Le président nigérian Goodluck Jonathan a ordonné la fermeture des frontières maritimes et terrestres du Nigeria jusqu’aux élections présidentielle et législatives, qui doivent se tenir samedi, a indiqué mercredi le ministère de l’Intérieur.
Cette mesure, qui doit prendre effet à minuit (23 heures GMT mercredi), jusqu’à la même heure samedi, a été prise « pour permettre le déroulement pacifique des élections nationales à venir », dit le communiqué. Le Nigeria a des frontières terrestres avec le Bénin, le Cameroun, le Tchad et le Niger.
Un scrutin serré
La sécurité est un problème récurrent lors de la tenue d’élections dans le pays le plus peuplé d’Afrique, les antagonismes politiques réveillant parfois des rivalités ethniques et religieuses. Lors des dernières élections présidentielle et législatives, en 2011, environ 1 000 personnes sont mortes lors d’affrontements post-électoraux, suite à l’annonce de la victoire de Goodluck Jonathan contre Muhammadu Buhari, qui était déjà le candidat de l’opposition. Les deux hommes s’affrontent à nouveau cette année lors d’un scrutin qui s’annonce particulièrement serré.
Ces élections, initialement prévues le 14 février, ont été repoussées à samedi pour des raisons de sécurité à cause du groupe islamiste armé Boko Haram, qui mène une insurrection sanglante depuis 2009 dans le Nord-Est et a dit vouloir empêcher la tenue du scrutin.
Mardi, le chef de la police nigériane a ordonné « une interdiction totale » de circuler samedi pour tous les véhicules, sauf ceux utilisés pour des « missions essentielles », entre 8 heures et 17 heures.