager cette douleur avec la famille. Je ne pourrais jamais le remercier. Je ne peux que le soutenir où qu’il soit. J’ai des amis nobles qui sont riches et très généreux. Ils me font profiter de leur largesse.
On dit que vous avez souvent des relations amoureuses avec certains lutteurs comme le lutteur Zarco. Qu’en est-il ?
Dans la vie, il faut toujours tisser des relations avec les gens. J’entretiens de bons rapports avec beaucoup de gens. J’ai de l’estime pour tous les lutteurs et je m’entends avec eux. Et cette entente est dûe au fait que je sois la seule danseuse qui sait créer et faire leur bakk et ils apprécient ça. Après mes prestations à la télévision, ils m’appellent au téléphone pour me féliciter. Le public aussi adore ça. Mais certains Sénégalais ne peuvent pas comprendre l’amitié entre un homme et une femme. Il y a toujours des commérages derrière.
Respectez-vous les préceptes de l’islam en dehors du mois de ramadan ?
Bien sûr que je les respecte. Si je désobéissais, je le dirai sans sourciller. Je ne suis pas de ceux qui disent ce qu’ils ne font pas. La preuve : ce matin seulement je discutais avec un ami via internet qui voulait savoir si je jeune ou pas, mais je lui ai répondu carrément que je ne pouvais pas jeûner aujourd’hui car en ce moment là, j’étais en train de boire du jus de bissap. Il a été offusqué par ma franchise. Je veux quelque chose de naturel. On ne va pas changer juste à cause du mois de ramadan. Pour vous dire que je suis contre ces filles qui s’habillent décemment durant ce mois pour ensuite reprendre leurs tenues sexy juste après. Je ne suis pas d’accord. C’est de l’hypocrisie. Dès fois, je peux me réveiller et que je ne peux pas jeûner ou que je coupe le jeûne en pleine journée parce que je n’ai plus la force de continuer. Ce que je ne cache pas à Dieu, je ne le cacherai pas aux êtres humains.
Donc, vous ne changez pas votre accoutrement pendant le mois de ramadan ?
Quand je suis chez moi, je porte un pantalon et un body. Mais, quand je sors dans la rue, je mets un haut qui m’arrive jusqu’aux genoux. Je ne promets à personne de porter des tenues traditionnelles d’une manière continuelle. Je parle sous le contrôle de Dieu. Je peux mettre des jeans avec un long haut, ce n’est pas provocant.
Vous dites que vous coupez au bon milieu de la journée…
(Elle coupe pour reformuler sa pensée). Je n’ai pas dit ça. J’ai dit qu’il y a certains qui le font. Moi, je déteste les hypocrites qui font semblant de jeuner. Dieu ne recommande à personne ce qu’il ne peut pas faire. Observer le jeûne n’est pas forcé. Quand on ne peut pas le faire, on ne le fait pas. Dans ce cas, on sort de l’aumône (assaka). C’est très simple.
Est-ce que vous priez ?
S’il vous plait ne me posez pas ces genres de questions
Avez-vous suivi l’enseignement coranique ?
Non ! Et comment voulez-vous que quelqu’un qui n’a pas appris le coran puisse prier.
Vous avez dit que vous comptez maintenant célébrer votre anniversaire par des chants religieux, pourquoi ce choix ?
Si je le voulais, j’aurais organisé une grande manifestation à Sorano car les autres artistes qui le font n’ont pas un plus grand public que moi. Sorano ne peut même pas contenir tout mon public, donc j’allais le déplacer au stade Léopold Sédar Senghor. Mais, je ne le fais pas. J’ai décidé de fêter mes anniversaires par des Thiantes, pour rendre grâce à mon marabout Serigne Touba à qui je dois tout ainsi que Serigne Fallou Mbacké et son fils Serigne Bara Mbacké et au prophète Mouhamed (Psl). Tous les grands chanteurs de Khassida comme Khadim Guèye, Cheikh Diop Mbaye, Modou Galass Mbaye, Akassa Samb, Moustapha Mbaye, Sadibou Touré y prendre part. Certains viennent même de Touba pour répondre à mon invitation.
