Sur certains points, notamment la gestion familiale du pouvoir, Mody Niang a du travail devant lui. Il est vraiment à plaindre car s’il peut accuser le Président Abdoulaye Wade d’avoir géré le pouvoir en père de famille, qu’en est-il de la gestion actuelle par Macky Sall dont la femme semble avoir été choisie par 65 % des votants ; dont les enfants utilisent l’avion présidentiel et les grands hôtels pour s’amuser ; dont le frère est devenu comme par enchantement un chercheur d’or noir, héritant du carnet d’adresses de son grand frère lorsqu’il était ministre de l’énergie, etc. Pour ne pas ennuyer les lecteurs, je n’emprunterai pas la technique de Mody Niang de la longue litanie. Chez les Wade, on peut au moins dire qu’il y a du talent, ce n’est pas toujours le cas pour le camp d’en face.
En lisant cette contribution, il est évident que sa source d’information principale reste la page des faits divers des journaux. Additionnant les extraits des canards, il espère pouvoir produire un document scientifique. Le livre d’Abdoulatif Coulibaly n’est pas exclu de ce ramassis.
Il est difficile d’être exhaustif et de rester objectif sur le cas des audits ou de l’enrichissement illicite. Mody Niang a voulu tenter la prouesse et il s’est embourbé. En effet, en voulant lister tous les cas dans lesquels le nom des Wade a été cité, il a commis l’impair de parler des fonds taïwanais et du jet privé.
Sur le premier, il a adopté la technique la plus ancienne et la plus sure en matière de falsification : l’omission. En évoquant l’affaire tout en faisant comme si Macky Sall n’avait pas été le principal suspect, il pense pouvoir nous dribbler. Peine perdue, car comme il le fait lui-même, constaté par le simple observateur des faits, les enquêteurs ont fait preuve de partialité en oubliant ce scandale. Ce qui, de facto, fait d’eux une police politique.
Sur la question du jet privé, puisque Macky Sall l’avait personnellement utilisé au moins une fois, comme par enchantement, l’affaire est classée sans suite. Subtil et adroit.
Dès les premières lignes de son texte, le constat est fait de la jouissance proche de la transe qu’éprouve Mody Niang lorsque Karim Wade « a souffert le martyre en restant entre les mains des enquêteurs du jeudi 22 novembre à 10 heures, au vendredi 23 novembre 2012 à 03 heures ». Jouissif pour lui car il n’a pas d’autres occasions de se répandre. Il peut en rajouter car il a perdu 30 minutes dans sa jubilation (Karim Wade a été libéré à 3h30). On devine le pauvre envieux, chrono en main, en train de prier pour qu’il y reste toute la vie.
On peut détester un être humain mais à ce point cela relève de la folie. Cette audition est plus une séquestration et une torture qu’autre chose. Qu’on ne vienne pas évoquer les cas de Sarkozy ou Chirac. A chacun ses modèles.
En quoi le fait que Karim Wade soit resté 17h30 minutes entre les mains de tortionnaires a-t-il fait avancer le Sénégal et par ricochet la vie de Mody Niang ? Mis à part ce diabolique espoir de le croire en train de souffrir et tel un anthropophage qui salive devant un pavé de chair humaine bien saignante !
Mody Niang en singe habile en acrobaties, tente de nous endormir. En fait, il sait que son président mène une guerre contre les futurs prétendants à la présidence. Il est le seul à espérer, ou ils sont si peu nombreux, à croire à un dénouement heureux qui permettra de récupérer des milliards planqués à l’étranger.
Psychanalytiquement, l’envieux Mody Niang, se croyant injustement privé de ce que Karim Wade possède, pense que sa récupération changera sa vie et qu’il se sentira apprécié et accepté. Fermement convaincu que Karim Wade n’ayant pas plus de mérite que lui, il ne peut tolérer qu’il possède quelque chose qui devait lui revenir.
Aussi, ce style hitlérien du « nous citoyens », utilisé par Mody pour faire masse, n’échappe pas au lecteur. Mody, parle pour toi, nous avons les moyens de le faire pour nous.
