Cet amour et fidélité exprimés par ce regard n’ont pas pris une once de ride depuis cette photo et tel un cactus dans le désert, il a repoussé toutes les agressions extérieures pour préserver son élixir intime.
L’amour comme arme absolue face à l’adversité. L’amour pur qui donne tout sans rien demander en retour. Durant ces années de braise de conquête du pouvoir, ponctuées d’arrestations arbitraires et de trahisons de compagnons de lutte, l’amour est toujours là, se nourrissant des épreuves sans flétrir.
Les atmosphères hostiles, le couple a su s’en servir pour braver le sort, pour s’endurcir jusqu’à finir de se mouler l’un dans l’autre pour ne plus faire qu’un ! C’est beau non ?
L’exercice du pouvoir ne fut pas de tout repos pourtant, le pouvoir est ainsi fait, il se gagne durement et s’exerce difficilement !
Viviane s’est vu reprocher de trop se mêler de la politique et d’avoir été derrière les décisions majeures de son mari. Tiens donc !
Elle s’est pourtant beaucoup investie dans le volet social de sa tâche, a su créer et définir son espace, l’éducation et la santé ayant été les pierres angulaires de son action. De tous les griefs qu’elle a suscités chez les sénégalais, c’est celui d’avoir été la Matahari qui a voulu imposer son fils comme successeur de son père qui a le plus marqué les esprits. On ne connaît pas encore le fin mot de l’histoire. L’a-t-elle voulu ou pas ?
Il me revient une conversation avec le Président Wade ; Je lui demandais à l’époque pourquoi il voulait que Karim fasse de la politique. Il me répondit ‘’tu lis trop la presse ma fille. Il n’y a rien de plus faux ! Moi son père je connais la politique et ses rudesses et ce n’est nullement la carrière que je souhaite à mon fils. Il m’aide à réaliser mon programme. Je veux faire beaucoup de choses pour ce pays et j’ai besoin de tout le monde. Tout le reste c’est la galerie qui s’amuse !’’
C’était il y a quelques années. Depuis la donne a changé puisque, Karim Wade a bien fait de la politique et à sa manière !
La génération du concret, nous a-t-il dit, c’était pour s’inscrire dans le parti de l’action et non dans celui des causeries politiciennes stériles…Seulement la distance ténue et subtile du politique et du non politique ne pouvait être perceptible dans un environnement sans recul et hyper politisé, accordez-le nous ! Que voulait-il faire donc ?
Ses chambellans, à la tête desquels un certain peulh, écarté par l’histoire et depuis aux rebus, n’ont pas été tendres avec les caciques du parti présidentiel. Ceux-ci ont vite qualifié cette génération du concret de courant qui ne voulait pas s’intégrer dans le PDS mais voulait le détruire. L’alerte fut donnée, les accusations fusèrent et les coups bas volèrent ;
Ces petits jeunes n’étaient pas là pour renforcer le parti mais pour l’affaiblir. Le cathéter collé à la veine du PDS étant tout simplement destiné à vider le PDS de son sang pour, dans un jeu de supercherie, lui laisser une coquille vide après le transvasement vers la GC.
C’était hier encore tout cela. Depuis, plusieurs séismes ont secoué le landerneau politique, chamboulant tout le microcosme, enterrant des partis et certaines figures, exhumant certains fossiles que l’on avait oubliés.
Wade est donc parti, après un vaste mouvement qui a mobilisé les sénégalais, après la mauvaise idée du quart bloquant qui voulait, semble-t-il, nous installer Karim au palais.
Et pourtant il faudra bien se rendre à l’évidence, Wade est de retour ! Ressuscité de ses cendres par deux facteurs ! La conjoncture économique et sociale et son fils en prison que d’aucuns pensent un vaste complot pour l’éliminer des futures échéances ! On n’est vraiment pas sorti de l’auberge ! On veut tout et son contraire.
Seulement l’ombre du vieux plane et son nom est sur toutes les lèvres, il a investi les esprits et regagné des points dans les cœurs. Son arrivée au Sénégal pourrait gêner le pouvoir tant les foules pour l’accueillir risquent d’être dignes d’une superstar. To be handled with care ! disent les anglais.
Quant à Karim, sans l’avoir voulu, il est de plain pied dans la politique mais c’est la politique qui a voulu de lui disons ! Elle lui danse la sarabande, belle comme une sirène, parée de ses plus beaux atours pour le hisser au sommet. Lui si impopulaire naguère, le voilà adulé, porté au pinacle et attendu comme le messie qui devrait irriguer les espoirs déçus de millions de sénégalais pris dans les tenailles de la crise et de l’indigence. Thiey !
Ce retournement de l’histoire pour Karim ?
La cure de jouvence en prison, parions !