Cela fait combien d’années que vous organisez cet évènement?
Cela fait 5 ou 6 ans et je le faisais tous les 28 février. Mais puisque que ma mère est décédé le 25 janvier, j’ai choisi cette date maintenant pour faire le Thiante c’est pour prier pour le repos de âme et celui de mon frère.
«Je ne fais rien d’autre. Je crois en mon art. Je ne me prostitue pas. Je n’attends rien d’un homme. Tout ce que j’ai aujourd’hui je l’ai acquis à la sueur de mon front. Je ne fais pas aussi le Mbarane. Je ne dirai pas que je suis opulente mais je me contente de ce que je gagne. Je n’ai pas d’amis. Ce sont les membres de ma famille et ceux de mon groupe, qui sont mes complices»
Mais est ce qu’il vous arrive de faire des actions de solidarité ?
Moi, je n’ai rien et je ne suis pas riche. Toutefois, je rends toujours grâce à Dieu. Mais chaque jour, il y a des gens qui viennent nous faire part de leur problème et je l’ai aide. C’est comme cela qu’on m’a éduquée. Pas plus tard qu’aujourd’hui (Ndlr : l’entretien s’est déroulé le jeudi) quelqu’un est venu me voir parce qu’il est malade. Je lui ai donné tout ce que j’avais. Je peux être dans la même situation que lui. Moi-même il m’arrive d’aller voir des connaissances pour leur demander du soutien soit je passe par leur garde du corps ou je les appelle au téléphone pour leur demander de l’argent. Parfois même, je prends ma voiture pour leur rendre visite. Moi je demande bien de l’argent, qu’est ce vous croyez, je fais bien du griotisme.
Vous avez une voiture ?
Je n’en ai pas. Je n’ai ni de voiture encore moins une maison. Bref, je n’ai rien.
Suite au décès de votre mère, on vous a entendu dire que vous pensez arrêter la danse, pourquoi ?
Au fait, j’étais sous le coup de l’émotion. Si j’avais dit ça c’est parce que j’avais eu peur
Comment avez-vous vécu le décès de votre mère ?
C’était très dur. Je continue toujours de la pleurer. Pas plus tard que le premier jour du ramadan, son absence nous a marqué. Car à l’heure de la coupure du jeûne, elle s’asseyait là sur sa natte servait à ses petits fils avant nous, et c’est cette image d’elle qu’on revoyait. Et, toute la famille a craqué. C’est dur, mais on s’en remet à Dieu. Heureusement que ses frères et sœurs et sont là. Ils nous accompagnent.
A quand la retraite ?
C’est pour bientôt. Cela ne va plus durer longtemps. Ca peut même être avant la fin de cette année. Actuellement, j’ai formé des danseurs qui assimilent bien les techniques de danse et qui me connaissent bien. Donc, ils doivent pouvoir prendre la relève et devenir célèbres, comme moi.
Que comptez-vous faire après la danse ?
J’ai pas mal de projets qui sont en cours d’exécution et bientôt, le peuple en saura quelque chose Inchalla.
La danse est-elle votre principale source de revenus…
(Elle coupe). Je ne fais rien d’autre. Je crois en mon art. Je ne me prostitue pas. Je n’attends rien d’un homme. Tout ce que j’ai aujourd’hui je l’ai acquis à la sueur de mon front. Je ne fais pas aussi le Mbarane. Je ne dirai pas que je suis opulente mais je me contente de ce que je gagne. Je n’ai pas d’amis. Ce sont les membres de ma famille et ceux de mon groupe, qui sont mes complices.
«Je n’ai aucune hostilité avec les autres artistes. Je le jure ma main sur le Coran. Si je ne vais pas en prestation, je ne sors pas de ma maison. Pourquoi les gens citent toujours Mbathio ? Elle est une sœur pour moi. Je suis la seule artiste qui s’est déplacée avec mon groupe de danse jusqu’à sa ville natale, Koungueul pour honorer une invitation sans pour autant qu’elle me paye un sou».
