Durant la première moitié de 2009, la conjoncture économique internationale s’est illustrée par un premier trimestre décevant, au cours duquel l’économie globale s’est contractée presque aussi vite qu’au quatrième trimestre de l’année précédente. A partir du deuxième trimestre, l’économie mondiale a amorcé un mouvement de stabilisation, grâce à une politique de relance, sans précédent, initiée par les pouvoirs publics des pays riches. Toutefois, à l’horizon de 2009, le Produit Intérieur Mondial (PIM) devrait baisser de 1,4%, avant d’enregistrer une croissance positive de 2,5 % en 2010, selon les dernières estimations du FMI.
Dans ce contexte de marasme économique mondial, les prix à la consommation ont amorcé un mouvement baissier, comparativement à la même période un an auparavant, et les analystes redoutent des pressions désinflationnistes partout dans le monde. Dans les économies avancées, l'inflation devrait baisser en 2009 à 0,1% après 3,4% l’année précédente. Dans les pays émergents et en développement, le niveau d’inflation est prévu à
5,3% cette année contre 9,3% en 2008.
Au terme de la première moitié de 2009, le marché mondial des matières premières a confirmé sa détente, sur un an, amorcée en début d’année, notamment en ce qui concerne les produits alimentaires et énergétiques. Sur le marché des céréales et des oléagineux, les prix devraient poursuivre leur baisse, du fait de la nette amélioration des disponibilités liée à la forte production de la campagne 2008/2009. S’agissant du marché du pétrole, la détente des prix serait confortée par la baisse de l’activité économique mondiale, la faiblesse de la demande et la relative reprise du dollar, monnaie de cotation du marché du brut.
Au plan intérieur, l’Indice Général d’Activité (IGA), a enregistré, au mois de juin 2009, un repli de 4,3% en rythme mensuel, imputable aux sous-secteurs de l’élevage et de la pêche et au secteur tertiaire. Au terme du premier semestre de 2009, l’activité économique hors administration et agriculture, mesurée par l’IGA, a reculé de 0,6%, en moyenne. A titre de rappel, les dernières estimations de la DPEE tablent en fin d’année sur une stabilité de l’activité (hors administration et agriculture) et une croissance économique globale de 1,5%. Cette situation à fin juin 2009 est le résultat des replis relevés, notamment dans le secteur tertiaire qui a baissé de 0,4%, mais également dans les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche qui ont accusé des baisses respectives de 5,5% et 6,9%.Toutefois, le secteur secondaire a enregistré une légère hausse de 0,7% sur la période, du fait de la reprise des activités extractives et surtout des huileries. La baisse observée dans les sous-secteurs de l’énergie et des BTP a atténué ces performances. Les principales contraintes, citées par les entreprises en juin 2009, portent essentiellement sur l’environnement des affaires dans le secteur industriel et dans le secteur tertiaire. Dans le secteur des bâtiments et des travaux publics, ce sont les créances des clients qui constituent la principale contrainte.
Au niveau du sous secteur industriel, 52,6% des chefs d’entreprise estiment que l’environnement des affaires n’a pas été favorable au développement de leurs activités. Les facteurs explicatifs sont notamment, le déficit dans l’approvisionnement en électricité, la faiblesse des cours mondiaux de certains produits et la contrefaçon. L’insuffisance de la demande intérieure et extérieure, consécutive à la crise mondiale, a affecté la croissance des activités industrielles, selon 31,6% des chefs d’entreprise interrogés. L’absence de débouchés et la contrefaçon ont eu, pour conséquence, la hausse des stocks de produits finis. Des contraintes de financement ont été évoquées par 15,8% des chefs d’entreprise.
Dans le sous secteur des bâtiments et des travaux publics, 42,9% des chefs d’entreprise évoquent des difficultés de recouvrement des créances comme contraintes majeures dans l’exercice de leurs activités. Le problème de l’accès au financement, posé par 28,6% des répondants, serait lié aux lourdes conditionnalités et empêcherait les entreprises d’assurer leurs investissements. Les chefs d’entreprises ont cité également, dans les mêmes proportions, l’insuffisance de la demande par rapport à leurs potentialités et l’environnement des affaires marqué par la conjoncture nationale et internationale difficile.