Son espoir d’avoir un dénouement enchanté, du genre happy end de roman à l’eau de rose, est si mince qu’il doit s’accrocher et fermement à son radeau à la dérive. Il y a comme un brin de tristesse dans le texte de Mody. Il reconnaît que les fleurs ont déjà commencé à se faner au bout de sept mois seulement. Or donc, en bon tacticien, il oublie de nous dire d’où lui viennent ses premières désillusions. Il nous informe donc malgré lui qu’il attend la grosse déception après les petites. De là à reconnaître que les fleurs sont mortes, il n’y a qu’un petit pas à franchir.
En parlant de vieux, Mody Niang oublie que la deuxième personnalité de l’Etat, Moustapha Niasse, a 72 ans et qu’il espère un jour par un scénario dont il a le secret s’asseoir ne serait qu’un jour sur le fauteuil tant convoité. Et Abdoulaye Bathily, Dansokho et les autres.
L’insipide Mody Niang devrait savoir que c’est un délit qui n’est malheureusement pas prévu dans notre droit positif que de vouloir exclure les personnes âgées de la gestion des affaires de la cité. Ailleurs, il est passible d’un emprisonnement sous le coup de la discrimination. Et puis, il serait amusant de mettre sur une même ligne de départ Mody Niang et « l’ancien vieux président » pour les voir à l’œuvre. Car hormis de longues et plates contributions, qu’est-ce que Mody-le-plumitif apporte au Sénégal ?
La jalousie doit étouffer le pauvre car sa plus grosse peine est de voir Abdoulaye Wade « (le) narguer, comme il s’y emploie tous les jours avec plaisir, à partir de son somptueux domaine de Versailles ». Dans toute cette affaire, ce qui fâche Mody c’est le « somptueux domaine de Versailles ». Il n’aurait rien dit si Abdoulaye Wade habitait un taudis et lui un « somptueux domaine ». Malheureusement, Mody, la-bave-à-la-bouche, ce « somptueux domaine de Versailles », est antérieur à 2000 et Karim Wade est né dans une famille riche qui possède un « somptueux domaine » au Point-E et à Versailles. Si c’est ce qui le fâche, on y peut rien. Ce n’est quand même pas un délit. Son père avait des biens avant 2000. Qu’en est-il de son président ? Et puis quel plaisir malsain de vouloir contempler quelqu’un en train de succomber !
Après douze années de revalorisation de notre dignité, le complexe ne devait plus être qu’un vieux souvenir. Je suis désolé de contredire le péremptoire Mody : nous n’avons pas de maigres ressources. Plusieurs, parmi les « nous citoyens », comme tu l’écris, ne partagent pas ton idée du Sénégalais et de l’Africain. Si nous étions pourvus en maigres ressources, pourquoi alors le défilé incessant des rapaces qui viennent nous sucer le sang ? En fait, tout est question de « feeling » et Mody n’en a point. Tout est question d’intelligence et d’approche. Nous sommes mieux pourvus en ressources que bien des pays développés. Notre seul défaut, c’est de ne pas les mettre en valeur. Mody Niang en est la preuve vivante.
Mais si nous avions de « maigres ressources nationales » comment a-t-on pu en douze ans faire un bond aussi fabuleux dans tous les domaines ? Tout est relatif. La solution ne viendra pas d’une soumission aveugle devant la France mais de la résistance. Tout ce que le Sénégal a obtenu, c’est le résultat d’un long et âpre combat.
Non, non et encore non, Mody. Tu peux tromper quelques personnes mais pas tout le monde. Ta phrase portant sur les déclarations de ton président Macky Sall est malhonnête. Tu feins de faire comme si tu ne t’étais pas battu à mort pour le départ de Wade et l’arrivée de ton président Macky Sall. A partir du 26 mars 2012, ta responsabilité pleine et entière est engagée. Ne feins pas le contraire en te réservant une porte de sortie.
