Ce jeune banlieusard de 34 ans était au mauvais endroit au mauvais moment. Symbole d’une jeunesse sacrifiée, Ndiaga Diouf n’est que la victime de l’irresponsabilité et de l’indignité des plus grands. Mort à la fleur de l’âge, ce jeune lutteur reconverti nervi a été rattrapé par la violence aveugle. Ndiaga Diouf n’avait que ses muscles pour soutenir sa famille.
D’autres en ont profité pour circonscrire son destin. Faut-il y voir les résurgences d’une jeunesse malsaine ? Dans ce Sénégal, malheureusement la jeunesse a été piégée par trop de politique. Ou est encore toute cette jeunesse à qui on promettait le plein emploi en 2000 ? Elle se tourne les pouces aujourd’hui, désœuvrée, désorientée, revenue de Barsakh avec la ferme conscience d’avoir été abusée.
Le président Wade a reconnu clairement que la politique d’emploi mise en place par son régime a été un échec. Cet échec a eu pour conséquence d’enfanter des Ndiaga Diouf. Des jeunes sans espoir, recrutés par des politiciens irresponsables qui les érigent en chairs à canon pour assouvir leurs basses œuvres. Ndiaga Diouf, comme beaucoup de jeunes dakarois, était issue de cette grande banlieue de la capitale. Né sous Senghor, grandi avec Diouf et mort sous le règne de Wade, Ndiaga ne connaîtra pas le quatrième président du Sénégal. Qu’il soit Wade ou un autre.
En Tunisie, le printemps arabe est parti du suicide d’un jeune voulant mettre fin à sa précarité causée par des années sous Ben Ali. Ndiaga Diouf est tombé sous des balles en riposte à un complot de cagoulards. Cette jeunesse assassinée par les calculs des politiciens y perd encore. Au moment oû la démocratie suit son cours difficile, avec les meetings duM23 et du Fal 2012, Ndiaga s’en allait comme un martyr.
Car, c’est de cela qu’il s’agit. Pour arriver en 2012 et l’élection présidentielle, il faudra bien que les masques tombent. Mais, contrairement au printemps arabe, la cause sénégalaise semble moins idéologique. Elle porte les germes d’une sourde conquête du pouvoir par tous les moyens. Malheureusement, elle peut n’épargner personne. Et en premier lieu, cette jeunesse sacrifiée, trompée, abusée et mystifiée. Des Ndiaga Diouf, il y en aura d’autres si on n’y prend pas garde.
Que faudrait-il de plus pour ensevelir les espoirs de cette jeunesse ? Ndiaga Diouf était une incarnation : il était jeune, fort, pauvre et naïf. Il est mort comme il a vécu : avec l’optimisme du désespoir. Il symbolise une certaine jeunesse de ce pays. Sa mort sera-t-elle vaine ? Ndiaga Diouf ne vieillira pas. Lutteur puis plombier, il était devenu nervi pour vivre de ses forces. Une guéguerre au dessus de ses forces a eu raison de sa fureur de vivre. En symbole de cette jeunesse sacrifiée qu’il incarne.
Xamle
D’autres en ont profité pour circonscrire son destin. Faut-il y voir les résurgences d’une jeunesse malsaine ? Dans ce Sénégal, malheureusement la jeunesse a été piégée par trop de politique. Ou est encore toute cette jeunesse à qui on promettait le plein emploi en 2000 ? Elle se tourne les pouces aujourd’hui, désœuvrée, désorientée, revenue de Barsakh avec la ferme conscience d’avoir été abusée.
Le président Wade a reconnu clairement que la politique d’emploi mise en place par son régime a été un échec. Cet échec a eu pour conséquence d’enfanter des Ndiaga Diouf. Des jeunes sans espoir, recrutés par des politiciens irresponsables qui les érigent en chairs à canon pour assouvir leurs basses œuvres. Ndiaga Diouf, comme beaucoup de jeunes dakarois, était issue de cette grande banlieue de la capitale. Né sous Senghor, grandi avec Diouf et mort sous le règne de Wade, Ndiaga ne connaîtra pas le quatrième président du Sénégal. Qu’il soit Wade ou un autre.
En Tunisie, le printemps arabe est parti du suicide d’un jeune voulant mettre fin à sa précarité causée par des années sous Ben Ali. Ndiaga Diouf est tombé sous des balles en riposte à un complot de cagoulards. Cette jeunesse assassinée par les calculs des politiciens y perd encore. Au moment oû la démocratie suit son cours difficile, avec les meetings duM23 et du Fal 2012, Ndiaga s’en allait comme un martyr.
Car, c’est de cela qu’il s’agit. Pour arriver en 2012 et l’élection présidentielle, il faudra bien que les masques tombent. Mais, contrairement au printemps arabe, la cause sénégalaise semble moins idéologique. Elle porte les germes d’une sourde conquête du pouvoir par tous les moyens. Malheureusement, elle peut n’épargner personne. Et en premier lieu, cette jeunesse sacrifiée, trompée, abusée et mystifiée. Des Ndiaga Diouf, il y en aura d’autres si on n’y prend pas garde.
Que faudrait-il de plus pour ensevelir les espoirs de cette jeunesse ? Ndiaga Diouf était une incarnation : il était jeune, fort, pauvre et naïf. Il est mort comme il a vécu : avec l’optimisme du désespoir. Il symbolise une certaine jeunesse de ce pays. Sa mort sera-t-elle vaine ? Ndiaga Diouf ne vieillira pas. Lutteur puis plombier, il était devenu nervi pour vivre de ses forces. Une guéguerre au dessus de ses forces a eu raison de sa fureur de vivre. En symbole de cette jeunesse sacrifiée qu’il incarne.
Xamle