Auparavant, vous aviez annoncé que vous ne feriez jamais du «Tassou» comme votre rivale, la danseuse Oumou Sow car vous ne maitrisez que la danse mais présentement vous le faites ?
Je ne voulais même pas parler de ces choses là. Car, j’ai dépassé le stade de jeter des pics dans le jardin de l’autre. Aujourd’hui, nous devons donner le bon exemple. Mieux, chacun a le droit de faire du Tassou et moi je le fais très bien. Et, si je dois faire du «Tassou», je n’hésiterai pas. Là, j’attirerai toutes les attentions sur moi.
Vous revenez sur vos propos…
C’est vrai que c’est moi qui avais dit que je ne ferai jamais de ‘’Tassou’’ mais je suis en route. Nous sommes au Sénégal où le «Wax Waxeet» est devenue une mode maintenant. Jusqu’à présent, personne ne m’a vue sortir une cassette, ni un single. Mais, je le fais car à chaque fois, je prends un micro pour chanter les louanges de mes amis qui ne cessent de me gratifier de cadeaux. Et, comme je suis «Ndèye création», les gens m’imitent toujours, qu’ils m’attendent jusqu’à la fin du ramadan pour les nouveautés.
Quelles sont vos relations avec les autres danseuses ? Il se dit même que vos relations avec Mbathio Ndiaye sont tendues ?
Je n’ai aucune hostilité avec les autres artistes. Je le jure ma main sur le Coran. Si je ne vais pas en prestation, je ne sors pas de ma maison. Pourquoi les gens citent toujours Mbathio ? Elle est une sœur pour moi. Je suis la seule artiste qui s’est déplacée avec mon groupe de danse jusqu’à sa ville natale, Koungueul pour honorer une invitation sans pour autant qu’elle me paye un sou. Donc, si on n’avait pas de bonnes relations amicales, les choses se passeraient autrement. Je ne veux pas qu’on cite son nom tout le temps. Je n’aime pas ca, je ne suis pas d’accord. Quand, je débutais dans la danse, Mbathio ne le faisait pas encore. Donc, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Il n’y a que la paix qui existe entre nous. Toutes les danseuses viennent dans mes soirées sénégalaises. Ce sont les fans qui nous mettent en mal.
Il parait que c’est un homme qui est à l’origine de vos bisbilles en la personne du danseur Pape Moussa Sonko dont vous êtes tellement amoureuse?
(Éclats de rires) ! Dieu a fait que Pape Moussa Sonko est mon ami. Je suis la première à avoir reconnu ses talents de danseur alors que je ne le connaissais même pas. Cela date de longtemps. Je l’avais vu à l’œuvre lors d’un tournage du clip de Fatou Guéwel Diouf, il était encore très jeune. Alors je suis allée voir Leuz pour le lui présenter afin qu’il le filme. Je lui ai fait savoir qu’il est un excellent danseur et lorsqu’il a dansé, Youssou Ndour l’a vu et tout le monde a apprécié. Nous sommes partis ensemble à Bercy et depuis lors, nous sommes devenus de grands amis. Sa femme Ndéye Fatou est une amie à moi, son fils Ameto me considère comme sa propre mère. Il dit même qu’il n’est pas fan de son père mais de moi. De même que son autre fils, Papa. J’ai de bonnes relations avec toute la famille de Pape Moussa, donc rien d’incorrect ne peut se passer entre lui et moi. Quant à Mbathio, si elle a besoin d’une chose que je possède, je la lui cède. Je jure sur le saint Coran qu’il n’y a rien de tout cela entre elle et moi. Mais je vous dis encore que Pape Moussa n’est que mon ami, même lors de nos tournées, il arrive qu’il me soutienne financièrement car j’envoie tout ce que je gagne au Sénégal. A Bercy, sa femme et moi, nous allions ensemble à des séances de Tam-Tam car elle était une danseuse. Pour vous dire que je ne peux pas sortir avec Pape Moussa vu les relations que j’ai avec sa femme. Mais, j’ignore les relations qu’il entretient avec Mbathio.