La logique juridique de Mody Niang est à mourir de rire. Après la présomption de culpabilité qui permettrait de déduire à partir d'indices la culpabilité d'une personne si celle-ci n'en rapporte pas la preuve contraire, est en fait la porte ouverte à la délation qu’il semble tant chérir. Si son voisin change de voiture, Mody Niang qui a détecté un indice d’enrichissement le dénonce et celui-ci doit prouver qu’il ne l’a pas volée. Il y a renversement de la charge de la preuve contrairement à l’adage qui dit que celle-ci incombe à celui qui se plaint.
Même avec la présomption d’innocence, on se croirait dans le cas de la présomption de culpabilité vu le caractère sélectif dans le choix des anciens ministres visés en commençant par Karim Wade, le fils de l’ancien chef de l’Etat, et ciblant ensuite uniquement certains anciens ministres proches d’Abdoulaye Wade qui sont sommés d’apporter la preuve de l’origine de leurs avoirs. Et dans ce processus, « les amis » qui soufflent tantôt le chaud tantôt le froid, sont omis des convocations.
Les anciens ministres ne refusent pas d’être jugés, mais face aux convocations devant les gendarmes, ils opposent un privilège de juridiction.
Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont été convoqués pour des faits liés, l’un à ses fonctions d’ancien maire de la ville de Paris, l’autre pour une responsabilité politique, et non relatifs à l’exercice de leurs fonctions présidentielles.
L’esprit de vengeance aveugle le spécialiste de la diabolisation au point de lui faire dire n’importe quoi !
Ce qui différencie Mody Niang d’un citoyen français : c’est que le premier vénère le second et que celui-ci se fiche de son opinion. Il lui aurait dit : « Sale nègre, mêle toi de ce qui te regarde ! ».
En droit, il n’y a pas de petite ou grande culpabilité. On est coupable ou innocent. Seule la nature du délit varie.
Tout le monde a lu les différentes publications contradictoires sur la réfection de la Pointe de Sangomar et la mission qui s’est rendue à Perpignan en France pour constater de visu le gros mensonge d’Abdoulatif Coulibaly qui parlait de vente de moteurs ou de réfection à coups de milliards de francs CFA (18 pour certains, 31 pour d’autres). Ubuesque. Le montage a fondu comme beurre au soleil.
Mais pendant tout ce temps où était Macky Sall ?
Si des délits existent, qu’attend Moustapha Niasse pour exhiber les preuves qui dorment dans les tiroirs de l‘Assemblée nationale. Aussi rancunier qu’il est, s’il avait la moindre parcelle de possibilité d’envoyer Wade père, mère, enfants, neveux, nièces, petits-fils au bagne, il en ferait usage de suite. Mais puisque tout n’est que somme d’élucubrations, Mody s’agrippe toujours à ces fantasmes.
La gestion foncière, le Monument de la Renaissance, la permanence du PDS, les fonds spéciaux, huit milliards consommés en moins de trois mois, la réfection du King Fahd Palace (26 milliards), le bateau-hôtel La Musica (8 milliards), les villas présidentielles (26 milliards), aménagement des bureaux à l’immeuble Tamaro (750 millions), quinze sociétés appartenant à Karim Wade, le jet privé qui avait appartenu à Karim puis à Jabber, et ensuite patatra, etc.
Dans tous les faits énumérés, à part le livre (qui n’a de livre que le nom) d’Abdoulatif Coulibaly dont on connaît maintenant la motivation profonde (siéger en Conseil des ministres), jamais dans son long texte, Mody Niang ne cite une seule source fiable à part des coupures de journaux.
On serait presque enclin à croire à l’engagement de Mody Niang dans la recherche d’une « bonne gouvernance » si on ne décelait pas trop souvent dans ses propos ce substrat de haine qui l’anime. Ce n’est pas le droit et son application qui l’intéressent mais son envie, sa joie de voir les Wade trainés dans la boue car comme il le souligne, « il est donc absolument insupportable que les Wade continuent de humer l’air de la liberté, sept mois après leur débâcle du 26 mars 2012 ». Heil Hitler.
