En dépit d’être le fils du défunt Khalife général des Mourides, Serigne Moustapha Saliou Mbacké se démarquait du disciple de son père : Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal depuis l’an 2000. Il est formel : Wade n’est pas fiable, ni digne de confiance. Il ne mènera pas le pays à bon port. Il refuse en conséquence de le rencontrer. Bien des grands marabouts de Touba adopteront le même profil que lui. Serigne Saliou disparu, la fronde mouride contre Wade s’est intensifiée. Elle est menée en sourdine par bien des familles Mbacké-Mbacké de la ville sainte, quand bien même qu’elles n’en font pas état, publiquement, par respect pour Elhadj Bara Mbacké, le khalife. Actuellement partout à travers le Sénégal des disciples mourides organisent des séances de prières pour le « départ » du pouvoir de Abdoulaye Wade.
Ce vendredi, Serigne Modou Kara Sylla Diwane, chef religieux à Darou Mousty, la deuxième capitale du mouridisme après Touba, a fait une sortie au vitriol contre le « pape du sopi ». C’était dans les colonnes de Walf Grand-place. Premier souteneur de Abdoulaye Wade, il a prédit que « même avec un scrutin d’un demi-tour, Wade perdra le pouvoir en 2012 ». Il dit très haut ce que bien des dignitaires mourides pensent tout bas. Car, ils sont nombreux à ne jamais pardonner à Me Wade d’avoir grugé Serigne Saliou sur beaucoup de dossiers. On se rappelle des deux milliards qu’il avait empruntés au saint homme. Ils font légion ceux qui ne sont pas contents de la tentative de « récupération politique », dont leur actuel Khalife général serait l’objet de la part du régime libéral. Bien des disciples l’ont fait remarquer à leur guide. C’est ce qui fait qu’il avait fini par renoncer à la visite qu’il devait effectuer à Dakar au domicile de son émule Mbackyou Faye, qu’il a fini par nommer son représentant dans la région de Dakar.
N’empêche, ses disciples « travaillent l’oreille » de Serigne Bara, afin qu’il prenne ses distances avec les dignitaires du régime libéral. Mieux, Serigne Bara Mbacké Falilou aurait décidé d’adopter une position de neutralité à l’égard du régime et de l’opposition. Ce qui pourrait être fatal au candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2012, Abdoulaye Wade. Car, on a beau dire, les souteneurs de Wade, que sont Serigne Modou Kara Mbacké et Cheikh Béthio Thioune ne pèsent pas autant qu’ils le prétendent dans le vote des mourides. D’ailleurs, le premier a été accusé par son frère utérin d’avoir émis son souhait de voir Wade être « président à vie » pour « ses propres intérêts ». Il s’en suivra l’attaque du groupe Walf Fadjri, par ses « taalibés ». Depuis, bien des disciples mourides se démarquent du « général » Kara, qui brille par ses incohérences. S’agissant du second, qui avait juré d’avoir rompu avec Wade, pour lui tisser des lauriers peu après, il est décrié par le plus grand nombre des disciples de Touba pour ses « pratiques peu orthodoxes », dont le fait de se dédire. Les mourides font de plus en plus le vide autour de Wade, parce qu’ils ne lui pardonnent pas d’avoir appelé leur khalife général, pour lui demander de fêter la Korité, qu’il avait fixé un lundi, vingt-quatre avant. « C’est un blasphème », se sont indignés des mourides. Car, si Wade se dit disciple de Serigne Bara, c’est celui-ci qui doit lui donner des ordres, « mais non le contraire ». Ils rappellent « le peu de considération » de Wade à l’égard de leur Khalife, comme il l’avait manifesté dans l’affaire Macky Sall. En dépit de l’invitation de Serigne Bara, le chef de l’Etat avait envoyé à la « guillotine » l’ancien président de l’Assemblée nationale.
À Touba, le vide pourrait, davantage, se creuser autour de Wade, qui a avoué qu’il a été un « franc-maçon ». Si Wade est largué par la confrérie dont il se réclame, qu’en sera-t-il des autres familles religieuses, qui se considérent marginalisées.
La Redaction XIBAR.NET
Ce vendredi, Serigne Modou Kara Sylla Diwane, chef religieux à Darou Mousty, la deuxième capitale du mouridisme après Touba, a fait une sortie au vitriol contre le « pape du sopi ». C’était dans les colonnes de Walf Grand-place. Premier souteneur de Abdoulaye Wade, il a prédit que « même avec un scrutin d’un demi-tour, Wade perdra le pouvoir en 2012 ». Il dit très haut ce que bien des dignitaires mourides pensent tout bas. Car, ils sont nombreux à ne jamais pardonner à Me Wade d’avoir grugé Serigne Saliou sur beaucoup de dossiers. On se rappelle des deux milliards qu’il avait empruntés au saint homme. Ils font légion ceux qui ne sont pas contents de la tentative de « récupération politique », dont leur actuel Khalife général serait l’objet de la part du régime libéral. Bien des disciples l’ont fait remarquer à leur guide. C’est ce qui fait qu’il avait fini par renoncer à la visite qu’il devait effectuer à Dakar au domicile de son émule Mbackyou Faye, qu’il a fini par nommer son représentant dans la région de Dakar.
N’empêche, ses disciples « travaillent l’oreille » de Serigne Bara, afin qu’il prenne ses distances avec les dignitaires du régime libéral. Mieux, Serigne Bara Mbacké Falilou aurait décidé d’adopter une position de neutralité à l’égard du régime et de l’opposition. Ce qui pourrait être fatal au candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2012, Abdoulaye Wade. Car, on a beau dire, les souteneurs de Wade, que sont Serigne Modou Kara Mbacké et Cheikh Béthio Thioune ne pèsent pas autant qu’ils le prétendent dans le vote des mourides. D’ailleurs, le premier a été accusé par son frère utérin d’avoir émis son souhait de voir Wade être « président à vie » pour « ses propres intérêts ». Il s’en suivra l’attaque du groupe Walf Fadjri, par ses « taalibés ». Depuis, bien des disciples mourides se démarquent du « général » Kara, qui brille par ses incohérences. S’agissant du second, qui avait juré d’avoir rompu avec Wade, pour lui tisser des lauriers peu après, il est décrié par le plus grand nombre des disciples de Touba pour ses « pratiques peu orthodoxes », dont le fait de se dédire. Les mourides font de plus en plus le vide autour de Wade, parce qu’ils ne lui pardonnent pas d’avoir appelé leur khalife général, pour lui demander de fêter la Korité, qu’il avait fixé un lundi, vingt-quatre avant. « C’est un blasphème », se sont indignés des mourides. Car, si Wade se dit disciple de Serigne Bara, c’est celui-ci qui doit lui donner des ordres, « mais non le contraire ». Ils rappellent « le peu de considération » de Wade à l’égard de leur Khalife, comme il l’avait manifesté dans l’affaire Macky Sall. En dépit de l’invitation de Serigne Bara, le chef de l’Etat avait envoyé à la « guillotine » l’ancien président de l’Assemblée nationale.
À Touba, le vide pourrait, davantage, se creuser autour de Wade, qui a avoué qu’il a été un « franc-maçon ». Si Wade est largué par la confrérie dont il se réclame, qu’en sera-t-il des autres familles religieuses, qui se considérent marginalisées.
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