"Non, le personnage de Laye Sangara n'a rien à voir avec ma propre personne. Parce que je ne fume pas et je ne bois non plus d'alcool (rire...) Ça peut paraître bizarre, mais c'est juste un personnage. Il est important de faire un produit de qualité. J'ai été formé d'une manière très rigoureuse et professionnelle, tout est une interprétation. Si on a un bon scénario, une bonne écriture, une bonne direction artistique, tout est cohérent, on ne peut qu'offrir un bon résultat. Pour ce rôle de "Laye Sangara" qui a fini par me coller à la peau au point qu'on me surnomme depuis ainsi, c'st juste un bout. Si ce n'est pas juste dire que je suis ainsi. Parce que ce n'est pas moi. C'est juste un rôle incarné par l'acteur de théâtre que je suis (...) Du tout, je suis un artiste et un artiste doit avoir un esprit de dépassement. Rien de cela ne me dérange. Par contre ce qui m'a le plus frappé, c'est que les Sénégalais l'ont bien accueilli. Certes il y a le surnom, mais ce qui m'intéresse, c'est le contenu. Il n'y a rien de méchant(...) Vous savez rejeter une personne est frustrant, car ça peut causer beaucoup de torts. Pour l'exemple de Laye Sangara, il &tait dans une situation et toute la société l'a rejeté. C'était un peu pour montrer la méchanceté des personnes quand tu n'a pas les mêmes comportement qu'elles. Autre chose, les familles de "yax bu rèy" ou la richesse de certaines familles, il fallait en montrer la facette. Sur ce passage avec le rejet de Laye, s'il n'y avait pas la journaliste, il ne serait jamais remis de sa douleur. Il faut qu'on arrete les stigmatisations, car "dof ya ngi ci keryi"", a-t-il laissé entendre dans un entretien accordé à Le Populaire.