J’espère que dans sa présomption de culpabilité, il n’oublie pas le citoyen Macky Sall qui, de 2000 à 2007, est devenu une valeur sure en matière de richesse. Et là, ce ne sont pas des coupures de journaux qui sont brandies mais des faits avérés. De la location au dessus de la Pharmacie à Derklé à une fortune estimée à plusieurs milliards, plus les villas, les terrains, les voitures, les dépenses faramineuses lors de la dernière campagne électorale… Sans oublier la dame Sall qui coure derrière la voiture de Farba Senghor pour solliciter une audience lorsque le sieur Sall pense avoir été oublié par Wade père dans les nominations après la victoire en 2000. Ce n’est pas un fait divers.
Un dernier point mérite une attention particulière. Mody Niang affirme que la religion musulmane ne sert à rien dans le développement d’un pays. Sa myopie profonde et son erreur qu’il a du mal à reconnaître l’entrainent vers le délire. Sinon comment comprendre qu’il puisse dire « qu’un chapelet n’a jamais développé un pays ». Entendons-nous bien, chapelet est ici identifié à l’Islam. On peut être d’accord avec lui pour dire que la sorcellerie et les incantations n’ont jamais développé un pays. Et pourtant, que n’a-t-on sacrifié lors des élections pour la victoire de son président ? Mais, il ne s’agit pas de ça. Macky Sall et Mody Niang parlent de la religion musulmane qui n’est pas un facteur de progrès.
Pour Mody Niang, l’Islam « n’a été en tout cas d’aucun apport dans le développement de pays comme le Brésil, Singapour, la Malaisie, etc. ». Certes, mais ce qu’il ne comprend pas c’est que nous ne voulons pas d’un développement dans lequel le chapelet (c’est-à-dire Fatiha, Falahi et Nassi), nos marabouts et l’Islam sont foulés aux pieds. Notre modèle de développement, nous ne le tirons pas du Brésil, de Singapour et de la Malaisie mais des enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, Seydina Issa Laye, Serigne Babacar Sy, Cheikh Ibrahima Niasse, etc.
Cette vision selon laquelle la République ne doit pas s’incliner devant qui que ce soit est tirée de la franc-maçonnerie. La République est une construction humaine, elle est en deçà de la création divine. Les hommes qui incarnent cette République ne sont pas sortis du néant et, à moins qu’ils ne soient athées, ils doivent respect à celui qui est leur intercesseur auprès de Dieu.
« Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges: «Je vais établir sur la terre un vicaire «Khalifa» Sourate 2 verset 30. Si le terme « Khalifa » désignait d’abord Adam, il a été étendu aux représentants de Dieu sur terre, « à ceux qui détiennent le commandement ».
A moins de penser que Dieu nous ait oubliés dans cette représentation, si nous sommes assurés qu’il y a des messagers sénégalais de Dieu au Sénégal, pourquoi ne leur devons-nous pas respect comme le dit le Coran : « Ô vous qui croyez ! Obéissez à Dieu, au Prophète et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement ! Et si vous divergez au sujet d'une chose, renvoyez-là à Dieu et au Prophète; si vous croyez en Dieu et au jour Dernier. C'est préférable et meilleur comme interprétation » (Sourate 4, verset 59).
Mais il faut d’abord croire en Allah : « Qu’y a-t-il de meilleur qu’Allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme ? » (Sourate 5, verset 50). Ce qui n’est pas le cas de Mody Niang qui dit : « Pour développer un pays, il faut un leadership incontestable, une vision (politique, économique, sociale et culturelle) claire, des ressources humaines de qualité, un environnement attrayant pour les affaires, une stabilité politique, etc. Une gouvernance vertueuse, appuyée sur le travail, la méthode et l’organisation feront le reste. Le chapelet (entendez l’Islam) n’a rien à faire dans cette perspective ».
Autrement dit, selon Mody Niang qui relaie le message de son président, l’Islam n’a ni « leadership incontestable, ni vision (politique, économique, sociale et culturelle) claire, ni ressources humaines de qualité, ni méthode et organisation » ; il ne constitue pas un « environnement attrayant pour les affaires », n’apporte pas « une stabilité politique, une gouvernance vertueuse, appuyée sur le travail ».
