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Niasse dénonce la validation de la candidature de Me Wade

Dakar, 30 jan (APS) – La validation de la candidature de Abdoulaye Wade par le Conseil constitutionnel est à assimiler à un "un coup d’Etat constitutionnel’’ qui préfigure un "coup d’Etat électoral’’ à l’occasion de la prochaine présidentielle de février prochain, estime le candidat de Benno Siggil Senegaal (BSS), Moustapha Niasse.


Rédigé par leral.net le Lundi 30 Janvier 2012 à 13:34 | | 0 commentaire(s)|

Niasse dénonce la validation de la candidature de Me Wade
Dans un communiqué reçu à l’APS, lundi, Moustapha Niasse a appelé ‘’la population sur l’ensemble du territoire et dans la diaspora à se mobiliser et à s’organiser pour lutter pour le retrait de la candidature de Wade et pour la tenue d’élections libres et transparentes dans la paix et la sécurité’’.

Selon lui, ‘’la volonté largement exprimée par les populations contre une telle forfaiture, à travers les manifestations du M23 et autres, est celle d’un rejet ferme et déterminée de cette violation flagrante de la constitution’’.

Le chef de l’Etat sortant et son régime ‘’tentent de réprimer dans la violence cette volonté, en utilisant la force publique d’Etat contre des populations innocentes dont le seul tort est d’exprimer leurs aspirations fortes pour une nouvelle gouvernance respectueuse des droits humains les plus élémentaires’’, a dit le candidat de BSS.

Il a qualifié ‘’d’injuste’’ le rejet des candidatures de Youssou Ndour, Kéba Keindé et d’Abdourahmane Sarr, non sans fustiger ‘’avec la dernière énergie l’arrestation des militants du M23, en particulier celle d’Alioune Tine (…)’’.

Le Conseil constitutionnel a publié dimanche soir la liste définitive des candidats autorisés à concourir à la prochaine présidentielle. Une liste provisoire de 14 candidats avait été publiée vendredi soir. Les différents candidats ont ensuite eu le temps de déposer des recours avant la publication de la liste définitive dimanche soir.

Réagissant vendredi au premier avis du Conseil constitutionnel, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, avait appelé les opposants qui contestent sa candidature sur ‘’des bases légères’’ à accepter le verdict rendu par le Conseil constitutionnel.

‘’Arrêtons les manifestations d’humeur qui ne conduisent à rien (…)’’, a dit Abdoulaye Wade à la télévision publique, estimant qu’il faut laisser au peuple la ‘’légitimé’’ de choisir. ‘’La campagne électorale va être ouverte, a-t-il dit. Il n’y aura pas de restriction des libertés’’.

La candidature de Me Wade à l’élection présidentielle du 26 février prochain est vivement contestée par l’opposition, la société civile et des juristes selon qui la Constitution ne permet pas au président sortant de se présenter pour un troisième mandat.

Dans un entretien avec le site d’informations dakaractu.com, le chef de l’Etat sénégalais Me Abdoulaye Wade affirme qu’au-delà de 2012, il peut même ‘’légalement’’ se présenter en 2019.

‘’Mon premier mandat sous l’empire de ce nouveau texte est celui qui démarre en 2012. Je peux même légalement me présenter pour une autre fois en 2019. Les juristes sérieux le savent et l’ont écrit’’, a-t-il soutenu.

Le chef de l’Etat sortant a déposé sa candidature lundi après avoir été investi par les Forcés alliées (FAL 2012) en décembre dernier. Il avait déjà déclaré sa candidature depuis 2010, soulevant une salve de critiques parmi les opposants et la société civile.

Le président de la République, 86 ans, a été élu en 2000 sous l’emprise de la Constitution de 1963 modifiée qui fixait la durée d’un mandat à 7 ans. En 2001, une nouvelle Constitution fixe cette durée à 5 ans, mandat renouvelable une seule fois. Après la réélection du président Wade, en 2008, la nouvelle révision constitutionnelle fixe encore la durée du mandat à 7 ans.

Pour ses opposants, un troisième mandat illégal de Me Wade ne serait pas conforme à la Constitution, mais ses partisans affirment que le décompte doit se faire à partir de la première réforme constitutionnelle de 2001 instituant le quinquennat et qu’il s’agit donc d’un second mandat conforme à la Constitution.

Le chef de l’Etat sortant avait déclaré en mars 2007 avoir ’’fait bloquer’’ le nombre de mandats présidentiels, donnant ainsi des arguments à ses opposants.

Sur fond de tension, Me Abdoulaye Wade a récemment invité les Sénégalais et les candidats déclarés à l’élection présidentielle du 26 février à un scrutin pacifique, soulignant que la ‘’République s’est dotée de moyens légaux et légitimes pour défendre cette paix’’. Il s’exprimait lors d’un meeting organisé à Dakar par la coalition qui a porté sa candidature.

En plus de la candidature d’Abdoulaye Wade, les juges ont retenu les candidatures de Macky Sall, Idrissa Seck, Cheikh Tidiane Gadio, Moustapha Niasse, Cheikh Bamba Dièye, Doudou Ndoye, Ousmane Tanor Dieng, Diouma Diakhaté, Amsatou Sow Sidibé. Mor Dieng, Doudou Ndoye Djibril Ngom, Ibrahima Fall et Oumar Khassimou Dia.

OID/BK

( Les News )