Avez-vous un copain ?
Bien sûr, j’en ai un
Et qu’attendez-vous pour vous marier ?
C’est pour bientôt.
Ton copain, il vit au Sénégal ?
S’il ne vit pas au Sénégal, où est-ce qu’il va vivre
Est-il riche parce que les stars comme vous ne sortent qu’avec les nantis ?
Peut-être les stars, car je n’en suis pas une. Je suis une Yaye Fall, je ne compte que sur moi et sur Serigne Touba.
C’est un homme marié ?
Non, non, non pas du tout. Il est célibataire.
Qui vous a nommé la Générale des danseuses ?
Ce sont les artistes et mes danseurs qui m’ont donné ce nom. Je ne soutiens pas que je suis la meilleure des danseuses. C’est juste que je prends très au sérieux ce que je fais. J’ai l’habitude de ne pas jouer avec le métier. Et, je sais que je suis la Générale des danseurs et personne n’y peut rien.
Cela peut causer la frustration au sein de votre cercle ?
Le surnom n’appartient à personne. Tout le monde a le droit de se faire appeler comme il le souhaite. Mais, je reste «Générale» de la danse, c’est tout. Qui pour la première fois parmi les danseuses avez-vous vu danser lors des combats de lutte ? Ça n’existait pas. C’est moi qui ai initié la danse dans l’arène. Quand j’ai commencé à faire des prestations lors des signatures de contrat de lutte, n’avait eu l’idée en ce moment. Aucune danseuse ne sait danser le «Touss» aussi bien que Ndèye Guèye. Et vous n’en trouverez pas pour le «Ndioukk» qui est le Bakk du lutteur Eumeu Sène. Vous ne verrez pas un groupe improviser des «Touss» car il ne le pourra pas, excepter le mien. On sait bien le faire ce qui suscite la convoitise de certains, dont des promoteurs. Nous n’avons sollicité personne même pas les promoteurs. C’est parce qu’ils reconnaissent la qualité de nos danses.
Les promoteurs vous paient combien pour vos prestations ?
Je préfère garder les cachets pour moi.
Quel est votre plus grand bonheur?
C’est lors du dernier Magal de Touba. Je suis allée voir mon marabout Serigne Abo Mbacké. Sur le chemin, j’ai dit à ma sœur que je vais demander au marabout de l’argent pour l’essence de ma voiture. Ma sœur ne croyait pas que j’étais capable de faire un tel acte. Alors, quand j’ai vu le marabout, après qu’il ait eu moins de visiteurs, on a discuté et il s’est inquiété que je ne sois pas encore mariée. Je lui ai demandé de prier pour moi et quand je rentrais il a remis 200.000 F CFA à son chambellan pour moi afin que j’achète de l’essence alors que je ne lui ai rien dit. C’est comme s’il avait deviné ce que je voulais. Cela m’a vraiment marqué.
Et qu’est ce qui vous a le plus fait mal ?
Tout le monde le sait. C’est le décès de ma mère, le mercredi 25 janvier à 4 heures du matin. Une date inoubliable. C’est mon plus grand malheur dans la vie et je ne souhaite pas le revivre.
Quel est ton plat préféré ?
C’est le Mafé avec de la viande
Quel message lancez-vous aux acteurs de la danse ?
