Envoyée spéciale à Tampa (Floride)
Fille d'immigrés sikhs, jeune, Nimrata Nikki Randhawa Haley, alias Nikki Haley, n'est pas une élue républicaine typique. Mais elle représente tout un symbole. Dans un Grand Old Party souvent décrit comme un club d'hommes blancs vieillissants, le gouverneur indo-américain de Caroline du Sud incarne la nouvelle garde, démographiquement plus représentative du pays. Nikki Haley fait partie d'un petit groupe s'étoffant chaque année, qui compte le nouveau venu Ted Cruz, possible premier sénateur américano-cubain du Texas s'il est élu en novembre, Susana Martinez, première femme hispanique élue gouverneur, représentant le Nouveau-Mexique, ou encore Bobby Jindal, gouverneur indo-américain de Louisiane. Le sénateur de Floride américano-cubain, Marco Rubio, «rock star» du parti républicain, figurait dans la «short-list» des candidats à la vice-présidence. Ces nouvelles personnalités du parti seront mises en avant tout au long de la convention, afin de diffuser un message de tolérance.
Fille d'immigrés indiens
Nikki Haley devait prononcer mardi soir l'un des tout premiers discours, juste avant le pilier du parti Chris Christie et l'épouse du candidat, Ann Romney. La figure du mouvement Tea Party, défendant un conservatisme fiscal pur et dur, devait jouer sur trois tableaux: raconter son extraordinaire histoire personnelle, réconcilier Mitt Romney avec les femmes, enfin parler emploi et économie dans son État, où elle a défié le président Obama sur l'implantation d'une usine Boeing. «Vous ne trouverez pas meilleur symbole du renouveau du parti que Nikki Haley, ses parents lui ont inculqué les meilleures valeurs de l'Amérique», raconte le président du parti républicain de Caroline du Sud, Chad Conelly.
Comme tous les nouveaux venus, Nikki Haley incarne le rêve américain. Ses parents ont immigré dans les années 1960 en Caroline du Sud, où le turban du père était mal vu. Les enfants étaient les seuls Indiens dans leur l'école. Cela a forgé chez Nikki un caractère combatif. À force de travail, la famille a bientôt connu le succès, au point de devenir millionnaire. Élevée dans l'environnement conservateur de son entourage et de son État, la passionnée de politique est devenue, à 38 ans, le plus jeune gouverneur des États-Unis, en 2010. On lui prête des ambitions présidentielles. «Je n'en serais pas surpris, dit Chad Connelly, elle a un sens inouï de la politique et c'est l'un des meilleurs petits soldats du parti.» Son mari officier de la garde nationale, qui sera déployé prochainement en Afghanistan, ajoute une note patriotique, idéale, à son histoire. La grande brune aux cheveux couleur jais, toujours élégamment habillée, dégage un formidable charisme. Ce ne serait pas mal, espère le parti, si celui-ci pouvait déteindre un peu sur Mitt Romney.
Par Adèle Smith
Fille d'immigrés sikhs, jeune, Nimrata Nikki Randhawa Haley, alias Nikki Haley, n'est pas une élue républicaine typique. Mais elle représente tout un symbole. Dans un Grand Old Party souvent décrit comme un club d'hommes blancs vieillissants, le gouverneur indo-américain de Caroline du Sud incarne la nouvelle garde, démographiquement plus représentative du pays. Nikki Haley fait partie d'un petit groupe s'étoffant chaque année, qui compte le nouveau venu Ted Cruz, possible premier sénateur américano-cubain du Texas s'il est élu en novembre, Susana Martinez, première femme hispanique élue gouverneur, représentant le Nouveau-Mexique, ou encore Bobby Jindal, gouverneur indo-américain de Louisiane. Le sénateur de Floride américano-cubain, Marco Rubio, «rock star» du parti républicain, figurait dans la «short-list» des candidats à la vice-présidence. Ces nouvelles personnalités du parti seront mises en avant tout au long de la convention, afin de diffuser un message de tolérance.
Fille d'immigrés indiens
Nikki Haley devait prononcer mardi soir l'un des tout premiers discours, juste avant le pilier du parti Chris Christie et l'épouse du candidat, Ann Romney. La figure du mouvement Tea Party, défendant un conservatisme fiscal pur et dur, devait jouer sur trois tableaux: raconter son extraordinaire histoire personnelle, réconcilier Mitt Romney avec les femmes, enfin parler emploi et économie dans son État, où elle a défié le président Obama sur l'implantation d'une usine Boeing. «Vous ne trouverez pas meilleur symbole du renouveau du parti que Nikki Haley, ses parents lui ont inculqué les meilleures valeurs de l'Amérique», raconte le président du parti républicain de Caroline du Sud, Chad Conelly.
Comme tous les nouveaux venus, Nikki Haley incarne le rêve américain. Ses parents ont immigré dans les années 1960 en Caroline du Sud, où le turban du père était mal vu. Les enfants étaient les seuls Indiens dans leur l'école. Cela a forgé chez Nikki un caractère combatif. À force de travail, la famille a bientôt connu le succès, au point de devenir millionnaire. Élevée dans l'environnement conservateur de son entourage et de son État, la passionnée de politique est devenue, à 38 ans, le plus jeune gouverneur des États-Unis, en 2010. On lui prête des ambitions présidentielles. «Je n'en serais pas surpris, dit Chad Connelly, elle a un sens inouï de la politique et c'est l'un des meilleurs petits soldats du parti.» Son mari officier de la garde nationale, qui sera déployé prochainement en Afghanistan, ajoute une note patriotique, idéale, à son histoire. La grande brune aux cheveux couleur jais, toujours élégamment habillée, dégage un formidable charisme. Ce ne serait pas mal, espère le parti, si celui-ci pouvait déteindre un peu sur Mitt Romney.
Par Adèle Smith