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Non à une justice à deux vitesses ni à deux catégories de citoyen dans la République !

Rédigé par leral.net le Samedi 4 Janvier 2014 à 09:57 | | 0 commentaire(s)|

« La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique. »
de Blaise Pascal [+]
Extrait des Pensées sur la religion


Le cas du PDG du groupe Walfadjri dans son comportement insolite, non pas seulement sur sa dernière attitude, mais de façon générale, ressemble fort bien à une défiance de la loi en permanence ou d’un citoyen se considérant absolument intouchable. Si la justice ne s’en saisit pas pour dire le droit, ce sera la confirmation de ce que bon nombre de citoyens pensent, à savoir une justice à deux vitesses dans notre pays. Et par ailleurs l’existence de fait de citoyens à part, absolument intouchables, quelle que soit la gravité des délits qu’ils commettent au regard de la loi. Une telle situation est l’expression de la cohabitation dans une même république, de deux types de citoyens. A savoir : ceux qui sont privilégiés et à qui pratiquement tout leur est permis de faire, voire à contrevenir aux lois en vigueur sans être point inquiéter, et les autres, bien entendu la majorité des citoyens, qui eux, non seulement supportent tout le poids des peines du pays et les manques concomitants, mais en plus, sont durement frappés par la justice en cas de délit commis, même bénin. Je pense que si nous sommes tous réellement animés d’une commune volonté de vivre ensemble en paix dans cette République du Sénégal, il faut en homme responsable, que tout le monde se le tienne pour dit et, ceux qui nous gouvernent bien entendu en premier, qu’il n’existe qu’un seul et unique type de citoyen dans notre pays. Et que nous sommes tous égaux devant la loi, également, nous devons être soumis et traités de la même façon par elle, sans distinction de race, d’ethnie, de richesse, de naissance, de religion, d’appartenance politique, de rang social, en un mot aucune.
En fait, ce n’est pas tant, la liberté d’expression, la démocratie ou la libre critique des politiques menées, ou la façon dont celles-ci sont conduites par le Chef de l’Etat et son gouvernement dans notre pays que nous récusons. Loin de nous une telle idée, parce que nous nous y employons à chaque fois que nécessaire. Par conséquent, il est bien loisible à tout citoyen de donner son opinion librement sur le comment est conduit les affaires de notre pays. Mais ce dont il est question à notre niveau, et la question à l’ordre du jour, ce sont les attaques personnalisées entachées d’amalgames contre des citoyens, personnes physiques et portant sur leur vie privée, ou des personnes morales comme l’Eglise ou d’autres communautés, sur leur honorabilité, qui posent de graves problèmes de conscience. D’autant que, ces attaques du PDG ne reposent absolument pas sur aucune argumentation objective et bien fondée, pouvant étayer clairement celles-ci. De tels genres de sorties inopportunes et injustifiables ne nous mènent en vérité nulle part ailleurs, que vers une confusion et de l’amalgame ou de susciter des suspicions regrettables envers des citoyens ou communautés. Nous notons plus dans cette sortie malheureuse et provocatrice, une volonté manifeste de nuire à autrui, plutôt que, des critiques objectives fondées et formulées sur des faits concrets et palpables, par une personne suffisamment responsable. C’est dommage ! La diffusion anticipée de l’émission en cause est bien un acte délibéré et prémédité de l’auteur. C’est l’occasion pour nous de rappeler ici, que nul d’entre nous n’a choisi ses parents et aussi que notre destin échappe bien au contrôle de nos modestes personnes! Ce qui est suffisant pour les initiés de bien comprendre et de savoir raison garder dans la vie.