Les artistes doivent savoir que nous constituons une famille. Nous ne sommes pas des ennemis. Mbathio et Aida Dada étaient les premières à m’appeler tard dans la nuit lors du décès de ma mère. C’est un geste que je n’oublierai jamais. On a besoin des unes et des autres dans les moments de joie ainsi que dans les périodes difficiles. Pour revenir sur le cas de Dada, le fait qu’elle soit sortie du groupe, n’a pas eu d’impact négatif sur nos relations. C’est une excellente danseuse, je l’adore et elle fait un travail remarquable avec ses danseuses, les Lionnes. J’en profite pour leur lancer un message. On doit avoir plus de respect pour notre métier. Je n’aime pas qu’on nous manque de considération. Il ne faut pas qu’on nous sous-estime parce qu’on est danseuses. Nous devons montrer beaucoup plus de sérieux dans ce que nous faisons. Si dans le milieu du showbiz nous voulons que les gens nous respectent, il faudrait d’abord qu’on se respecte nous-mêmes. C’est nous, danseuses, qui pouvons donner de la valeur à ce qui constitue notre gagne-pain. Nous ne devons pas aller dans des manifestations où nous ne sommes pas invités. Je vais organiser une assemblée générale dès mon retour de voyage. Il m’est arrivée lors d’un combat on a voulu me minimiser avec Aida Dada pour des raisons de ticket d’entrée, mais on ne s’est pas laissées faire. J’ai acheté mon ticket comme tout le monde. Je ne peux pas me permettre de mendier l’entrée au stade pour un billet de 30 000 F CFA. Heureusement, je prévois toujours des sommes et je gardais 500 000 F Cfa par de vers mois. Je n’aime pas qu’on me ridiculise. Je ne le permettrai jamais à personne. Toutefois, j’ai de bons rapports avec les promoteurs comme Luc Nicolaï, Gaston Mbengue, Aziz Ndiaye…
Entretien réalisé par AWA FAYE & ALIOU DIOUF
Le pays au Quotidien
Avez-vous suivi l’enseignement coranique ?
Non ! Et comment voulez-vous que quelqu’un qui n’a pas appris le coran puisse prier.
Vous avez dit que vous comptez maintenant célébrer votre anniversaire par des chants religieux, pourquoi ce choix ?
Si je le voulais, j’aurais organisé une grande manifestation à Sorano car les autres artistes qui le font n’ont pas un plus grand public que moi. Sorano ne peut même pas contenir tout mon public, donc j’allais le déplacer au stade Léopold Sédar Senghor. Mais, je ne le fais pas. J’ai décidé de fêter mes anniversaires par des Thiantes, pour rendre grâce à mon marabout Serigne Touba à qui je dois tout ainsi que Serigne Fallou Mbacké et son fils Serigne Bara Mbacké et au prophète Mouhamed (Psl). Tous les grands chanteurs de Khassida comme Khadim Guèye, Cheikh Diop Mbaye, Modou Galass Mbaye, Akassa Samb, Moustapha Mbaye, Sadibou Touré y prendre part. Certains viennent même de Touba pour répondre à mon invitation.
Cela fait combien d’années que vous organisez cet évènement?
Cela fait 5 ou 6 ans et je le faisais tous les 28 février. Mais puisque que ma mère est décédé le 25 janvier, j’ai choisi cette date maintenant pour faire le Thiante c’est pour prier pour le repos de âme et celui de mon frère.
«Je ne fais rien d’autre. Je crois en mon art. Je ne me prostitue pas. Je n’attends rien d’un homme. Tout ce que j’ai aujourd’hui je l’ai acquis à la sueur de mon front. Je ne fais pas aussi le Mbarane. Je ne dirai pas que je suis opulente mais je me contente de ce que je gagne. Je n’ai pas d’amis. Ce sont les membres de ma famille et ceux de mon groupe, qui sont mes complices»
Mais est ce qu’il vous arrive de faire des actions de solidarité ?
Moi, je n’ai rien et je ne suis pas riche. Toutefois, je rends toujours grâce à Dieu. Mais chaque jour, il y a des gens qui viennent nous faire part de leur problème et je l’ai aide. C’est comme cela qu’on m’a éduquée. Pas plus tard qu’aujourd’hui (Ndlr : l’entretien s’est déroulé le jeudi) quelqu’un est venu me voir parce qu’il est malade. Je lui ai donné tout ce que j’avais. Je peux être dans la même situation que lui. Moi-même il m’arrive d’aller voir des connaissances pour leur demander du soutien soit je passe par leur garde du corps ou je les appelle au téléphone pour leur demander de l’argent. Parfois même, je prends ma voiture pour leur rendre visite. Moi je demande bien de l’argent, qu’est ce vous croyez, je fais bien du griotisme.
