AFP - Nicolas Sarkozy rencontrera samedi à Gdansk en Pologne le dalaï lama, bravant la colère des Chinois qui ont déjà annulé pour cette raison un sommet Union européenne/Chine à Lyon le 1er décembre et continuent de menacer de boycotter les produits français.
L'entrevue du président français, également à la tête de l'UE, et du chef spirituel tibétain en exil aura pour cadre la cérémonie organisée pour le 25e anniversaire de la remise de son prix Nobel de la paix à Lech Walesa, ancien président polonais et ancien dirigeant du syndicat Solidarnosc.
Elle aura lieu après un déjeuner entre M. Sarkozy et les responsables de sept pays d'Europe de l'Est de l'UE sur le "paquet énergie-climat".
De nombreux prix Nobel de la paix assisteront à cette cérémonie, au côté du dalaï lama, distingué en 1989.
Après avoir annulé un sommet avec l'UE à Lyon le 1er décembre et, dans la foulée, le sommet France-Chine prévu le lendemain à Paris, les Chinois ont maintenu la pression sur Paris à la veille de la rencontre de Gdansk.
Le porte-parole de leur ministère des Affaires étrangères, Liu Jianchao, a ainsi affirmé que les relations commerciales bilatérales pourraient en souffrir, tandis que les appels à boycotter les produits français ont ressurgi sur internet.
Face à la colère chinoise, l'Elysée s'est déclaré "serein". "On n'a pas remarqué le moindre début de boycott de nos produits", a-t-on assuré, ajoutant qu'en cette période de crise économique mondiale, les Chinois comme les Français avaient intérêt à maintenir de bonnes relations. "Nos deux économies souffrent (...) on se tient par la barbichette", dit-on.
"Pour les Chinois, la rencontre entre le chef de l'Etat et le dalaï lama est tout sauf une surprise" puisque le président avait prévenu les Chinois qu'il verrait le dalaï lama "avant la fin de cette année", a également fait valoir l'entourage du chef de l'Etat.
Cette rencontre intervient dans le cadre d'une tournée du chef spirituel tibétain en Europe, marquée par des entretiens avec plusieurs Premiers ministres européens et une réception au Parlement européen.
"La Chine estime, à tort, que la France a la capacité de maintenir la discipline au sein de la famille européenne", relève également Paris. "Chaque pays fait ce qu'il veut. Non seulement nous ne sommes pas les maîtres d'école de la classe européenne, mais nous avons le dialogue que nous estimons utile avec avec le dalaï lama en tant que chef religieux", ajoute-t-on.
"Il y a peut-être une overdose de la promotion des droits de l'Homme dans l'Union européenne sous présidence française", déplore aussi l'Elysée en rappelant que les eurodéputés s'apprêtent à décerner, le 17 décembre, le prix Sakharov des droits de l'Homme au dissident chinois Hu Jia.
Sujet particulièrement sensible en Chine, la question des rapports du dalaï lama avec le monde occidental perturbe les relations entre Paris et Pékin depuis l'élection de M. Sarkozy.
Après une visite du président en Chine, fin 2007, qui s'était traduite par de nombreux contrats, les relations s'étaient refroidies au printemps après la sévère répression par Pékin de manifestations tibétaines, qui avait "choqué" M. Sarkozy, puis du passage mouvementé de la flamme olympique à Paris.
Même s'il avait déclaré qu'il ne se laisserait "pas dicter sa conduite" par la Chine, le chef de l'Etat avait néanmoins préféré, en plein JO à Pékin, ne pas rencontrer le dalaï lama lors de sa visite en France en août.
Le chef tibétain avait dû se contenter d'une entrevue avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
L'entrevue du président français, également à la tête de l'UE, et du chef spirituel tibétain en exil aura pour cadre la cérémonie organisée pour le 25e anniversaire de la remise de son prix Nobel de la paix à Lech Walesa, ancien président polonais et ancien dirigeant du syndicat Solidarnosc.
Elle aura lieu après un déjeuner entre M. Sarkozy et les responsables de sept pays d'Europe de l'Est de l'UE sur le "paquet énergie-climat".
De nombreux prix Nobel de la paix assisteront à cette cérémonie, au côté du dalaï lama, distingué en 1989.
Après avoir annulé un sommet avec l'UE à Lyon le 1er décembre et, dans la foulée, le sommet France-Chine prévu le lendemain à Paris, les Chinois ont maintenu la pression sur Paris à la veille de la rencontre de Gdansk.
Le porte-parole de leur ministère des Affaires étrangères, Liu Jianchao, a ainsi affirmé que les relations commerciales bilatérales pourraient en souffrir, tandis que les appels à boycotter les produits français ont ressurgi sur internet.
Face à la colère chinoise, l'Elysée s'est déclaré "serein". "On n'a pas remarqué le moindre début de boycott de nos produits", a-t-on assuré, ajoutant qu'en cette période de crise économique mondiale, les Chinois comme les Français avaient intérêt à maintenir de bonnes relations. "Nos deux économies souffrent (...) on se tient par la barbichette", dit-on.
"Pour les Chinois, la rencontre entre le chef de l'Etat et le dalaï lama est tout sauf une surprise" puisque le président avait prévenu les Chinois qu'il verrait le dalaï lama "avant la fin de cette année", a également fait valoir l'entourage du chef de l'Etat.
Cette rencontre intervient dans le cadre d'une tournée du chef spirituel tibétain en Europe, marquée par des entretiens avec plusieurs Premiers ministres européens et une réception au Parlement européen.
"La Chine estime, à tort, que la France a la capacité de maintenir la discipline au sein de la famille européenne", relève également Paris. "Chaque pays fait ce qu'il veut. Non seulement nous ne sommes pas les maîtres d'école de la classe européenne, mais nous avons le dialogue que nous estimons utile avec avec le dalaï lama en tant que chef religieux", ajoute-t-on.
"Il y a peut-être une overdose de la promotion des droits de l'Homme dans l'Union européenne sous présidence française", déplore aussi l'Elysée en rappelant que les eurodéputés s'apprêtent à décerner, le 17 décembre, le prix Sakharov des droits de l'Homme au dissident chinois Hu Jia.
Sujet particulièrement sensible en Chine, la question des rapports du dalaï lama avec le monde occidental perturbe les relations entre Paris et Pékin depuis l'élection de M. Sarkozy.
Après une visite du président en Chine, fin 2007, qui s'était traduite par de nombreux contrats, les relations s'étaient refroidies au printemps après la sévère répression par Pékin de manifestations tibétaines, qui avait "choqué" M. Sarkozy, puis du passage mouvementé de la flamme olympique à Paris.
Même s'il avait déclaré qu'il ne se laisserait "pas dicter sa conduite" par la Chine, le chef de l'Etat avait néanmoins préféré, en plein JO à Pékin, ne pas rencontrer le dalaï lama lors de sa visite en France en août.
Le chef tibétain avait dû se contenter d'une entrevue avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.