Tandis que les pourparlers autour d'une nouvelle résolution tournent court à l'ONU, le régime syrien accentue la répression. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plus de 150 personnes ont été tuées jeudi dans l'attaque du village de Treimsa, (Hama) dans le centre de la Syrie. Le bilan dépasserait les 200 morts, selon un chef rebelle. «Considérant la petite taille de la ville, c'est peut-être le plus grand massacre commis depuis le début de la révolution», a commenté le président de l'OSDH Abdel Rahmane.
Le village a été bombardé puis mis à sac par des «chabiha», des miliciens progouvernementaux, disent les opposants. Selon un militant, les forces gouvernementales ont pilonné une mosquée où de nombreux habitants avaient cherché refuge. Treimsa «est vide maintenant. Tout le monde est mort ou a fui», affirme-t-il. «Une trentaine de véhicules de l'armée ont totalement encerclé le village. Quiconque essayait de fuir à travers les champs était abattu», raconte un autre militant. «Il semble que des miliciens alaouites des villages voisins soient descendus à Treimsa après le repli des rebelles qui la défendaient et qu'ils aient commencé à tuer. Des maisons ont été entièrement détruites et incendiées dans le bombardement», a déclaré Fadi Sameh, un opposant local. Au total, plus de 200 personnes ont été tuées dans le pays.
De leur côté, les autorités syriennes ont fait porter vendredi la responsabilité du massacre aux «groupes terroristes» ainsi qu'aux «médias assoiffés de sang». Le régime a par ailleurs confirmé la première défection de l'un de ses ambassadeurs. La défection de Nawaf Farès porte un nouveau coup au régime , quelques jours après celle de Manaf Tlass, un général proche du président Assad.
Projet «inacceptable» pour la Russie
Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a pressé vendredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'adopter une résolution contraignante à l'encontre du régime. Mais les pourparlers patinent. La Russie, soutien indéfectible du régime de Damas, a une fois de plus qualifié d' «inacceptable» le projet de résolution déposé mercredi à l'ONU par les Occidentaux, menaçant d'y mettre son veto s'il était soumis au vote du Conseil de sécurité jeudi. «Dans son ensemble, leur projet n'est pas équilibré», seul le gouvernement syrien se voyant imposer des «obligations», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov. L'émissaire international de l'ONU pour la Syrie, Kofi Annan, sera à Moscou lundi pour des entretiens avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
De l'autre côté, les États-Unis ont menacé de ne pas prolonger le mandat de la Mission des observateurs de l'ONU en Syrie (Misnus) si le Conseil n'utilisait pas les sanctions comme moyen de pression sur Bachar el-Assad. Dans leur texte, Européens et Américains donnent dix jours au régime de Damas pour retirer ses troupes et armes lourdes des villes rebelles, sous peine de sanctions économiques.
Alors que les troupes syriennes ont tiré jeudi des dizaines d'obus sur des régions frontalières libanaises, François Hollande a fait part à son homologue libanais Michel Sleimane de «tout l'appui de la France dans ce moment difficile, compte tenu de ce qui se passe en Syrie», en le recevant à l'Elysée.
Par lefigaro.fr
Le village a été bombardé puis mis à sac par des «chabiha», des miliciens progouvernementaux, disent les opposants. Selon un militant, les forces gouvernementales ont pilonné une mosquée où de nombreux habitants avaient cherché refuge. Treimsa «est vide maintenant. Tout le monde est mort ou a fui», affirme-t-il. «Une trentaine de véhicules de l'armée ont totalement encerclé le village. Quiconque essayait de fuir à travers les champs était abattu», raconte un autre militant. «Il semble que des miliciens alaouites des villages voisins soient descendus à Treimsa après le repli des rebelles qui la défendaient et qu'ils aient commencé à tuer. Des maisons ont été entièrement détruites et incendiées dans le bombardement», a déclaré Fadi Sameh, un opposant local. Au total, plus de 200 personnes ont été tuées dans le pays.
De leur côté, les autorités syriennes ont fait porter vendredi la responsabilité du massacre aux «groupes terroristes» ainsi qu'aux «médias assoiffés de sang». Le régime a par ailleurs confirmé la première défection de l'un de ses ambassadeurs. La défection de Nawaf Farès porte un nouveau coup au régime , quelques jours après celle de Manaf Tlass, un général proche du président Assad.
Projet «inacceptable» pour la Russie
Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a pressé vendredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'adopter une résolution contraignante à l'encontre du régime. Mais les pourparlers patinent. La Russie, soutien indéfectible du régime de Damas, a une fois de plus qualifié d' «inacceptable» le projet de résolution déposé mercredi à l'ONU par les Occidentaux, menaçant d'y mettre son veto s'il était soumis au vote du Conseil de sécurité jeudi. «Dans son ensemble, leur projet n'est pas équilibré», seul le gouvernement syrien se voyant imposer des «obligations», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov. L'émissaire international de l'ONU pour la Syrie, Kofi Annan, sera à Moscou lundi pour des entretiens avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
De l'autre côté, les États-Unis ont menacé de ne pas prolonger le mandat de la Mission des observateurs de l'ONU en Syrie (Misnus) si le Conseil n'utilisait pas les sanctions comme moyen de pression sur Bachar el-Assad. Dans leur texte, Européens et Américains donnent dix jours au régime de Damas pour retirer ses troupes et armes lourdes des villes rebelles, sous peine de sanctions économiques.
Alors que les troupes syriennes ont tiré jeudi des dizaines d'obus sur des régions frontalières libanaises, François Hollande a fait part à son homologue libanais Michel Sleimane de «tout l'appui de la France dans ce moment difficile, compte tenu de ce qui se passe en Syrie», en le recevant à l'Elysée.
Par lefigaro.fr