Cela a le mérite d’être clair et nous savons à quoi nous en tenir. Nous sommes aux antipodes car nous croyons que « ceux qui ne croient pas (à nos messagers) et traitent de mensonge Nos révélations, ceux-là sont les gens du Feu où ils demeureront éternellement. » Sourate 2, verset 39.
Sahnoun Ndiaye
En lisant cette contribution, il est évident que sa source d’information principale reste la page des faits divers des journaux. Additionnant les extraits des canards, il espère pouvoir produire un document scientifique. Le livre d’Abdoulatif Coulibaly n’est pas exclu de ce ramassis.
Il est difficile d’être exhaustif et de rester objectif sur le cas des audits ou de l’enrichissement illicite. Mody Niang a voulu tenter la prouesse et il s’est embourbé. En effet, en voulant lister tous les cas dans lesquels le nom des Wade a été cité, il a commis l’impair de parler des fonds taïwanais et du jet privé.
Sur le premier, il a adopté la technique la plus ancienne et la plus sure en matière de falsification : l’omission. En évoquant l’affaire tout en faisant comme si Macky Sall n’avait pas été le principal suspect, il pense pouvoir nous dribbler. Peine perdue, car comme il le fait lui-même, constaté par le simple observateur des faits, les enquêteurs ont fait preuve de partialité en oubliant ce scandale. Ce qui, de facto, fait d’eux une police politique.
Sur la question du jet privé, puisque Macky Sall l’avait personnellement utilisé au moins une fois, comme par enchantement, l’affaire est classée sans suite. Subtil et adroit.
Dès les premières lignes de son texte, le constat est fait de la jouissance proche de la transe qu’éprouve Mody Niang lorsque Karim Wade « a souffert le martyre en restant entre les mains des enquêteurs du jeudi 22 novembre à 10 heures, au vendredi 23 novembre 2012 à 03 heures ». Jouissif pour lui car il n’a pas d’autres occasions de se répandre. Il peut en rajouter car il a perdu 30 minutes dans sa jubilation (Karim Wade a été libéré à 3h30). On devine le pauvre envieux, chrono en main, en train de prier pour qu’il y reste toute la vie.
On peut détester un être humain mais à ce point cela relève de la folie. Cette audition est plus une séquestration et une torture qu’autre chose. Qu’on ne vienne pas évoquer les cas de Sarkozy ou Chirac. A chacun ses modèles.
En quoi le fait que Karim Wade soit resté 17h30 minutes entre les mains de tortionnaires a-t-il fait avancer le Sénégal et par ricochet la vie de Mody Niang ? Mis à part ce diabolique espoir de le croire en train de souffrir et tel un anthropophage qui salive devant un pavé de chair humaine bien saignante !
Mody Niang en singe habile en acrobaties, tente de nous endormir. En fait, il sait que son président mène une guerre contre les futurs prétendants à la présidence. Il est le seul à espérer, ou ils sont si peu nombreux, à croire à un dénouement heureux qui permettra de récupérer des milliards planqués à l’étranger.
Psychanalytiquement, l’envieux Mody Niang, se croyant injustement privé de ce que Karim Wade possède, pense que sa récupération changera sa vie et qu’il se sentira apprécié et accepté. Fermement convaincu que Karim Wade n’ayant pas plus de mérite que lui, il ne peut tolérer qu’il possède quelque chose qui devait lui revenir.
Aussi, ce style hitlérien du « nous citoyens », utilisé par Mody pour faire masse, n’échappe pas au lecteur. Mody, parle pour toi, nous avons les moyens de le faire pour nous.
Son espoir d’avoir un dénouement enchanté, du genre happy end de roman à l’eau de rose, est si mince qu’il doit s’accrocher et fermement à son radeau à la dérive. Il y a comme un brin de tristesse dans le texte de Mody. Il reconnaît que les fleurs ont déjà commencé à se faner au bout de sept mois seulement. Or donc, en bon tacticien, il oublie de nous dire d’où lui viennent ses premières désillusions. Il nous informe donc malgré lui qu’il attend la grosse déception après les petites. De là à reconnaître que les fleurs sont mortes, il n’y a qu’un petit pas à franchir.
