Incroyable, mais vrai. Il y a des ministres dans le gouvernement de Aguibou Soumaré qui n’ont toujours pas de bureau pour travailler. Parmi eux, des départements très stratégiques pour la stabilité nationale. Il s’agit du ministère de l’Education chargé de l’Enseignement Préscolaire, Elémentaire et Moyen dirigé par Kalidou Diallo. Depuis son arrivée à la tête de ce département, le 9 juin 2008 dernier, cet ancien responsable du Sudes et ancien membre du Pit de Amath Dansokho n’a pas de bureaux encore moins de locaux. Kalidou Diallo continue à squatter les bureaux des directeurs (logés au ministère de Sourang) qui, selon nos sources, se plaignent de ne plus travailler en toute quiétude pour produire les ressources scientifiques et techniques que l’on attend d’eux. «Le matin, il est chez le Secrétaire général du ministère, l’après-midi, il est dans la salle du directeur de l’enseignement moyen où il reçoit ses audiences». «Je préfère être sans bureau. Je suis un homme de terrain. Je peux demain même me retrouver à l’intérieur du pays. J’ai un bureau ambulant», confirme le ministre Kalidou Diallo. Seulement, l’on peut bien se demander comment peut-on relever le défi de la qualité et stopper les grèves (qui ont repris de plus bel) quand on est sans bureau fixe avec téléphone, fax, un secrétariat connu. Selon des sources concordantes et confirmées par le ministre lui-même, son directeur de cabinet continue à exercer à Ziguinchor et cela depuis le mois de juin dernier date de sa nomination. «Mon Directeur de Cabinet est en fonction à Ziguinchor. C’est une question administrative, dès qu’on lui trouve un remplaçant, il sera là», dixit le Ministre Kalidou Diallo
La gestion de l’enseignement prend un sacré coup
Le manque de bureau est-il à l’origine des difficultés administratives que rencontre ce département ? En tout cas, plusieurs dossiers tardent à être vidés et qui devraient participer à résoudre le problème éducatif de l’heure. En effet, aujourd’hui, le système éducatif de l’enseignement moyen est géré par l’intérim. De sources sûres, sur les 14 régions que compte le Sénégal, les 8 inspections d’Académies sont dirigées par des intérimaires. Tandis que celui de Dakar est à la retraite depuis juin dernier et son remplaçant continue à évacuer les affaires courantes à Louga. Rappelons que tous les enseignants sont en grève (intersyndicale, OIS, UES, CUSEMS, SELS, SNEEL, etc.) en somme les plus représentatifs. Et les observateurs craignent que cela ne soit pire que l’année dernière. Cela est du au fait que, les enseignants dans ces localités ont un problème d’interlocuteurs. Toutefois, le ministre dément et parle de deux inspections. «Il n’y a pas d’intérimaires. Celui de Kolda a été chassé par Wade et il a été remplacé. Moi-même, j’ai relevé celui de Bignona et il sera remplacé sous peu».
Kalidou s’accapare des quotas sécuritaires
«Recrutement à tour de bras des vacataires et des volontaires (c’est lui qui pilote personnellement le dossier), en écartant la DRH et le projet des volontaires. On parle de 3000 volontaires dans le quota sécuritaire des volontaires et de 700 vacataires», renseignent nos sources. Des localités comme Oréfondé, Dondou, Wéndou, Boussoabé, Danthiadj, Matam, Ndouloumadji, Founébé, Guidjilogne, etc seraient bien servies. C’est-à-dire sa base politique.
