Les forces de sécurité étaient également intervenues la veille pour stopper une marche à quelques centaines de mètres du palais présidentiel dans la capitale.
L'opposition appelle au départ du président sortant, Abdoulaye Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 2000, qui brigue un troisième mandat grâce à une interprétation contestée de la Constitution limitant le nombre de mandats à deux depuis 2001.
Le ministre de l'Intérieur a défendu jeudi la décision du gouvernement d'interdire les manifestations alors que la campagne électorale bat son plein et que le Parti démocratique sénégalais (PDS) du chef de l'Etat organise régulièrement des rassemblements.
Ousmane Ngom a souligné que 3.050 manifestations avaient été autorisées en 2011 et seulement 245, soit moins de 5%, interdite en raison d'un risque de trouble à l'ordre public. Il a justifié l'interdiction des récentes manifestations de l'opposition par le fait que la plupart d'entre elles ne sont pas organisées par les candidats eux-mêmes.
Le rassemblement de jeudi était organisé par le mouvement de jeunesse "Y en a marre", proche de l'opposition mais qui ne présente pas de candidat. La police en tenue anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes quand des participants ont tenté d'incendier des pneus sur la place.
Selon le ministre Ngom, la police a découvert un pistolet, des explosifs et plusieurs cocktails Molotov lors de récentes manifestations.
Quatre personnes ont été tuées lors de manifestations contre Wade en deux semaines, après la décision de la Cour suprême d'autoriser le président sortant à briguer sa propre succession. Le Sénégal, situé sur la côte Ouest de l'Afrique, possède une très longue tradition démocratique et n'est pas habitué à ce genre de troubles.
Alioune Tine, coordinateur du M23, qui représente une dizaine de candidats de l'opposition, a déclaré que les manifestations prévues pour vendredi et samedi étaient maintenues malgré leur interdiction.
"Les citoyens doivent venir pour dire non à la violation de notre Constitution et exiger le rejet inconditionnel de la candidature du président Wade", a-t-il lancé, rappelant "à la police qu'elle est là pour défendre la république". "Elle doit refuser d'être utilisée par le régime." AP
st/v568
L'opposition appelle au départ du président sortant, Abdoulaye Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 2000, qui brigue un troisième mandat grâce à une interprétation contestée de la Constitution limitant le nombre de mandats à deux depuis 2001.
Le ministre de l'Intérieur a défendu jeudi la décision du gouvernement d'interdire les manifestations alors que la campagne électorale bat son plein et que le Parti démocratique sénégalais (PDS) du chef de l'Etat organise régulièrement des rassemblements.
Ousmane Ngom a souligné que 3.050 manifestations avaient été autorisées en 2011 et seulement 245, soit moins de 5%, interdite en raison d'un risque de trouble à l'ordre public. Il a justifié l'interdiction des récentes manifestations de l'opposition par le fait que la plupart d'entre elles ne sont pas organisées par les candidats eux-mêmes.
Le rassemblement de jeudi était organisé par le mouvement de jeunesse "Y en a marre", proche de l'opposition mais qui ne présente pas de candidat. La police en tenue anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes quand des participants ont tenté d'incendier des pneus sur la place.
Selon le ministre Ngom, la police a découvert un pistolet, des explosifs et plusieurs cocktails Molotov lors de récentes manifestations.
Quatre personnes ont été tuées lors de manifestations contre Wade en deux semaines, après la décision de la Cour suprême d'autoriser le président sortant à briguer sa propre succession. Le Sénégal, situé sur la côte Ouest de l'Afrique, possède une très longue tradition démocratique et n'est pas habitué à ce genre de troubles.
Alioune Tine, coordinateur du M23, qui représente une dizaine de candidats de l'opposition, a déclaré que les manifestations prévues pour vendredi et samedi étaient maintenues malgré leur interdiction.
"Les citoyens doivent venir pour dire non à la violation de notre Constitution et exiger le rejet inconditionnel de la candidature du président Wade", a-t-il lancé, rappelant "à la police qu'elle est là pour défendre la république". "Elle doit refuser d'être utilisée par le régime." AP
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