Les autorités d'Anderamboukane ont recensé pour l'heure 236 familles venues demander de l'aide. Elles sont arrivées totalement démunies après avoir été chassées par des hommes armés.
C'est au début de la semaine que sont arrivés les premiers réfugiés. La plupart sont des Maliens qui avaient quitté Anderamboukane ou la région de Ménaka lors du conflit de 2012.
Senibayou est arrivé mardi avec sa femme et ses cinq enfants. Ils sont partis dès le lendemain de l'attaque, après la visite d'hommes armés à Chinagoder. Il raconte. « Il y a des gens qui sont passés à moto lourdement armés, mais personne ne levait la tête pour savoir ce qui se passait. On a entendu simplement des coups de mitrailleuses, des fusils aussi. Ils nous ont dit de quitter complètement les lieux sinon il y aura des représailles. Les gens ont pris peur. Comme la sécurité est partie, les gens ont préféré partir aussi. Aujourd'hui, il n'y a que les animaux là-bas... il n'y a pas d'autorité », confie Senibayou.
Les réfugiés de Chinagoder ont tout laissé derrière eux : maison, biens et bétail. C'est grâce à la générosité des habitants d'Anderamboukane qu'ils peuvent aujourd'hui se nourrir, comme l'explique un notable : « Dès qu'ils sont arrivés, on a mobilisé la population, les donneurs, les leaders communautaires et les chefs traditionnels. On s'est organisé, on a réuni une quantité de riz pour leur donner. On les a installés dans les mêmes maisons des anciens réfugiés qui ont quitté, des maisons vides, d'autres sont dehors dans des paillotes, comme ça ».
Mais ce notable explique aussi qu'ils n'ont pas les moyens pour continuer à leur porter assistance. « On a tellement pauvres, on ne peut pas tenir plus que la donation d'hier. Je crois que l'on n'a pas eu assez pour tout le monde », souligne-t-il.
Les autorités d'Anderamboukane ont demandé de l'assistance au gouverneur de Ménaka, au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, ainsi qu'au ministère des Affaires sociales. Elles attendent encore une réponse.
RFI
C'est au début de la semaine que sont arrivés les premiers réfugiés. La plupart sont des Maliens qui avaient quitté Anderamboukane ou la région de Ménaka lors du conflit de 2012.
Senibayou est arrivé mardi avec sa femme et ses cinq enfants. Ils sont partis dès le lendemain de l'attaque, après la visite d'hommes armés à Chinagoder. Il raconte. « Il y a des gens qui sont passés à moto lourdement armés, mais personne ne levait la tête pour savoir ce qui se passait. On a entendu simplement des coups de mitrailleuses, des fusils aussi. Ils nous ont dit de quitter complètement les lieux sinon il y aura des représailles. Les gens ont pris peur. Comme la sécurité est partie, les gens ont préféré partir aussi. Aujourd'hui, il n'y a que les animaux là-bas... il n'y a pas d'autorité », confie Senibayou.
Les réfugiés de Chinagoder ont tout laissé derrière eux : maison, biens et bétail. C'est grâce à la générosité des habitants d'Anderamboukane qu'ils peuvent aujourd'hui se nourrir, comme l'explique un notable : « Dès qu'ils sont arrivés, on a mobilisé la population, les donneurs, les leaders communautaires et les chefs traditionnels. On s'est organisé, on a réuni une quantité de riz pour leur donner. On les a installés dans les mêmes maisons des anciens réfugiés qui ont quitté, des maisons vides, d'autres sont dehors dans des paillotes, comme ça ».
Mais ce notable explique aussi qu'ils n'ont pas les moyens pour continuer à leur porter assistance. « On a tellement pauvres, on ne peut pas tenir plus que la donation d'hier. Je crois que l'on n'a pas eu assez pour tout le monde », souligne-t-il.
Les autorités d'Anderamboukane ont demandé de l'assistance au gouverneur de Ménaka, au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, ainsi qu'au ministère des Affaires sociales. Elles attendent encore une réponse.
RFI