Cette conjoncture peu favorable serait, de l’avis des chefs d’entreprise de services, à l’origine de la dégradation de l’environnement des affaires en juin 2009, entraînant une réduction de la demande intérieure et extérieure de services, selon 40% des chefs d’entreprise. Les créances échues et non recouvrées sur les clients ont constitué une contrainte majeure à l’activité, selon 10% des chefs d’entreprise enquêtés.
Concernant les entreprises commerciales, les répondants ont désigné à part égale, l’environnement des affaires (40%) et la demande (40%), comme les principaux obstacles à l’exercice de leurs activités. La morosité du climat économique mondial et la hausse des cours mondiaux des matières premières, ont eu un impact négatif sur le pouvoir d’achat des ménages, réduisant ainsi la demande. Dans ce contexte, les difficultés d’accès au financement, sont davantage ressenties par 20% des chefs d’entreprise. Les prix à la consommation ont enregistré, au mois de juin 2009, un repli de 0,3% sur un mois, en raison principalement des produits alimentaires dont les prix ont baissé de 1,2%. Toutefois, suivant l’enquête de perception de la conjoncture par les ménages, les dépenses alimentaires et d’électricité des ménages ont globalement augmenté par rapport au mois précédent. Les prix des produits importés ont baissé de plus de 2%, en rythme mensuel, dénotant une nette désinflation importée. Les produits locaux ont aussi observé la même tendance (-1%). En moyenne sur le premier semestre 2009, l’inflation est ressortie à 0,7%, comparée à la même période en 2008.
Dans l’UEMOA, les prix à la consommation, en juin 2009, ont baissé de 0,2% sur un mois et de 0,9% sur l’année. Le taux d’inflation, au terme du premier semestre 2009, est estimé à 3,4%, tiré par la plupart des pays, notamment le Niger (8,8%) et le Burkina Faso (5,1%). Le Sénégal, avec 0,7%, a enregistré le taux le plus bas. Cette situation s’explique en partie par le ralentissement de l’activité interne et la détente des prix internationaux. En conséquence, la compétitivité-prix de l’économie sénégalaise a connu une amélioration de 0,2% sur un mois, du fait d’un différentiel d’inflation favorable, quoique atténué par l’appréciation du FCFA de 0,5% vis-à-vis de la monnaie des pays partenaires. Sur le premier semestre 2009, les gains cumulés de compétitivité sont estimés à 0,9%, à la faveur d’un différentiel d’inflation favorable (-2,1%), contre l’appréciation de 1,3% de la monnaie nationale.
Les échanges du Sénégal avec l’extérieur sont caractérisés, en juin 2009, par un repli de 11,5% des exportations et une hausse de 37% des importations. La situation cumulée sur le premier semestre 2009 s’est traduite par une progression de 2,8% des exportations et une baisse de 14% des importations. Ainsi, il ressort une amélioration de 184,5 milliards du déficit de la balance commerciale qui s’est établi à 630,7 milliards FCFA à fin juin 2009, contre 815,2 milliards à la même période de 2008. En revanche, les échanges au sein de l’UEMOA sont marqués par un excédent commercial de 95,4 milliards sur le premier semestre 2009.
S’agissant des finances publiques, la gestion budgétaire au titre du premier semestre 2009 s’est traduite par une légère évolution de 0,2% des recettes budgétaires qui sont estimées à 565 milliards et par une progression de 9,6% des dépenses totales et prêts nets qui sont évaluées à 704,9 milliards. Par rapport aux objectifs de recettes budgétaires révisés du programme à fin juin 2009 chiffrés à 629,3 milliards, il ressort une moins-value provisoire de 64,3 milliards due en partie au non recouvrement des recettes du FSIPP1, aux arriérés de droits et taxes dus par la SENELEC mais également aux effets de la poursuite du ralentissement de l’activité économique. Ainsi, le solde global base ordonnancement (dons compris) est estimé en déficit de 95,4 milliards à fin juin 2009. Quant au solde de base (y compris PPTE et IADM), il est estimé en déficit à 39,5 milliards, contre un objectif plafond du programme d’un déficit (hors PPTE et IADM) de 60 milliards à fin juin 2009. L’objectif du programme pour fin 2009 est un déficit du solde de base de 119 milliards.