En parlant de vieux, Mody Niang oublie que la deuxième personnalité de l’Etat, Moustapha Niasse, a 72 ans et qu’il espère un jour par un scénario dont il a le secret s’asseoir ne serait qu’un jour sur le fauteuil tant convoité. Et Abdoulaye Bathily, Dansokho et les autres.
L’insipide Mody Niang devrait savoir que c’est un délit qui n’est malheureusement pas prévu dans notre droit positif que de vouloir exclure les personnes âgées de la gestion des affaires de la cité. Ailleurs, il est passible d’un emprisonnement sous le coup de la discrimination. Et puis, il serait amusant de mettre sur une même ligne de départ Mody Niang et « l’ancien vieux président » pour les voir à l’œuvre. Car hormis de longues et plates contributions, qu’est-ce que Mody-le-plumitif apporte au Sénégal ?
La jalousie doit étouffer le pauvre car sa plus grosse peine est de voir Abdoulaye Wade « (le) narguer, comme il s’y emploie tous les jours avec plaisir, à partir de son somptueux domaine de Versailles ». Dans toute cette affaire, ce qui fâche Mody c’est le « somptueux domaine de Versailles ». Il n’aurait rien dit si Abdoulaye Wade habitait un taudis et lui un « somptueux domaine ». Malheureusement, Mody, la-bave-à-la-bouche, ce « somptueux domaine de Versailles », est antérieur à 2000 et Karim Wade est né dans une famille riche qui possède un « somptueux domaine » au Point-E et à Versailles. Si c’est ce qui le fâche, on y peut rien. Ce n’est quand même pas un délit. Son père avait des biens avant 2000. Qu’en est-il de son président ? Et puis quel plaisir malsain de vouloir contempler quelqu’un en train de succomber !
Après douze années de revalorisation de notre dignité, le complexe ne devait plus être qu’un vieux souvenir. Je suis désolé de contredire le péremptoire Mody : nous n’avons pas de maigres ressources. Plusieurs, parmi les « nous citoyens », comme tu l’écris, ne partagent pas ton idée du Sénégalais et de l’Africain. Si nous étions pourvus en maigres ressources, pourquoi alors le défilé incessant des rapaces qui viennent nous sucer le sang ? En fait, tout est question de « feeling » et Mody n’en a point. Tout est question d’intelligence et d’approche. Nous sommes mieux pourvus en ressources que bien des pays développés. Notre seul défaut, c’est de ne pas les mettre en valeur. Mody Niang en est la preuve vivante.
Mais si nous avions de « maigres ressources nationales » comment a-t-on pu en douze ans faire un bond aussi fabuleux dans tous les domaines ? Tout est relatif. La solution ne viendra pas d’une soumission aveugle devant la France mais de la résistance. Tout ce que le Sénégal a obtenu, c’est le résultat d’un long et âpre combat.
Non, non et encore non, Mody. Tu peux tromper quelques personnes mais pas tout le monde. Ta phrase portant sur les déclarations de ton président Macky Sall est malhonnête. Tu feins de faire comme si tu ne t’étais pas battu à mort pour le départ de Wade et l’arrivée de ton président Macky Sall. A partir du 26 mars 2012, ta responsabilité pleine et entière est engagée. Ne feins pas le contraire en te réservant une porte de sortie.
La logique juridique de Mody Niang est à mourir de rire. Après la présomption de culpabilité qui permettrait de déduire à partir d'indices la culpabilité d'une personne si celle-ci n'en rapporte pas la preuve contraire, est en fait la porte ouverte à la délation qu’il semble tant chérir. Si son voisin change de voiture, Mody Niang qui a détecté un indice d’enrichissement le dénonce et celui-ci doit prouver qu’il ne l’a pas volée. Il y a renversement de la charge de la preuve contrairement à l’adage qui dit que celle-ci incombe à celui qui se plaint.