Vous avez une voiture ?
Je n’en ai pas. Je n’ai ni de voiture encore moins une maison. Bref, je n’ai rien.
Suite au décès de votre mère, on vous a entendu dire que vous pensez arrêter la danse, pourquoi ?
Au fait, j’étais sous le coup de l’émotion. Si j’avais dit ça c’est parce que j’avais eu peur
Comment avez-vous vécu le décès de votre mère ?
C’était très dur. Je continue toujours de la pleurer. Pas plus tard que le premier jour du ramadan, son absence nous a marqué. Car à l’heure de la coupure du jeûne, elle s’asseyait là sur sa natte servait à ses petits fils avant nous, et c’est cette image d’elle qu’on revoyait. Et, toute la famille a craqué. C’est dur, mais on s’en remet à Dieu. Heureusement que ses frères et sœurs et sont là. Ils nous accompagnent.
A quand la retraite ?
C’est pour bientôt. Cela ne va plus durer longtemps. Ca peut même être avant la fin de cette année. Actuellement, j’ai formé des danseurs qui assimilent bien les techniques de danse et qui me connaissent bien. Donc, ils doivent pouvoir prendre la relève et devenir célèbres, comme moi.
Que comptez-vous faire après la danse ?
J’ai pas mal de projets qui sont en cours d’exécution et bientôt, le peuple en saura quelque chose Inchalla.
La danse est-elle votre principale source de revenus…
(Elle coupe). Je ne fais rien d’autre. Je crois en mon art. Je ne me prostitue pas. Je n’attends rien d’un homme. Tout ce que j’ai aujourd’hui je l’ai acquis à la sueur de mon front. Je ne fais pas aussi le Mbarane. Je ne dirai pas que je suis opulente mais je me contente de ce que je gagne. Je n’ai pas d’amis. Ce sont les membres de ma famille et ceux de mon groupe, qui sont mes complices.
«Je n’ai aucune hostilité avec les autres artistes. Je le jure ma main sur le Coran. Si je ne vais pas en prestation, je ne sors pas de ma maison. Pourquoi les gens citent toujours Mbathio ? Elle est une sœur pour moi. Je suis la seule artiste qui s’est déplacée avec mon groupe de danse jusqu’à sa ville natale, Koungueul pour honorer une invitation sans pour autant qu’elle me paye un sou».
Auparavant, vous aviez annoncé que vous ne feriez jamais du «Tassou» comme votre rivale, la danseuse Oumou Sow car vous ne maitrisez que la danse mais présentement vous le faites ?
Je ne voulais même pas parler de ces choses là. Car, j’ai dépassé le stade de jeter des pics dans le jardin de l’autre. Aujourd’hui, nous devons donner le bon exemple. Mieux, chacun a le droit de faire du Tassou et moi je le fais très bien. Et, si je dois faire du «Tassou», je n’hésiterai pas. Là, j’attirerai toutes les attentions sur moi.
Vous revenez sur vos propos…
C’est vrai que c’est moi qui avais dit que je ne ferai jamais de ‘’Tassou’’ mais je suis en route. Nous sommes au Sénégal où le «Wax Waxeet» est devenue une mode maintenant. Jusqu’à présent, personne ne m’a vue sortir une cassette, ni un single. Mais, je le fais car à chaque fois, je prends un micro pour chanter les louanges de mes amis qui ne cessent de me gratifier de cadeaux. Et, comme je suis «Ndèye création», les gens m’imitent toujours, qu’ils m’attendent jusqu’à la fin du ramadan pour les nouveautés.
Quelles sont vos relations avec les autres danseuses ? Il se dit même que vos relations avec Mbathio Ndiaye sont tendues ?
