Ici, autorité spirituelle et pouvoir temporel entretiennent une relation très étroite, voire confuse. Cette corrélation a existé sous Senghor. En effet, il était de notoriété publique que le poète-président, tout catholique qu’il était, avait de solides amitiés dans les familles maraboutiques mourides, khadres et tidianes qui lui ont permis de pérenniser son pouvoir. Son successeur, Abdou Diouf, empruntera lui aussi le même chemin. En 1988, il obtiendra de la communauté mouride un appel à voter en sa faveur.
A l’occasion du scrutin du 25 mars 2012 scrutin, et face aux enjeux énormes, la question du Ndigël refait surface. Nous nous y intéressons parce que c’est peut-être là un moyen que vont utiliser les deux candidats pour « s’acheter » les voix d’une certaine catégorie de citoyens avec la complicité de leurs guides spirituels. Déjà, des déclarations de marabouts passent en boucle sur la RTS pour demander de voter en faveur du président sortant au moment où leurs chefs, les principaux khalifes généraux des confréries, observent la plus grande neutralité.
L’immixtion de ces « religieux » de moindre envergure dans le débat politique, à une étape aussi cruciale de notre vie politique nationale, est une atteinte au droit des citoyens de choisir librement leur candidat, fut-il Macky ou Wade. Peu importe ! Il n’est plus le temps où le marabout doit dicter à son disciple la conduite à tenir en matière électorale.
Ce qui est plus grave encore c’est que ces « grands électeurs religieux » n’ont d’yeux, le plus souvent, que pour des choses bassement matérielles. Par exemple : passeports et mallettes diplomatiques à la « Alex SEGURA », voitures 4×4, hectares de terre que le pouvoir distribue à tour de bras en ce moment pour se pérenniser.
Une consigne de vote ou Ndigël en faveur de l’un ou l’autre des candidats ne renforcera pas notre démocratie mais elle enrichira, à coup sûr, son ou ses auteurs car, au Sénégal, pour certains de nos hommes politiques et marabouts tout se négocie, s’achète et se vend au prix fort même …les voix des talibés. La prolifération de Ndigël dans l’entre deux tours de la présidentielle sent la grosse arnaque car le procédé ne fait plus recette depuis des années. Amadou SARR, saramadou2008@gmail.com
A l’occasion du scrutin du 25 mars 2012 scrutin, et face aux enjeux énormes, la question du Ndigël refait surface. Nous nous y intéressons parce que c’est peut-être là un moyen que vont utiliser les deux candidats pour « s’acheter » les voix d’une certaine catégorie de citoyens avec la complicité de leurs guides spirituels. Déjà, des déclarations de marabouts passent en boucle sur la RTS pour demander de voter en faveur du président sortant au moment où leurs chefs, les principaux khalifes généraux des confréries, observent la plus grande neutralité.
L’immixtion de ces « religieux » de moindre envergure dans le débat politique, à une étape aussi cruciale de notre vie politique nationale, est une atteinte au droit des citoyens de choisir librement leur candidat, fut-il Macky ou Wade. Peu importe ! Il n’est plus le temps où le marabout doit dicter à son disciple la conduite à tenir en matière électorale.
Ce qui est plus grave encore c’est que ces « grands électeurs religieux » n’ont d’yeux, le plus souvent, que pour des choses bassement matérielles. Par exemple : passeports et mallettes diplomatiques à la « Alex SEGURA », voitures 4×4, hectares de terre que le pouvoir distribue à tour de bras en ce moment pour se pérenniser.
Une consigne de vote ou Ndigël en faveur de l’un ou l’autre des candidats ne renforcera pas notre démocratie mais elle enrichira, à coup sûr, son ou ses auteurs car, au Sénégal, pour certains de nos hommes politiques et marabouts tout se négocie, s’achète et se vend au prix fort même …les voix des talibés. La prolifération de Ndigël dans l’entre deux tours de la présidentielle sent la grosse arnaque car le procédé ne fait plus recette depuis des années. Amadou SARR, saramadou2008@gmail.com