Source Sununews.com
Dans ce contexte de marasme économique mondial, les prix à la consommation ont amorcé un mouvement baissier, comparativement à la même période un an auparavant, et les analystes redoutent des pressions désinflationnistes partout dans le monde. Dans les économies avancées, l'inflation devrait baisser en 2009 à 0,1% après 3,4% l’année précédente. Dans les pays émergents et en développement, le niveau d’inflation est prévu à
5,3% cette année contre 9,3% en 2008.
Au terme de la première moitié de 2009, le marché mondial des matières premières a confirmé sa détente, sur un an, amorcée en début d’année, notamment en ce qui concerne les produits alimentaires et énergétiques. Sur le marché des céréales et des oléagineux, les prix devraient poursuivre leur baisse, du fait de la nette amélioration des disponibilités liée à la forte production de la campagne 2008/2009. S’agissant du marché du pétrole, la détente des prix serait confortée par la baisse de l’activité économique mondiale, la faiblesse de la demande et la relative reprise du dollar, monnaie de cotation du marché du brut.
Au plan intérieur, l’Indice Général d’Activité (IGA), a enregistré, au mois de juin 2009, un repli de 4,3% en rythme mensuel, imputable aux sous-secteurs de l’élevage et de la pêche et au secteur tertiaire. Au terme du premier semestre de 2009, l’activité économique hors administration et agriculture, mesurée par l’IGA, a reculé de 0,6%, en moyenne. A titre de rappel, les dernières estimations de la DPEE tablent en fin d’année sur une stabilité de l’activité (hors administration et agriculture) et une croissance économique globale de 1,5%. Cette situation à fin juin 2009 est le résultat des replis relevés, notamment dans le secteur tertiaire qui a baissé de 0,4%, mais également dans les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche qui ont accusé des baisses respectives de 5,5% et 6,9%.Toutefois, le secteur secondaire a enregistré une légère hausse de 0,7% sur la période, du fait de la reprise des activités extractives et surtout des huileries. La baisse observée dans les sous-secteurs de l’énergie et des BTP a atténué ces performances. Les principales contraintes, citées par les entreprises en juin 2009, portent essentiellement sur l’environnement des affaires dans le secteur industriel et dans le secteur tertiaire. Dans le secteur des bâtiments et des travaux publics, ce sont les créances des clients qui constituent la principale contrainte.
Au niveau du sous secteur industriel, 52,6% des chefs d’entreprise estiment que l’environnement des affaires n’a pas été favorable au développement de leurs activités. Les facteurs explicatifs sont notamment, le déficit dans l’approvisionnement en électricité, la faiblesse des cours mondiaux de certains produits et la contrefaçon. L’insuffisance de la demande intérieure et extérieure, consécutive à la crise mondiale, a affecté la croissance des activités industrielles, selon 31,6% des chefs d’entreprise interrogés. L’absence de débouchés et la contrefaçon ont eu, pour conséquence, la hausse des stocks de produits finis. Des contraintes de financement ont été évoquées par 15,8% des chefs d’entreprise.
Dans le sous secteur des bâtiments et des travaux publics, 42,9% des chefs d’entreprise évoquent des difficultés de recouvrement des créances comme contraintes majeures dans l’exercice de leurs activités. Le problème de l’accès au financement, posé par 28,6% des répondants, serait lié aux lourdes conditionnalités et empêcherait les entreprises d’assurer leurs investissements. Les chefs d’entreprises ont cité également, dans les mêmes proportions, l’insuffisance de la demande par rapport à leurs potentialités et l’environnement des affaires marqué par la conjoncture nationale et internationale difficile.