Je n’ai aucune hostilité avec les autres artistes. Je le jure ma main sur le Coran. Si je ne vais pas en prestation, je ne sors pas de ma maison. Pourquoi les gens citent toujours Mbathio ? Elle est une sœur pour moi. Je suis la seule artiste qui s’est déplacée avec mon groupe de danse jusqu’à sa ville natale, Koungueul pour honorer une invitation sans pour autant qu’elle me paye un sou. Donc, si on n’avait pas de bonnes relations amicales, les choses se passeraient autrement. Je ne veux pas qu’on cite son nom tout le temps. Je n’aime pas ca, je ne suis pas d’accord. Quand, je débutais dans la danse, Mbathio ne le faisait pas encore. Donc, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Il n’y a que la paix qui existe entre nous. Toutes les danseuses viennent dans mes soirées sénégalaises. Ce sont les fans qui nous mettent en mal.
Il parait que c’est un homme qui est à l’origine de vos bisbilles en la personne du danseur Pape Moussa Sonko dont vous êtes tellement amoureuse?
(Éclats de rires) ! Dieu a fait que Pape Moussa Sonko est mon ami. Je suis la première à avoir reconnu ses talents de danseur alors que je ne le connaissais même pas. Cela date de longtemps. Je l’avais vu à l’œuvre lors d’un tournage du clip de Fatou Guéwel Diouf, il était encore très jeune. Alors je suis allée voir Leuz pour le lui présenter afin qu’il le filme. Je lui ai fait savoir qu’il est un excellent danseur et lorsqu’il a dansé, Youssou Ndour l’a vu et tout le monde a apprécié. Nous sommes partis ensemble à Bercy et depuis lors, nous sommes devenus de grands amis. Sa femme Ndéye Fatou est une amie à moi, son fils Ameto me considère comme sa propre mère. Il dit même qu’il n’est pas fan de son père mais de moi. De même que son autre fils, Papa. J’ai de bonnes relations avec toute la famille de Pape Moussa, donc rien d’incorrect ne peut se passer entre lui et moi. Quant à Mbathio, si elle a besoin d’une chose que je possède, je la lui cède. Je jure sur le saint Coran qu’il n’y a rien de tout cela entre elle et moi. Mais je vous dis encore que Pape Moussa n’est que mon ami, même lors de nos tournées, il arrive qu’il me soutienne financièrement car j’envoie tout ce que je gagne au Sénégal. A Bercy, sa femme et moi, nous allions ensemble à des séances de Tam-Tam car elle était une danseuse. Pour vous dire que je ne peux pas sortir avec Pape Moussa vu les relations que j’ai avec sa femme. Mais, j’ignore les relations qu’il entretient avec Mbathio.
Avez-vous un copain ?
Bien sûr, j’en ai un
Et qu’attendez-vous pour vous marier ?
C’est pour bientôt.
Ton copain, il vit au Sénégal ?
S’il ne vit pas au Sénégal, où est-ce qu’il va vivre
Est-il riche parce que les stars comme vous ne sortent qu’avec les nantis ?
Peut-être les stars, car je n’en suis pas une. Je suis une Yaye Fall, je ne compte que sur moi et sur Serigne Touba.
C’est un homme marié ?
Non, non, non pas du tout. Il est célibataire.
Qui vous a nommé la Générale des danseuses ?
Ce sont les artistes et mes danseurs qui m’ont donné ce nom. Je ne soutiens pas que je suis la meilleure des danseuses. C’est juste que je prends très au sérieux ce que je fais. J’ai l’habitude de ne pas jouer avec le métier. Et, je sais que je suis la Générale des danseurs et personne n’y peut rien.
Cela peut causer la frustration au sein de votre cercle ?