Même avec la présomption d’innocence, on se croirait dans le cas de la présomption de culpabilité vu le caractère sélectif dans le choix des anciens ministres visés en commençant par Karim Wade, le fils de l’ancien chef de l’Etat, et ciblant ensuite uniquement certains anciens ministres proches d’Abdoulaye Wade qui sont sommés d’apporter la preuve de l’origine de leurs avoirs. Et dans ce processus, « les amis » qui soufflent tantôt le chaud tantôt le froid, sont omis des convocations.
Les anciens ministres ne refusent pas d’être jugés, mais face aux convocations devant les gendarmes, ils opposent un privilège de juridiction.
Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont été convoqués pour des faits liés, l’un à ses fonctions d’ancien maire de la ville de Paris, l’autre pour une responsabilité politique, et non relatifs à l’exercice de leurs fonctions présidentielles.
L’esprit de vengeance aveugle le spécialiste de la diabolisation au point de lui faire dire n’importe quoi !
Ce qui différencie Mody Niang d’un citoyen français : c’est que le premier vénère le second et que celui-ci se fiche de son opinion. Il lui aurait dit : « Sale nègre, mêle toi de ce qui te regarde ! ».
En droit, il n’y a pas de petite ou grande culpabilité. On est coupable ou innocent. Seule la nature du délit varie.
Tout le monde a lu les différentes publications contradictoires sur la réfection de la Pointe de Sangomar et la mission qui s’est rendue à Perpignan en France pour constater de visu le gros mensonge d’Abdoulatif Coulibaly qui parlait de vente de moteurs ou de réfection à coups de milliards de francs CFA (18 pour certains, 31 pour d’autres). Ubuesque. Le montage a fondu comme beurre au soleil.
Mais pendant tout ce temps où était Macky Sall ?
Si des délits existent, qu’attend Moustapha Niasse pour exhiber les preuves qui dorment dans les tiroirs de l‘Assemblée nationale. Aussi rancunier qu’il est, s’il avait la moindre parcelle de possibilité d’envoyer Wade père, mère, enfants, neveux, nièces, petits-fils au bagne, il en ferait usage de suite. Mais puisque tout n’est que somme d’élucubrations, Mody s’agrippe toujours à ces fantasmes.
La gestion foncière, le Monument de la Renaissance, la permanence du PDS, les fonds spéciaux, huit milliards consommés en moins de trois mois, la réfection du King Fahd Palace (26 milliards), le bateau-hôtel La Musica (8 milliards), les villas présidentielles (26 milliards), aménagement des bureaux à l’immeuble Tamaro (750 millions), quinze sociétés appartenant à Karim Wade, le jet privé qui avait appartenu à Karim puis à Jabber, et ensuite patatra, etc.
Dans tous les faits énumérés, à part le livre (qui n’a de livre que le nom) d’Abdoulatif Coulibaly dont on connaît maintenant la motivation profonde (siéger en Conseil des ministres), jamais dans son long texte, Mody Niang ne cite une seule source fiable à part des coupures de journaux.
On serait presque enclin à croire à l’engagement de Mody Niang dans la recherche d’une « bonne gouvernance » si on ne décelait pas trop souvent dans ses propos ce substrat de haine qui l’anime. Ce n’est pas le droit et son application qui l’intéressent mais son envie, sa joie de voir les Wade trainés dans la boue car comme il le souligne, « il est donc absolument insupportable que les Wade continuent de humer l’air de la liberté, sept mois après leur débâcle du 26 mars 2012 ». Heil Hitler.
J’espère que dans sa présomption de culpabilité, il n’oublie pas le citoyen Macky Sall qui, de 2000 à 2007, est devenu une valeur sure en matière de richesse. Et là, ce ne sont pas des coupures de journaux qui sont brandies mais des faits avérés. De la location au dessus de la Pharmacie à Derklé à une fortune estimée à plusieurs milliards, plus les villas, les terrains, les voitures, les dépenses faramineuses lors de la dernière campagne électorale… Sans oublier la dame Sall qui coure derrière la voiture de Farba Senghor pour solliciter une audience lorsque le sieur Sall pense avoir été oublié par Wade père dans les nominations après la victoire en 2000. Ce n’est pas un fait divers.
