Ce vendredi matin, la nébuleuse islamiste Boko Haram a attaqué la localité nigérienne de Bosso à la frontière avec le Nigeria, dans la région du lac Tchad. C’est la première attaque de ce genre au Niger du groupe armé. Les armées tchadienne et nigérienne sont rapidement intervenues pour reprendre le contrôle de la zone. Diffa, elle, a subi une pluie d'obus.
Les informations restent encore parcellaires, mais ce qui est sûr c'est que ce vendredi matin, vers 8h, des éléments de la secte islamiste basée à Malam Fatori, côté Nigeria, se sont infiltrés sans problème à Bosso, sur la rive nigérienne. Les habitants réfugiés chez eux indiquent avoir entendu des tirs très proches dans les quartiers de cette ville. Des sources militaires sur place confirment qu'il y a eu des combats, mais que rapidement l'armée tchadienne et les forces nigériennes ont repoussé cet assaut. Un soldat tchadien sur place a précisé à RFI que le ratissage s'est poursuivi de l'autre côté de la rivière.
Autre point sensible, à Diffa qui est aussi une ville frontalière avec le Nigeria. Dans le sud de la localité, des obus ont été tirés depuis des positions islamistes nigérianes. Les forces armées nigériennes ont répliqué avec les moyens aériens et des soldats ont traversé la frontière, faisant fuir Boko Haram de deux villages, dont Damasak. En début d’après-midi ce vendredi, le calme était revenu dans le secteur.
Cette semaine, le gouvernement avait saisi l'Assemblée nationale afin qu'elle donne son feu vert pour une intervention militaire contre Boko Haram. Le Parlement doit se réunir lundi matin, mais l'offensive de la secte islamiste a pris tout le monde de court.