Cette conjoncture peu favorable serait, de l’avis des chefs d’entreprise de services, à l’origine de la dégradation de l’environnement des affaires en juin 2009, entraînant une réduction de la demande intérieure et extérieure de services, selon 40% des chefs d’entreprise. Les créances échues et non recouvrées sur les clients ont constitué une contrainte majeure à l’activité, selon 10% des chefs d’entreprise enquêtés.
Concernant les entreprises commerciales, les répondants ont désigné à part égale, l’environnement des affaires (40%) et la demande (40%), comme les principaux obstacles à l’exercice de leurs activités. La morosité du climat économique mondial et la hausse des cours mondiaux des matières premières, ont eu un impact négatif sur le pouvoir d’achat des ménages, réduisant ainsi la demande. Dans ce contexte, les difficultés d’accès au financement, sont davantage ressenties par 20% des chefs d’entreprise. Les prix à la consommation ont enregistré, au mois de juin 2009, un repli de 0,3% sur un mois, en raison principalement des produits alimentaires dont les prix ont baissé de 1,2%. Toutefois, suivant l’enquête de perception de la conjoncture par les ménages, les dépenses alimentaires et d’électricité des ménages ont globalement augmenté par rapport au mois précédent. Les prix des produits importés ont baissé de plus de 2%, en rythme mensuel, dénotant une nette désinflation importée. Les produits locaux ont aussi observé la même tendance (-1%). En moyenne sur le premier semestre 2009, l’inflation est ressortie à 0,7%, comparée à la même période en 2008.
Dans l’UEMOA, les prix à la consommation, en juin 2009, ont baissé de 0,2% sur un mois et de 0,9% sur l’année. Le taux d’inflation, au terme du premier semestre 2009, est estimé à 3,4%, tiré par la plupart des pays, notamment le Niger (8,8%) et le Burkina Faso (5,1%). Le Sénégal, avec 0,7%, a enregistré le taux le plus bas. Cette situation s’explique en partie par le ralentissement de l’activité interne et la détente des prix internationaux. En conséquence, la compétitivité-prix de l’économie sénégalaise a connu une amélioration de 0,2% sur un mois, du fait d’un différentiel d’inflation favorable, quoique atténué par l’appréciation du FCFA de 0,5% vis-à-vis de la monnaie des pays partenaires. Sur le premier semestre 2009, les gains cumulés de compétitivité sont estimés à 0,9%, à la faveur d’un différentiel d’inflation favorable (-2,1%), contre l’appréciation de 1,3% de la monnaie nationale.
Les échanges du Sénégal avec l’extérieur sont caractérisés, en juin 2009, par un repli de 11,5% des exportations et une hausse de 37% des importations. La situation cumulée sur le premier semestre 2009 s’est traduite par une progression de 2,8% des exportations et une baisse de 14% des importations. Ainsi, il ressort une amélioration de 184,5 milliards du déficit de la balance commerciale qui s’est établi à 630,7 milliards FCFA à fin juin 2009, contre 815,2 milliards à la même période de 2008. En revanche, les échanges au sein de l’UEMOA sont marqués par un excédent commercial de 95,4 milliards sur le premier semestre 2009.
S’agissant des finances publiques, la gestion budgétaire au titre du premier semestre 2009 s’est traduite par une légère évolution de 0,2% des recettes budgétaires qui sont estimées à 565 milliards et par une progression de 9,6% des dépenses totales et prêts nets qui sont évaluées à 704,9 milliards. Par rapport aux objectifs de recettes budgétaires révisés du programme à fin juin 2009 chiffrés à 629,3 milliards, il ressort une moins-value provisoire de 64,3 milliards due en partie au non recouvrement des recettes du FSIPP1, aux arriérés de droits et taxes dus par la SENELEC mais également aux effets de la poursuite du ralentissement de l’activité économique. Ainsi, le solde global base ordonnancement (dons compris) est estimé en déficit de 95,4 milliards à fin juin 2009. Quant au solde de base (y compris PPTE et IADM), il est estimé en déficit à 39,5 milliards, contre un objectif plafond du programme d’un déficit (hors PPTE et IADM) de 60 milliards à fin juin 2009. L’objectif du programme pour fin 2009 est un déficit du solde de base de 119 milliards.
Source Sununews.com