Lors de leur offensive, les islamistes de la secte Boko Haram ont pris temporairement le contrôle d'une nouvelle ville à la frontière camerounaise. Ils ont occupé Kerawa, cette ville de l'Extrême-Nord, près du Nigeria durant plusieurs heures de la journée avant d'en être chassés par l'armée camerounaise. C'est la première fois depuis des mois que Boko Haram s'emparait d'une localité, après avoir été considérablement affaibli par une coalition militaire régionale depuis début 2015.
Dans l'après-midi, au moins 27 personnes ont été tuées et 96 blessées dans l'attentat mené contre la mosquée de Jambutu à Yola, selon l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA). Cette explosion est survenue peu après que l'imam a eu terminé son sermon inaugural, a expliqué Sa'ad Bello coordinateur de l'agence dans l'Etat d'Adamawa. Dans la matinée, un attentat-suicide a coûté la vie à 28 personnes lors de la prière hebdomadaire du vendredi dans une mosquée de la ville de Maiduguri, fief historique des islamistes de Boko Haram, dans l'Etat de Borno, également situé dans le nord-est du Nigeria.
A Maiduguri, 76 morts depuis un mois
Boko Haram fait régner la terreur dans cette ville, frappée à six reprises depuis un mois, avec un bilan de 76 morts selon un décompte de l'AFP. On ignorait si l'attentat de Yola, la capitale de l'Etat d'Adamawa, avait été commis lui aussi par un kamikaze ou si une bombe avait été dissimulée dans la mosquée. «Les fidèles s'étaient levés pour le début des prières après le prêche de l'imam quand une énorme explosion s'est produite, a raconté un bénévole participant aux opérations de secours. Ca a été la panique, des dizaines de fidèles jonchaient le sol dans des mares de sang. On est en train de séparer les morts des blessés parmi les victimes».
Boko Haram, qui entend créer un califat islamique dans le nord-est du Nigeria, s'en est déjà pris à plusieurs reprises à des mosquées et à des leaders religieux qui ne partageaient pas leurs idées extrémistes. Jusque-là, Yola avait été relativement épargnée par l'insurrection islamiste qui ravage le nord-est du Nigeria depuis pas moins de six ans. La ville avait même servi de refuge l'an dernier à des dizaines de milliers d'habitants fuyant les attaques de Boko Haram contre des localités de la région. Mais la terreur a gagné Yola quand, le mois dernier, un engin explosif a fait sept morts et 20 blessés dans un camp de déplacés près de la ville. Et plusieurs attentats-suicides ont été commis dans le nord de l'Etat d'Adamawa, voisin de celui de Borno, le plus touché par les violences.
Face aux offensives des armées de la région, les insurgés de Boko Haram, qui ont rallié l'organisation de l'Etat islamique (EI) ont perdu depuis début 2015 la plupart des territoires qu'ils contrôlaient, principalement dans le nord-est du Nigeria. Mais ils restent solidement retranchés dans des zones difficiles d'accès - forêt de Sambisa, monts Mandara, îles du lac Tchad - et multiplient les attentats-suicides, au Nigeria, mais aussi au Niger, au Cameroun et au Tchad. Depuis 2009, l'insurrection a fait au moins 17.000 morts et 2,5 millions de déplacés.
Donné plusieurs fois pour mort, Abubakar Shekau, chef historique du groupe terroriste, a démenti cet été avoir été tué ou remplacé par un autre à la tête du groupe islamiste.
Le Parisien
Dans l'après-midi, au moins 27 personnes ont été tuées et 96 blessées dans l'attentat mené contre la mosquée de Jambutu à Yola, selon l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA). Cette explosion est survenue peu après que l'imam a eu terminé son sermon inaugural, a expliqué Sa'ad Bello coordinateur de l'agence dans l'Etat d'Adamawa. Dans la matinée, un attentat-suicide a coûté la vie à 28 personnes lors de la prière hebdomadaire du vendredi dans une mosquée de la ville de Maiduguri, fief historique des islamistes de Boko Haram, dans l'Etat de Borno, également situé dans le nord-est du Nigeria.
A Maiduguri, 76 morts depuis un mois
Boko Haram fait régner la terreur dans cette ville, frappée à six reprises depuis un mois, avec un bilan de 76 morts selon un décompte de l'AFP. On ignorait si l'attentat de Yola, la capitale de l'Etat d'Adamawa, avait été commis lui aussi par un kamikaze ou si une bombe avait été dissimulée dans la mosquée. «Les fidèles s'étaient levés pour le début des prières après le prêche de l'imam quand une énorme explosion s'est produite, a raconté un bénévole participant aux opérations de secours. Ca a été la panique, des dizaines de fidèles jonchaient le sol dans des mares de sang. On est en train de séparer les morts des blessés parmi les victimes».
Boko Haram, qui entend créer un califat islamique dans le nord-est du Nigeria, s'en est déjà pris à plusieurs reprises à des mosquées et à des leaders religieux qui ne partageaient pas leurs idées extrémistes. Jusque-là, Yola avait été relativement épargnée par l'insurrection islamiste qui ravage le nord-est du Nigeria depuis pas moins de six ans. La ville avait même servi de refuge l'an dernier à des dizaines de milliers d'habitants fuyant les attaques de Boko Haram contre des localités de la région. Mais la terreur a gagné Yola quand, le mois dernier, un engin explosif a fait sept morts et 20 blessés dans un camp de déplacés près de la ville. Et plusieurs attentats-suicides ont été commis dans le nord de l'Etat d'Adamawa, voisin de celui de Borno, le plus touché par les violences.
Face aux offensives des armées de la région, les insurgés de Boko Haram, qui ont rallié l'organisation de l'Etat islamique (EI) ont perdu depuis début 2015 la plupart des territoires qu'ils contrôlaient, principalement dans le nord-est du Nigeria. Mais ils restent solidement retranchés dans des zones difficiles d'accès - forêt de Sambisa, monts Mandara, îles du lac Tchad - et multiplient les attentats-suicides, au Nigeria, mais aussi au Niger, au Cameroun et au Tchad. Depuis 2009, l'insurrection a fait au moins 17.000 morts et 2,5 millions de déplacés.
Donné plusieurs fois pour mort, Abubakar Shekau, chef historique du groupe terroriste, a démenti cet été avoir été tué ou remplacé par un autre à la tête du groupe islamiste.
Le Parisien