Mais les couacs au niveau des négociations entre Boko Haram et le pouvoir avaient eu lieu sous la présidence de Goodluck Jonathan, qui a avait fini par fermer la porte des pourparlers. Mais cette année, cela pourrait être différent sous la présidence de son successeur Muhammadu Buhari. Un proche du gouvernement a déclaré que la porte des négociations ne serait pas fermée, cette fois-ci. L’enlèvement par le groupe des lycéennes de Chibok, en avril 2014, avait été très médiatisé à l’international. De grandes personnalités, comme la Première dame des Etats-Unis Michelle Obama ou encore le Premier ministre britannique David Cameron, s’étaient personnellement impliquées en menant notamment une campagne sur les réseaux sociaux sous le mot d’ordre : "Bring back our girls"(rendez-nous nos filles).
De même, la société civile nigériane est régulièrement descendue dans la rue pour réclamer la libération des jeunes filles. De Paris à Washington, la promesse d’une aide militaire logistique au gouvernement nigérian pour retrouver les jeunes filles avait été faite. Des promesses qui n’ont visiblement pas été tenues puisque maintenant cela fait plus d’un an que les lycéennes sont toujours en captivité. Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram a, lui, affirmé les avoir converties à l’islam et est allé jusqu"à menacer de les marier de force ou même de les vendre.
A son investiture à la magistrature suprême, en mai 2015, Muhammadu Buhari, originaire du nord du Nigeria, a promis de venir à bout de Boko Haram. Mais pour le moment, le groupe armé n’a toujours pas dit son dernier mot malgré l’aide des troupes tchadiennes, camerounaises et nigériennes qui se sont aussi lancées à ses trousses.
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