Le surnom n’appartient à personne. Tout le monde a le droit de se faire appeler comme il le souhaite. Mais, je reste «Générale» de la danse, c’est tout. Qui pour la première fois parmi les danseuses avez-vous vu danser lors des combats de lutte ? Ça n’existait pas. C’est moi qui ai initié la danse dans l’arène. Quand j’ai commencé à faire des prestations lors des signatures de contrat de lutte, n’avait eu l’idée en ce moment. Aucune danseuse ne sait danser le «Touss» aussi bien que Ndèye Guèye. Et vous n’en trouverez pas pour le «Ndioukk» qui est le Bakk du lutteur Eumeu Sène. Vous ne verrez pas un groupe improviser des «Touss» car il ne le pourra pas, excepter le mien. On sait bien le faire ce qui suscite la convoitise de certains, dont des promoteurs. Nous n’avons sollicité personne même pas les promoteurs. C’est parce qu’ils reconnaissent la qualité de nos danses.
Les promoteurs vous paient combien pour vos prestations ?
Je préfère garder les cachets pour moi.
Quel est votre plus grand bonheur?
C’est lors du dernier Magal de Touba. Je suis allée voir mon marabout Serigne Abo Mbacké. Sur le chemin, j’ai dit à ma sœur que je vais demander au marabout de l’argent pour l’essence de ma voiture. Ma sœur ne croyait pas que j’étais capable de faire un tel acte. Alors, quand j’ai vu le marabout, après qu’il ait eu moins de visiteurs, on a discuté et il s’est inquiété que je ne sois pas encore mariée. Je lui ai demandé de prier pour moi et quand je rentrais il a remis 200.000 F CFA à son chambellan pour moi afin que j’achète de l’essence alors que je ne lui ai rien dit. C’est comme s’il avait deviné ce que je voulais. Cela m’a vraiment marqué.
Et qu’est ce qui vous a le plus fait mal ?
Tout le monde le sait. C’est le décès de ma mère, le mercredi 25 janvier à 4 heures du matin. Une date inoubliable. C’est mon plus grand malheur dans la vie et je ne souhaite pas le revivre.
Quel est ton plat préféré ?
C’est le Mafé avec de la viande
Quel message lancez-vous aux acteurs de la danse ?
Les artistes doivent savoir que nous constituons une famille. Nous ne sommes pas des ennemis. Mbathio et Aida Dada étaient les premières à m’appeler tard dans la nuit lors du décès de ma mère. C’est un geste que je n’oublierai jamais. On a besoin des unes et des autres dans les moments de joie ainsi que dans les périodes difficiles. Pour revenir sur le cas de Dada, le fait qu’elle soit sortie du groupe, n’a pas eu d’impact négatif sur nos relations. C’est une excellente danseuse, je l’adore et elle fait un travail remarquable avec ses danseuses, les Lionnes. J’en profite pour leur lancer un message. On doit avoir plus de respect pour notre métier. Je n’aime pas qu’on nous manque de considération. Il ne faut pas qu’on nous sous-estime parce qu’on est danseuses. Nous devons montrer beaucoup plus de sérieux dans ce que nous faisons. Si dans le milieu du showbiz nous voulons que les gens nous respectent, il faudrait d’abord qu’on se respecte nous-mêmes. C’est nous, danseuses, qui pouvons donner de la valeur à ce qui constitue notre gagne-pain. Nous ne devons pas aller dans des manifestations où nous ne sommes pas invités. Je vais organiser une assemblée générale dès mon retour de voyage. Il m’est arrivée lors d’un combat on a voulu me minimiser avec Aida Dada pour des raisons de ticket d’entrée, mais on ne s’est pas laissées faire. J’ai acheté mon ticket comme tout le monde. Je ne peux pas me permettre de mendier l’entrée au stade pour un billet de 30 000 F CFA. Heureusement, je prévois toujours des sommes et je gardais 500 000 F Cfa par de vers mois. Je n’aime pas qu’on me ridiculise. Je ne le permettrai jamais à personne. Toutefois, j’ai de bons rapports avec les promoteurs comme Luc Nicolaï, Gaston Mbengue, Aziz Ndiaye…
Entretien réalisé par AWA FAYE & ALIOU DIOUF
Le pays au Quotidien