Le juriste ‘’raffiné et courtois’’ ALKACHE Alhada passe devant le miroir et blinde son ancrage politique au cercle fidèle au Président ISSOUFOU Mahamadou. Il fait partie des lieutenants historiques du locataire du palais de Niamey. Son nom est cité dans le jaloux bloc-notes du Chef de l’État nigérien, pour sa loyauté et sa constance. Un des tout-premiers Directeur de cabinet adjoint avril 2011 du Président ISSOUFOU, alors qu’il partageait la même bâtisse, dans un rituel marronnier, avec son voisin, Massaoudou Hassoumi, puissant Directeur de cabinet de l’époque, désormais ministre d’État à la Présidence de la République. ALKACHE Alhada, saute le parvis du palais, pour occuper successivement d’éminentes fonctions au sommet de l’État, comme:
Président de la Cour des comptes, Premier Président du Conseil d’État et Ministre délégué à l’Intérieur. À la faveur du réaménagement du 29 juin 2020, ce natif de Bonkoukou (département de Balayara), Professeur en Droit public, qui a soutenu avec brio sa thèse de doctorat en Droit public en 1995 à l’université de Créteil ( Val-De Marne ), sur un bouillant sujet: "Évolution politique et constitutionnelle du Niger de 1974-1995", il prend les commandes d’un ministère hautement stratégique. Un siège à bouteille pleine.
Loin d’être une promenade de gymnase, son prédécesseur, Mohamed BAZOUM, candidat du parti au pouvoir, qui le pilotait jusque là, descendra dans la chaudière politique lors de la prochaine présidentielle. En décembre 2020. Beaucoup d’initiés de la politique nigérienne, ergotent que le Président Issoufou Mahamadou veut faire jouer à grosses cordes, le potentiel bagout du ministre ALKACHE Alhada, désormais dans les habits d’un nouveau joker de l’armurerie politique du PNDS, dans la bataille de la présidentielle.
A l’évidence, ou presque, cette promotion d’un fidèle lieutenant de la troupe des gourous du clergé à ce poste stratégique, par le locataire du palais de Niamey, traduit clairement, l’imminence de l’enjeu de l’opération commando, désormais entre les mains du nouveau premier flic du Niger, tracée par le Chef de l’État. Un supersonique securocrate dans l’ombre et les valises du Président Issoufou, en roue libre… Que peut bien cacher cette montée en puissance d’un homme, connu jusqu’ici pour sa modération de ton, son esprit consensuel, son éloignement des scènes de pugilat au forceps?
Pour beaucoup, le ministre ALKACHE Alhada, qui est au milieu de la ligne dure et modérée à dose intelligente, a attendu son heure, pour faire son entrée dans l’équipée Brigi Rafini, en 2019. Seulement. Sans bruits. Après avoir occupé plusieurs hautes fonctions, hors des gouvernements de 2011 à 2019. Signe de sa patience et de sa longue retenue, qui ont payé. Sur le balancier de la real-politik, il n’a jamais fait la grosse tête et préférait souvent, dans la discrétion, jouer au pompier sous-marin, pour recoller les fragments de la surchauffe politique interne, pendant les dures épreuves de frictions.
Cheval de Troie du dispositif BAZOUM
Bête politique à ‘’satiété’’, habitué des arcanes politiques trans-générationnelles, Mohamed BAZOUM, candidat investi du PNDS-Taraayya
(parti au pouvoir), compagnon de lutte historique d’ISSOUFOU Mahamadou, tient sur de bonnes béquilles. Il jouit d’un double avantage: celui de la légitimité historique et celui d’être un capitaine-fantassin (le plus aguerri) du champ politique nigérien. Qu’on l’aime ou pas, on le lui reconnaît ce trait postulat. L’ancien ministre de l’Intérieur, natif de Tesker (village dans la région de Zinder), a aussi le soutien de plus en plus déterminant des faucons haoussa et lobbies arabes dont il est un influent porte-voix. Un autre levier politique, qui va beaucoup peser, durant ce scrutin présidentiel, est celui de la caution politique qu’apportera le Président sortant ISSOUFOU à son candidat. Urbi orbi, l’homme fort de Niamey reste incontestablement le maître du jeu de ces joutes cruciales de décembre prochain. En face de la machine PNDS, point de poids lourds.
Le parti de l’ancien Premier ministre, Hama Amadou (MoDen Lumana ), a perdu de son écrin. Presque. Les lieutenants de l’enfant de Youri, sont essoufflés et n’ont plus la logistique financière et les ressorts nécessaires. Une probable alliance ou un rapprochement, qui pourrait affaiblir le parti au pouvoir et ses alliés qui se détermineront, au gré des turpitudes, entre la nouvelle formation politique de l’ancien Président, le général Salou Djibo, qui a dirigé la transition, suite à la chute du Chef de l’État Tanja Mamadou en 2010 et le parti de Hama Amadou, serait bien une aubaine tombée du ciel. Salou Djibo, le prodige de Namarro (son fief de naissance) a-t-il la machine de guerre aguerrie pour déboulonner le PNDS-Taraaya? Il lui faut du temps, des pieds noircis au chaudron et une carapace à fil d’aiguille.