De tous les sacrifices que l’on fait dans ce pays, payer de son corps est de loin celui qui garantit à tous les coups les meilleurs retours sur investissement. Nul besoin de décimer le cheptel pour Karim, la rigueur de la prison lui assurant des dividendes à l’œil, sans suer.
Trois courbes se croisent ici et se toisent. Plus la crise dure, plus celle de la courbe de popularité de Karim monte sans que celle de la CREI, qui marche au rythme de la justice, heureusement d’ailleurs, vienne juguler celle de Karim. Le temps de la justice ne pouvant se hasarder dans la subjectivité et dans des notions imprécises et subjectives. Attendons la suite donc avec patience et regardons !
Un autre à regarder de près ? Wade Père toujours. Lui qui aspirait à sa retraite tranquille et s’assoupissait presque à Versailles, revient sur la scène malgré lui. La sève politique qui dormait en lui, se remet à battre doucement dans ses veines. Comme un robinet après une longue pénurie. En gouttelettes d’abord avant les gros flots.
En vieux renard de la politique, il a posé toutes les options sur la table… Plan A, B, C… jusqu’à Z et les évènements qui pourraient surgir en cours de route, seront intégrés pour générer la seule combinaison qui viendra à bout de Macky Sall.
Cette aspiration, l’autre fils de Wade, Idy, la porte en seconde peau. Aux avant-postes et enchâssé dans une armure de guerrier, il rumine une colère sourde à l’endroit de son meilleur ennemi Macky. La vague de transhumances de ses cadres c’est là, dans sa gorge !
Où allons-nous ?
La grande confusion politique et les spasmes en série qu’elle provoque dans notre pays seraient passionnants à vivre s’ils ne nous affligeaient pas tant. Tous les coups sont permis, les partis se déchirent en interne, l’on s’épie et l’on se trahit, les coalitions se disloquent, les pelles exhument les vieilles marmites…, Les Talleyrand du palais postés dans la soufflerie prêts à calciner quiconque veut empêcher à la deuxième alternance de réussir son challenge. Le peuple regarde, les yeux exorbités ! Bon, mais la guerre n’a toujours pas commencé. Les troupes se constituent et se préparent. Les stratégies s’affinent dans un silence absolu parce que la guerre elle, sera courte et violente, une sorte de blitzkrieg, vous vous souvenez de la guerre éclair ? ! Préparez-vous à ça ! Ceux qui ont vu Apocalypse Now n’auront pas besoin de dessin pour comprendre. Les premières salves ? Viendront-elles de Idy ou de ABC ? Les paris sont ouverts ! Les abris aussi !
Par Oumou Wane
Présidente Africa7
L’amour comme arme absolue face à l’adversité. L’amour pur qui donne tout sans rien demander en retour. Durant ces années de braise de conquête du pouvoir, ponctuées d’arrestations arbitraires et de trahisons de compagnons de lutte, l’amour est toujours là, se nourrissant des épreuves sans flétrir.
Les atmosphères hostiles, le couple a su s’en servir pour braver le sort, pour s’endurcir jusqu’à finir de se mouler l’un dans l’autre pour ne plus faire qu’un ! C’est beau non ?
L’exercice du pouvoir ne fut pas de tout repos pourtant, le pouvoir est ainsi fait, il se gagne durement et s’exerce difficilement !
Viviane s’est vu reprocher de trop se mêler de la politique et d’avoir été derrière les décisions majeures de son mari. Tiens donc !
Elle s’est pourtant beaucoup investie dans le volet social de sa tâche, a su créer et définir son espace, l’éducation et la santé ayant été les pierres angulaires de son action. De tous les griefs qu’elle a suscités chez les sénégalais, c’est celui d’avoir été la Matahari qui a voulu imposer son fils comme successeur de son père qui a le plus marqué les esprits. On ne connaît pas encore le fin mot de l’histoire. L’a-t-elle voulu ou pas ?
Il me revient une conversation avec le Président Wade ; Je lui demandais à l’époque pourquoi il voulait que Karim fasse de la politique. Il me répondit ‘’tu lis trop la presse ma fille. Il n’y a rien de plus faux ! Moi son père je connais la politique et ses rudesses et ce n’est nullement la carrière que je souhaite à mon fils. Il m’aide à réaliser mon programme. Je veux faire beaucoup de choses pour ce pays et j’ai besoin de tout le monde. Tout le reste c’est la galerie qui s’amuse !’’
C’était il y a quelques années. Depuis la donne a changé puisque, Karim Wade a bien fait de la politique et à sa manière !
La génération du concret, nous a-t-il dit, c’était pour s’inscrire dans le parti de l’action et non dans celui des causeries politiciennes stériles…Seulement la distance ténue et subtile du politique et du non politique ne pouvait être perceptible dans un environnement sans recul et hyper politisé, accordez-le nous ! Que voulait-il faire donc ?