Par ailleurs, le PDG du groupe Walfadjri semble faire fi on dirait d’un attribut de privilège exceptionnel, dont il bénéficie et cependant totalement à l’encontre de toute déontologie, et comme tout privilège d’ailleurs, il est hors du champ du droit et mérite. En effet, il est le seul en tant que patron de groupe de presse dans notre pays, à bénéficier ou d’user d’un statut inacceptable, c’est-à-dire celui à la fois de PDG, chroniqueur, journaliste spécialiste en tout, communicateur polyvalent ou passepartout, parce qu’intervenant intempestivement dans tous les domaines des médias de son groupe. Il utilise abusivement ses trois médias, comme il lui plait parfois, à longueur de journée, pour agresser et attaquer ses adversaires, ainsi que quiconque ne rentre pas dans son schéma directeur. Et ce qui est d’autant plus grave et injuste encore, c’est qu’il n’accorde pas comme le veut la règle à ses victimes, le droit de réponse à travers les mêmes outils qu’il a utilisés pour les attaquer. Son genre si particulier, n’existe dans aucune République qui se respecte et qui veille à l’application équitable de la loi sur tous les citoyens. Pourtant Youssou Ndour avec GFM, Elhadji Ndiaye avec 2STV, Ben Bass Diagne avec RDV et Bougane Guéye Dany avec D-Médias sont tous des patrons de groupe de presse, mais ils se gardent tous de s’immiscer dans les rédactions et émissions de leurs organes, tel n’est pas le cas pour lui. Mais au nom de quoi cette tolérance qui persiste ? Même si par extraordinaire, la loi est muette sur le sujet, ce qui serait une grave erreur et un oubli impardonnable, la simple déontologie et le bon sens du professionnalisme condamnent et réprouvent une telle pratique. Et c’est à lui justement, de comprendre cela et de savoir que tout ce qui est excessif et nuisible.
Si la justice, ne sévit pas comme il se doit sur le cas précis, et par la même occasion remettre définitivement les pendules à l’heure une bonne fois pour toutes dans le secteur des médias, par un équilibrage et un suivi plus strict de la réglementation, les risques de dérives pourraient coûter injustement des dommages irréparables à des personnes physiques ou morales sans défense. Il devrait simplement savoir raison garder en se limitant comme tous les autres DG ou PDG à des tâches précises, qui sont généralement dévolues à leur fonction de direction du groupe de presse. Si l’Etat ne remédie pas à cette anomalie, il aura failli à son devoir régalien de défendre tous les citoyens, par faiblesse, manque de rigueur inadmissible ou de pression de lobbies religieux encagoulés, cherchant à défendre l’indéfendable. Et ceci, confirmerait sans nul doute l’existence avérée ou de fait, d’une justice à deux vitesses, ainsi que deux catégories inégales de citoyens dans la République, comme le pensent certains citoyens à juste raison. Au vu des faits, les propos du jeune Bara Gaye étaient pourtant, beaucoup moins grave et pourtant celui-ci a été arrêté et mis en prison pendant 6 mois. Le PDG de Walfadjri, est un citoyen qui se considère en fait, comme un intouchable, parce que malgré ses fautes et autres manquements, il réussit jusque-là à échapper ou esquiver la justice, rien qu’en faisant du boucan pour ameuter des citoyens non avertis et les lobbies religieux, qui confondent religion et affaires personnelles. Il n’est jamais entendu dans les grandes questions de développement du pays qui intéressent le peuple sénégalais. Et sa méthode de prédilection, c’est de crier vite, haut et fort pour se faire entendre par tout le monde, en mettant aussi à contribution et profit ses trois médias. Il faut que ce genre de comportement nocif et dangereux cesse dans la République ! Halte enfin au chantage et l’anarchie débordante !
