A la veille de cette importante fête (de la Nativité) chrétienne, des fidèles continuent d’exprimer leur frustration par rapport à la décision de l’autorité, tout en appelant à s’y conformer, au nom de la santé qui prime sur tout.
Rencontré devant la porte du Collège Notre Dame du Liban, un fidèle du nom de M. Diatta a exprimé sa frustration par rapport à cette interdiction, tout en invitant l’Etat à penser à la place des deux religions (Christianisme et Islam) pour les populations au Sénégal.
«Si cette mesure barrière arrive pour nous dire : «vous allez fêter Noël en famille», ça peut soulever beaucoup de polémiques. Parce qu’il n’y a pas longtemps, les interdictions avaient été levées, mais aussi plusieurs fêtes musulmanes ont été célébrées, y compris le Grand Magal de Touba. Donc, pourquoi, à la veille de Noël, nous imposer des mesures comme l’interdiction des rassemblements. Cela peut susciter beaucoup d’interrogations», a-t-il dit.
Et d’ajouter : «Je peux vous dire qu’on reconnait le chrétien par sa manifestation de sa foi. Le chrétien doit manifester sa foi, exprimer sa joie et sa relation avec Dieu. Comme Jésus disait : «buvez mon sang et mangez mon corps». Et comme vous le voyez, au Sénégal, le musulman et le chrétien vivent ensemble et partagent des moments de bonheur (Noël et Tabaski), mais aussi ceux de malheur. Donc, on doit savoir que le Sénégal est un pays de dialogue, d’échange. Le dialogue islamo-chrétien est là et on doit le prendre en compte».
Contrairement à M. Diatta, se montrant très prudente, cette étudiante croisée dans une rue de Castors, prend beaucoup en compte la santé des Sénégalais. Toutefois, Mlle Preira a étalé son mécontentement sur le fait qu’il n’y aura pas de rassemblement, même si elle dit comprendre les raisons qui ont motivé cette décision de l’autorité. «Comme tous les catholiques du Sénégal, je suis aussi un peu frustrée du fait qu’il n’y aura pas de rassemblement pour le Noël. Il faut savoir que Noël est une fête très importante pour nous, les catholiques.
Vu que c’est la naissance de Jésus Christ qu’on va fêter. Certes, il n’y aura pas de rassemblement, mais nous allons quand-même le fêter en famille, en tout cas dans le respect strict des consignes sanitaires. En effet, je pense que l’interdiction du ministre de l’Intérieur est très courageuse, malgré tout ce qui s’est dit dans la presse ces derniers jours. Parce que la santé des Sénégalais prime, avant tout. Bien sûr que les mesures-barrières ne seront pas toujours respectées, mais on va faire du mieux possible. Il faut savoir que le dialogue islamo-chrétiens existe et que certains catholiques vont inviter leurs amis musulmans. Donc, ce n’est pas seulement les chrétiens qui vont faire la fête».
En quittant Notre Dame du Liban, nous sommes passés à l’Eglise Luthérienne de Castors. Des jeunes filles trouvées à la porte d’entrée du lieu de culte, restent très attentives. Elles disent comprendre l’origine de cette restriction, mais n’ont pas manqué de relever des manquements dans l’approche. Mme Faye, au nom de ses amies, a livré leur avis.
«C’est une décision difficile à accepter, le fait qu’ils nous dictent des interdictions de rassemblement. Mais, en voyant au fond, nous savons que c’est la pandémie qui est à l’origine de tout ça. Le plus important, d’après moi, c’est d’aller à l’église, prier avec les confrères chrétiens et être en famille. Les années passées, on avait l’habitude de fêter Noël ensemble, avec nos amis musulmans, nos oncles, etc. Et tout ça va nous manquer cette année-ci. Parce qu’ici, au Sénégal, il y a un dialogue islamo-chrétiens très solide et que les gens le respectent beaucoup. Mais, comme il y a des mesures prises par les autorités sanitaires, nous devons les respecter en toute unanimité», a conseillé Mme Faye.