Le ministre serait-il alors préoccupé, comme l’avancent certains, par la création d’une base politique à Matam pour ravir la vedette à Sada Ndiaye et prendre la place de Adama Sall ? Il est en tout cas en train de tisser sa toile. Nos sources indiquent que de nombreux responsables Pds qui comptaient sur ces quotas sécuritaires pour entretenir leurs clientèles politiques, lui en veulent pour avoir géré ce dossier en refusant de prendre en compte certaines réalités. «Je n’ai pas besoin d’impliquer personne. Ça m’appartient. Ça fait partie de mes prérogatives. Et j’ai terminé les quotas depuis le 14 janvier dernier. C’est normal que je place mes gens, mais je n’ai aucun parent qui a bénéficié de ces quotas, mais plutôt des amis à Matam et Podor. J’ai même donné d’autres régions. Et c’est normal», avoue le ministre de l’Education. Aujourd’hui la presse fait état de sa «migration» vers la Génération du concret (Gc). Il devrait même animer selon notre confrère Ferloo.com une conférence sur la génération du concret. Est-il en train de chercher un parapluie ? Kalidou Diallo est un responsable syndicaliste au niveau du Syndicat unique et démocratiques des enseignants du Sénéggal (Sudes). Il occupe jusqu’à présent le poste de maître-assistant en histoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Ancien membre du Parti de l'indépendance et du travail (Pit) d'Amath Dansokho, il était au moment de sa nomination, ministre-conseiller du Pérsident de la République. Il est resté à ce poste pendant plus de 2 mois et a intégré depuis lors, le Parti démocratique sénégalais (Pds).
Sambou BIAGUI
La gestion de l’enseignement prend un sacré coup
Le manque de bureau est-il à l’origine des difficultés administratives que rencontre ce département ? En tout cas, plusieurs dossiers tardent à être vidés et qui devraient participer à résoudre le problème éducatif de l’heure. En effet, aujourd’hui, le système éducatif de l’enseignement moyen est géré par l’intérim. De sources sûres, sur les 14 régions que compte le Sénégal, les 8 inspections d’Académies sont dirigées par des intérimaires. Tandis que celui de Dakar est à la retraite depuis juin dernier et son remplaçant continue à évacuer les affaires courantes à Louga. Rappelons que tous les enseignants sont en grève (intersyndicale, OIS, UES, CUSEMS, SELS, SNEEL, etc.) en somme les plus représentatifs. Et les observateurs craignent que cela ne soit pire que l’année dernière. Cela est du au fait que, les enseignants dans ces localités ont un problème d’interlocuteurs. Toutefois, le ministre dément et parle de deux inspections. «Il n’y a pas d’intérimaires. Celui de Kolda a été chassé par Wade et il a été remplacé. Moi-même, j’ai relevé celui de Bignona et il sera remplacé sous peu».
Kalidou s’accapare des quotas sécuritaires
«Recrutement à tour de bras des vacataires et des volontaires (c’est lui qui pilote personnellement le dossier), en écartant la DRH et le projet des volontaires. On parle de 3000 volontaires dans le quota sécuritaire des volontaires et de 700 vacataires», renseignent nos sources. Des localités comme Oréfondé, Dondou, Wéndou, Boussoabé, Danthiadj, Matam, Ndouloumadji, Founébé, Guidjilogne, etc seraient bien servies. C’est-à-dire sa base politique.
Le ministre serait-il alors préoccupé, comme l’avancent certains, par la création d’une base politique à Matam pour ravir la vedette à Sada Ndiaye et prendre la place de Adama Sall ? Il est en tout cas en train de tisser sa toile. Nos sources indiquent que de nombreux responsables Pds qui comptaient sur ces quotas sécuritaires pour entretenir leurs clientèles politiques, lui en veulent pour avoir géré ce dossier en refusant de prendre en compte certaines réalités. «Je n’ai pas besoin d’impliquer personne. Ça m’appartient. Ça fait partie de mes prérogatives. Et j’ai terminé les quotas depuis le 14 janvier dernier. C’est normal que je place mes gens, mais je n’ai aucun parent qui a bénéficié de ces quotas, mais plutôt des amis à Matam et Podor. J’ai même donné d’autres régions. Et c’est normal», avoue le ministre de l’Education. Aujourd’hui la presse fait état de sa «migration» vers la Génération du concret (Gc). Il devrait même animer selon notre confrère Ferloo.com une conférence sur la génération du concret. Est-il en train de chercher un parapluie ? Kalidou Diallo est un responsable syndicaliste au niveau du Syndicat unique et démocratiques des enseignants du Sénéggal (Sudes). Il occupe jusqu’à présent le poste de maître-assistant en histoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Ancien membre du Parti de l'indépendance et du travail (Pit) d'Amath Dansokho, il était au moment de sa nomination, ministre-conseiller du Pérsident de la République. Il est resté à ce poste pendant plus de 2 mois et a intégré depuis lors, le Parti démocratique sénégalais (Pds).
Sambou BIAGUI
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