Dans cette affaire, comme dans toutes celles précédentes d’ailleurs, pour se procurer un soutien populaire, il se couvre très souvent de la religion musulmane par amalgame pour abuser tous les fanatiques, qui ne savent pas faire la différence entre l’affairiste économique et le religieux qui doit prêcher pour éclairer le fidèle sur les énigmes de sa religion. Il ameute à ces occasions-là, toute l’opinion publique sur des questions qui ne relèvent d’ailleurs que de ses intérêts économiques et strictement personnels. C’est une attitude inconvenante et grosse de danger, qui peut saper la cohésion entre nos différentes religions qui cohabitent sans anicroche depuis des lustres et par de-là, même l’unité nationale, comme par exemple le fait d’attaquer l’Eglise, qui n’a rien à voir dans cette situation. C’est exactement ainsi, que Me Wade avait procédé en son temps en provocant maladroitement l’Eglise sénégalaise. Ensuite, il se méprend sérieusement ou se surestime vraiment de façon exagérée, en disant qu’il suit les traces de Serigne Touba. Khadimourassoul, fut un Saint homme de Dieu, pacifiste et non violent, qui pardonnait tous ceux qui l’offensaient, dont la vie durant, était entièrement consacrée à Dieu et son Prophète (PSL), celui-là, qui dans sa vie n’a jamais géré une seule affaire commerciale ou cherché à s’enrichir matériellement, comment lui, le capitaliste, qui obéit aux règles de cette classe exploiteuse, qui n’est guidée que par le profit et toujours pour le profit, ose-t-il faire le parallèle avec la dimension de SerigneTouba ? C’est vraiment de l’égocentrisme et rien de moins. Et si on lui demandait aujourd’hui, d’apporter les preuves justificatives de la provenance de ses biens constituant son empire financier ou la réalisation de son groupe eu peu d’années, en serait vraiment capable ? Alors tout le monde sait qu’il n’est parti pratiquement de rien. Au demeurant, ses amis arabes qui le financent, l’ont-ils fait au nom de quoi ? Et en contrepartie de quoi ? Les Sénégalais et tous ceux qui le soutiennent dans cette escalade sans savoir surtout de quoi cela retourne, doivent tout de même se poser certaines questions dont les réponses ne coulent pas de source.
Alors, même s’il est vrai et cela nous le reconnaissons, qu’il a pris une part active dans le combat pour les libertés démocratiques et celles de la presse, il ne faudrait pas qu’il en fasse un fonds de commerce personnel, car ce fut un combat commun à tous les patriotes sénégalais de tout bord, qui étaient au cœur de celui-ci.
A propos des biens mal acquis, il est plus sage et raisonnable de laisser l’Etat, à travers ses institutions habilitées, s’occuper des actuels incriminés d’abord, ces gens à qui nous avions confié la responsabilité de gérer correctement nos maigres ressources, ce qu’ils n’ont pas évidemment dû faire dans les règles de l’art. Cette traque des biens mal acquis, menée correctement, est vraiment une œuvre d’assainissement et salubrité publique qu’aucun citoyen patriote qui aime réellement son pays ne devrait entraver pour aucune raison, sa mise en œuvre et son aboutissement. Alors, ce sera ensuite au tour de ceux qui brassent beaucoup d’argent d’origine douteuse –les trafiquants de drogue, l’argent sale, les prête-noms, les détourneurs de tout acabit, etc.- et qui ne sont pas immatriculés comme industriels ou bien connus opérateurs dans le monde des affaires. D’ores et déjà, l’audit biométrique de la Fonction publique sur les fonctionnaires, nous révèle par son résultat provisoire, un aperçu encourageant à tous égards, pour vraiment poursuivre la tâche jusqu’à son terme. Admettons si ce travail avait été fait depuis 12 ans, quel serait le gain qui en résulterait aujourd’hui ?
Prions tous ensemble comme le souhaitait Nelson Mandela pour son pays, si nous voulons une république du Sénégal arc-en-ciel, dans laquelle il fait bon vivre, parce que les citoyens sont égaux devant la loi et les biens communs de la Nation, celle dans laquelle les privilèges catégoriels de toutes sortes à une minorité d’entre nous seront dorénavant totalement exclus, et où toutes les communautés nationales dans leur diversité vivront en parfaite entente, en communion, en symbiose, dans la paix des cœurs et d’égale considération réciproque.

BONNE ET HEUREUSE ANNE 2014 A TOUS LES SENEGALAIS SANS EXCEPTION !

MANDIAYE GAYE
Gaye_mandiaye@hotmail.com