Sud Quotidien
Rencontré devant la porte du Collège Notre Dame du Liban, un fidèle du nom de M. Diatta a exprimé sa frustration par rapport à cette interdiction, tout en invitant l’Etat à penser à la place des deux religions (Christianisme et Islam) pour les populations au Sénégal.
«Si cette mesure barrière arrive pour nous dire : «vous allez fêter Noël en famille», ça peut soulever beaucoup de polémiques. Parce qu’il n’y a pas longtemps, les interdictions avaient été levées, mais aussi plusieurs fêtes musulmanes ont été célébrées, y compris le Grand Magal de Touba. Donc, pourquoi, à la veille de Noël, nous imposer des mesures comme l’interdiction des rassemblements. Cela peut susciter beaucoup d’interrogations», a-t-il dit.
Et d’ajouter : «Je peux vous dire qu’on reconnait le chrétien par sa manifestation de sa foi. Le chrétien doit manifester sa foi, exprimer sa joie et sa relation avec Dieu. Comme Jésus disait : «buvez mon sang et mangez mon corps». Et comme vous le voyez, au Sénégal, le musulman et le chrétien vivent ensemble et partagent des moments de bonheur (Noël et Tabaski), mais aussi ceux de malheur. Donc, on doit savoir que le Sénégal est un pays de dialogue, d’échange. Le dialogue islamo-chrétien est là et on doit le prendre en compte».
Contrairement à M. Diatta, se montrant très prudente, cette étudiante croisée dans une rue de Castors, prend beaucoup en compte la santé des Sénégalais. Toutefois, Mlle Preira a étalé son mécontentement sur le fait qu’il n’y aura pas de rassemblement, même si elle dit comprendre les raisons qui ont motivé cette décision de l’autorité. «Comme tous les catholiques du Sénégal, je suis aussi un peu frustrée du fait qu’il n’y aura pas de rassemblement pour le Noël. Il faut savoir que Noël est une fête très importante pour nous, les catholiques.
Vu que c’est la naissance de Jésus Christ qu’on va fêter. Certes, il n’y aura pas de rassemblement, mais nous allons quand-même le fêter en famille, en tout cas dans le respect strict des consignes sanitaires. En effet, je pense que l’interdiction du ministre de l’Intérieur est très courageuse, malgré tout ce qui s’est dit dans la presse ces derniers jours. Parce que la santé des Sénégalais prime, avant tout. Bien sûr que les mesures-barrières ne seront pas toujours respectées, mais on va faire du mieux possible. Il faut savoir que le dialogue islamo-chrétiens existe et que certains catholiques vont inviter leurs amis musulmans. Donc, ce n’est pas seulement les chrétiens qui vont faire la fête».
En quittant Notre Dame du Liban, nous sommes passés à l’Eglise Luthérienne de Castors. Des jeunes filles trouvées à la porte d’entrée du lieu de culte, restent très attentives. Elles disent comprendre l’origine de cette restriction, mais n’ont pas manqué de relever des manquements dans l’approche. Mme Faye, au nom de ses amies, a livré leur avis.
«C’est une décision difficile à accepter, le fait qu’ils nous dictent des interdictions de rassemblement. Mais, en voyant au fond, nous savons que c’est la pandémie qui est à l’origine de tout ça. Le plus important, d’après moi, c’est d’aller à l’église, prier avec les confrères chrétiens et être en famille. Les années passées, on avait l’habitude de fêter Noël ensemble, avec nos amis musulmans, nos oncles, etc. Et tout ça va nous manquer cette année-ci. Parce qu’ici, au Sénégal, il y a un dialogue islamo-chrétiens très solide et que les gens le respectent beaucoup. Mais, comme il y a des mesures prises par les autorités sanitaires, nous devons les respecter en toute unanimité», a conseillé Mme Faye.
Sud Quotidien