Ses chambellans, à la tête desquels un certain peulh, écarté par l’histoire et depuis aux rebus, n’ont pas été tendres avec les caciques du parti présidentiel. Ceux-ci ont vite qualifié cette génération du concret de courant qui ne voulait pas s’intégrer dans le PDS mais voulait le détruire. L’alerte fut donnée, les accusations fusèrent et les coups bas volèrent ;
Ces petits jeunes n’étaient pas là pour renforcer le parti mais pour l’affaiblir. Le cathéter collé à la veine du PDS étant tout simplement destiné à vider le PDS de son sang pour, dans un jeu de supercherie, lui laisser une coquille vide après le transvasement vers la GC.
C’était hier encore tout cela. Depuis, plusieurs séismes ont secoué le landerneau politique, chamboulant tout le microcosme, enterrant des partis et certaines figures, exhumant certains fossiles que l’on avait oubliés.
Wade est donc parti, après un vaste mouvement qui a mobilisé les sénégalais, après la mauvaise idée du quart bloquant qui voulait, semble-t-il, nous installer Karim au palais.
Et pourtant il faudra bien se rendre à l’évidence, Wade est de retour ! Ressuscité de ses cendres par deux facteurs ! La conjoncture économique et sociale et son fils en prison que d’aucuns pensent un vaste complot pour l’éliminer des futures échéances ! On n’est vraiment pas sorti de l’auberge ! On veut tout et son contraire.
Seulement l’ombre du vieux plane et son nom est sur toutes les lèvres, il a investi les esprits et regagné des points dans les cœurs. Son arrivée au Sénégal pourrait gêner le pouvoir tant les foules pour l’accueillir risquent d’être dignes d’une superstar. To be handled with care ! disent les anglais.
Quant à Karim, sans l’avoir voulu, il est de plain pied dans la politique mais c’est la politique qui a voulu de lui disons ! Elle lui danse la sarabande, belle comme une sirène, parée de ses plus beaux atours pour le hisser au sommet. Lui si impopulaire naguère, le voilà adulé, porté au pinacle et attendu comme le messie qui devrait irriguer les espoirs déçus de millions de sénégalais pris dans les tenailles de la crise et de l’indigence. Thiey !
Ce retournement de l’histoire pour Karim ?
La cure de jouvence en prison, parions !
De tous les sacrifices que l’on fait dans ce pays, payer de son corps est de loin celui qui garantit à tous les coups les meilleurs retours sur investissement. Nul besoin de décimer le cheptel pour Karim, la rigueur de la prison lui assurant des dividendes à l’œil, sans suer.
Trois courbes se croisent ici et se toisent. Plus la crise dure, plus celle de la courbe de popularité de Karim monte sans que celle de la CREI, qui marche au rythme de la justice, heureusement d’ailleurs, vienne juguler celle de Karim. Le temps de la justice ne pouvant se hasarder dans la subjectivité et dans des notions imprécises et subjectives. Attendons la suite donc avec patience et regardons !
Un autre à regarder de près ? Wade Père toujours. Lui qui aspirait à sa retraite tranquille et s’assoupissait presque à Versailles, revient sur la scène malgré lui. La sève politique qui dormait en lui, se remet à battre doucement dans ses veines. Comme un robinet après une longue pénurie. En gouttelettes d’abord avant les gros flots.
En vieux renard de la politique, il a posé toutes les options sur la table… Plan A, B, C… jusqu’à Z et les évènements qui pourraient surgir en cours de route, seront intégrés pour générer la seule combinaison qui viendra à bout de Macky Sall.
Cette aspiration, l’autre fils de Wade, Idy, la porte en seconde peau. Aux avant-postes et enchâssé dans une armure de guerrier, il rumine une colère sourde à l’endroit de son meilleur ennemi Macky. La vague de transhumances de ses cadres c’est là, dans sa gorge !
Où allons-nous ?
La grande confusion politique et les spasmes en série qu’elle provoque dans notre pays seraient passionnants à vivre s’ils ne nous affligeaient pas tant. Tous les coups sont permis, les partis se déchirent en interne, l’on s’épie et l’on se trahit, les coalitions se disloquent, les pelles exhument les vieilles marmites…, Les Talleyrand du palais postés dans la soufflerie prêts à calciner quiconque veut empêcher à la deuxième alternance de réussir son challenge. Le peuple regarde, les yeux exorbités ! Bon, mais la guerre n’a toujours pas commencé. Les troupes se constituent et se préparent. Les stratégies s’affinent dans un silence absolu parce que la guerre elle, sera courte et violente, une sorte de blitzkrieg, vous vous souvenez de la guerre éclair ? ! Préparez-vous à ça ! Ceux qui ont vu Apocalypse Now n’auront pas besoin de dessin pour comprendre. Les premières salves ? Viendront-elles de Idy ou de ABC ? Les paris sont ouverts ! Les abris aussi !
Par Oumou Wane
Présidente Africa7