Le nouveau ministre de l’Intérieur (65 ans), sert de soupape au dispositif BAZOUM, dans la bataille des suffrages des électeurs nigériens. Une force d’équilibre qui sans doute, aura une vocation de ‘’réparer’’ les clivages entre les principaux protagonistes du scrutin présidentiel. C’est tout l’enjeu de sa nouvelle stature et de sa station ministérielle. ISSOUFOU Mahamadou n’est pas un nain politique. Il structure, prépare, organise et déroule. Un amiral de la stratégie politique et militaire, le plus redouté de son temps et de son époque.
Confidentiel Afrique
Président de la Cour des comptes, Premier Président du Conseil d’État et Ministre délégué à l’Intérieur. À la faveur du réaménagement du 29 juin 2020, ce natif de Bonkoukou (département de Balayara), Professeur en Droit public, qui a soutenu avec brio sa thèse de doctorat en Droit public en 1995 à l’université de Créteil ( Val-De Marne ), sur un bouillant sujet: "Évolution politique et constitutionnelle du Niger de 1974-1995", il prend les commandes d’un ministère hautement stratégique. Un siège à bouteille pleine.
Loin d’être une promenade de gymnase, son prédécesseur, Mohamed BAZOUM, candidat du parti au pouvoir, qui le pilotait jusque là, descendra dans la chaudière politique lors de la prochaine présidentielle. En décembre 2020. Beaucoup d’initiés de la politique nigérienne, ergotent que le Président Issoufou Mahamadou veut faire jouer à grosses cordes, le potentiel bagout du ministre ALKACHE Alhada, désormais dans les habits d’un nouveau joker de l’armurerie politique du PNDS, dans la bataille de la présidentielle.
A l’évidence, ou presque, cette promotion d’un fidèle lieutenant de la troupe des gourous du clergé à ce poste stratégique, par le locataire du palais de Niamey, traduit clairement, l’imminence de l’enjeu de l’opération commando, désormais entre les mains du nouveau premier flic du Niger, tracée par le Chef de l’État. Un supersonique securocrate dans l’ombre et les valises du Président Issoufou, en roue libre… Que peut bien cacher cette montée en puissance d’un homme, connu jusqu’ici pour sa modération de ton, son esprit consensuel, son éloignement des scènes de pugilat au forceps?
Pour beaucoup, le ministre ALKACHE Alhada, qui est au milieu de la ligne dure et modérée à dose intelligente, a attendu son heure, pour faire son entrée dans l’équipée Brigi Rafini, en 2019. Seulement. Sans bruits. Après avoir occupé plusieurs hautes fonctions, hors des gouvernements de 2011 à 2019. Signe de sa patience et de sa longue retenue, qui ont payé. Sur le balancier de la real-politik, il n’a jamais fait la grosse tête et préférait souvent, dans la discrétion, jouer au pompier sous-marin, pour recoller les fragments de la surchauffe politique interne, pendant les dures épreuves de frictions.
Cheval de Troie du dispositif BAZOUM
Bête politique à ‘’satiété’’, habitué des arcanes politiques trans-générationnelles, Mohamed BAZOUM, candidat investi du PNDS-Taraayya
(parti au pouvoir), compagnon de lutte historique d’ISSOUFOU Mahamadou, tient sur de bonnes béquilles. Il jouit d’un double avantage: celui de la légitimité historique et celui d’être un capitaine-fantassin (le plus aguerri) du champ politique nigérien. Qu’on l’aime ou pas, on le lui reconnaît ce trait postulat. L’ancien ministre de l’Intérieur, natif de Tesker (village dans la région de Zinder), a aussi le soutien de plus en plus déterminant des faucons haoussa et lobbies arabes dont il est un influent porte-voix. Un autre levier politique, qui va beaucoup peser, durant ce scrutin présidentiel, est celui de la caution politique qu’apportera le Président sortant ISSOUFOU à son candidat. Urbi orbi, l’homme fort de Niamey reste incontestablement le maître du jeu de ces joutes cruciales de décembre prochain. En face de la machine PNDS, point de poids lourds.
Le parti de l’ancien Premier ministre, Hama Amadou (MoDen Lumana ), a perdu de son écrin. Presque. Les lieutenants de l’enfant de Youri, sont essoufflés et n’ont plus la logistique financière et les ressorts nécessaires. Une probable alliance ou un rapprochement, qui pourrait affaiblir le parti au pouvoir et ses alliés qui se détermineront, au gré des turpitudes, entre la nouvelle formation politique de l’ancien Président, le général Salou Djibo, qui a dirigé la transition, suite à la chute du Chef de l’État Tanja Mamadou en 2010 et le parti de Hama Amadou, serait bien une aubaine tombée du ciel. Salou Djibo, le prodige de Namarro (son fief de naissance) a-t-il la machine de guerre aguerrie pour déboulonner le PNDS-Taraaya? Il lui faut du temps, des pieds noircis au chaudron et une carapace à fil d’aiguille.
Le nouveau ministre de l’Intérieur (65 ans), sert de soupape au dispositif BAZOUM, dans la bataille des suffrages des électeurs nigériens. Une force d’équilibre qui sans doute, aura une vocation de ‘’réparer’’ les clivages entre les principaux protagonistes du scrutin présidentiel. C’est tout l’enjeu de sa nouvelle stature et de sa station ministérielle. ISSOUFOU Mahamadou n’est pas un nain politique. Il structure, prépare, organise et déroule. Un amiral de la stratégie politique et militaire, le plus redouté de son temps et de son époque.
Confidentiel Afrique