Un dernier point mérite une attention particulière. Mody Niang affirme que la religion musulmane ne sert à rien dans le développement d’un pays. Sa myopie profonde et son erreur qu’il a du mal à reconnaître l’entrainent vers le délire. Sinon comment comprendre qu’il puisse dire « qu’un chapelet n’a jamais développé un pays ». Entendons-nous bien, chapelet est ici identifié à l’Islam. On peut être d’accord avec lui pour dire que la sorcellerie et les incantations n’ont jamais développé un pays. Et pourtant, que n’a-t-on sacrifié lors des élections pour la victoire de son président ? Mais, il ne s’agit pas de ça. Macky Sall et Mody Niang parlent de la religion musulmane qui n’est pas un facteur de progrès.
Pour Mody Niang, l’Islam « n’a été en tout cas d’aucun apport dans le développement de pays comme le Brésil, Singapour, la Malaisie, etc. ». Certes, mais ce qu’il ne comprend pas c’est que nous ne voulons pas d’un développement dans lequel le chapelet (c’est-à-dire Fatiha, Falahi et Nassi), nos marabouts et l’Islam sont foulés aux pieds. Notre modèle de développement, nous ne le tirons pas du Brésil, de Singapour et de la Malaisie mais des enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, Seydina Issa Laye, Serigne Babacar Sy, Cheikh Ibrahima Niasse, etc.
Cette vision selon laquelle la République ne doit pas s’incliner devant qui que ce soit est tirée de la franc-maçonnerie. La République est une construction humaine, elle est en deçà de la création divine. Les hommes qui incarnent cette République ne sont pas sortis du néant et, à moins qu’ils ne soient athées, ils doivent respect à celui qui est leur intercesseur auprès de Dieu.
« Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges: «Je vais établir sur la terre un vicaire «Khalifa» Sourate 2 verset 30. Si le terme « Khalifa » désignait d’abord Adam, il a été étendu aux représentants de Dieu sur terre, « à ceux qui détiennent le commandement ».
A moins de penser que Dieu nous ait oubliés dans cette représentation, si nous sommes assurés qu’il y a des messagers sénégalais de Dieu au Sénégal, pourquoi ne leur devons-nous pas respect comme le dit le Coran : « Ô vous qui croyez ! Obéissez à Dieu, au Prophète et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement ! Et si vous divergez au sujet d'une chose, renvoyez-là à Dieu et au Prophète; si vous croyez en Dieu et au jour Dernier. C'est préférable et meilleur comme interprétation » (Sourate 4, verset 59).
Mais il faut d’abord croire en Allah : « Qu’y a-t-il de meilleur qu’Allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme ? » (Sourate 5, verset 50). Ce qui n’est pas le cas de Mody Niang qui dit : « Pour développer un pays, il faut un leadership incontestable, une vision (politique, économique, sociale et culturelle) claire, des ressources humaines de qualité, un environnement attrayant pour les affaires, une stabilité politique, etc. Une gouvernance vertueuse, appuyée sur le travail, la méthode et l’organisation feront le reste. Le chapelet (entendez l’Islam) n’a rien à faire dans cette perspective ».
Autrement dit, selon Mody Niang qui relaie le message de son président, l’Islam n’a ni « leadership incontestable, ni vision (politique, économique, sociale et culturelle) claire, ni ressources humaines de qualité, ni méthode et organisation » ; il ne constitue pas un « environnement attrayant pour les affaires », n’apporte pas « une stabilité politique, une gouvernance vertueuse, appuyée sur le travail ».
Cela a le mérite d’être clair et nous savons à quoi nous en tenir. Nous sommes aux antipodes car nous croyons que « ceux qui ne croient pas (à nos messagers) et traitent de mensonge Nos révélations, ceux-là sont les gens du Feu où ils demeureront éternellement. » Sourate 2, verset 39.
Sahnoun Ndiaye