Dans cette étude, le directeur général de la société Transecor Sarl, Mame Mor Sall rappelle que depuis 2000, le Sénégal a vu naître des infrastructures de dernière génération à travers sa capitale. Des infrastructures garnies de trémies et de passages supérieurs. Seulement, la sécurité des usagers ne semble pas être la priorité. ‘Ces infrastructures semblent avoir tous les aspects de la modernité sauf sur la gestion de leurs carrefours et la sécurité des usagers’, déclare Serigne Mame Mor Sall. ‘Un constat sur quelques-uns des équipements existants ou pas sur les 14 mille 700 km du réseau routier sénégalais, montre nettement que la sous-estimation de la vie humaine, aux effets tragiques, est récurrente dans la conception de nos routes’, renseigne cette étude.
Celle-ci liste, dans le cadre de la conception et de la construction des routes, quelques-uns des problèmes saillants relatifs à l’évaluation liée aux aspects sécuritaires et socio-économiques. Il s’agit, d’après cette étude, de l’insuffisance patente dans la conception des zones de conflits, un manque ou une vétusté des équipements sécuritaires et une absence d’adaptation aux nouvelles donnes. ‘En milieu urbain, s’ajoutent à cette situation une croissance démographique accélérée, une occupation anarchique des rues et le manque absolu de l’application des sanctions érigées dans les textes’, note Mame Mor Sall. Et de rappeler que le manque absolu d’intérêt à moderniser la conception sécuritaire des routes et la gestion des accidents sont des causes principales faisant que les victimes n’ont pratiquement pas de chance d’échapper au pire.
Cependant, cette étude ne se limite pas à lister les failles des nouvelles infrastructures routières. Elle dégage aussi des pistes de solutions pouvant être envisagées, afin de réduire substantiellement les fatalités tant du point de vue de la réduction de la sévérité des accidents que sur l’efficacité des équipes d’intervention. Mame Mor Sall préconise ainsi la mise en place d’un système exhaustif de collecte de données au niveau du Bulletin d’analyse des accidents corporels de la circulation routière (Bacc). Il recommande également la création d’atténuateurs de chocs sur tous les points sensibles comportant des amorces en béton, des outils de détection des incidents sur les axes routiers sensibles. Ce, afin de renforcer les outils de communication et de rendre plus efficaces les équipes de secours.
Pour un contrôle plus strict dans la mise en œuvre des balises
A travers cette étude, Mame Mor Sall souhaite un contrôle plus strict dans la mise en œuvre des balises et bornes kilométriques en béton, qui, d’après lui, peuvent nécessairement être des éléments accentuant les chocs, sans parler de leur remplacement éventuel par des éléments sécuritaires adaptés à l’ère moderne. Enfin, il prône la création des systèmes de passerelles, sur les ‘axes critiques’, dont le Trafic moyen jour (Tmj) est supérieur ou égal à 20 mille véhicules/jour et où les vitesses de mode avoisinent 75 km/h et plus.
‘L’étude en cours de la Direction des transports terrestres (Dtt) pour la mise en place d’un plan national de sécurité routière est louable. Il en est de même pour les sept passerelles que l’Ageroute est en train d’exécuter sur la partie urbaine de la RN1’, indique Mame Mor Sall. ‘Toutefois, il est indéniable que des recherches mieux modélisées et contextuelles doivent être menées. Ce, afin d’attribuer des valeurs monétaires assez réelles associées aux coûts des accidents routiers dans notre pays’, ajoute cet enseignant à l’Ecole supérieure polytechnique (Esp). Car, pour lui, la prise en compte des chiffres réels dans les études de sécurité routière, permettrait de justifier les choix dans l’investissement de même que le besoin aigu de considération pour ce volet sur les projets routiers et l’exploitation des routes dans notre pays. Car, en définitive, pour Serigne Mame Mor Sall, la question de la sécurité routière restera un fléau socio économique tant que des mesures sérieuses, telles que celles mentionnées préalablement, ne sont pas prises par les gestionnaires de nos routes.
COMPARAISON ENTRE UN MORT PAR ACCIDENT AU SENEGAL ET AUX ETATS-UNIS : Un écart de 1 300 millions de Fcfa
D’après cette étude de Mame Mor Sall, un mort par accident au Sénégal ‘vaut’ quelque six millions de francs Cfa, alors qu’un Américain ‘coûte’ plus de trois millions de dollars. ‘Il est aussi important de noter que le chiffre de 6 millions de Fcfa considéré pour une vie perdue est absolument aberrant au moment où ce même coût établi par le Federal highway administration (Fhwa) pour les Etats-unis d’Amérique (Usa) est de 3 millions 59 mille dollars. Ce qui équivaut à peu près à 1 300 millions de Fcfa’, renseigne cette étude.
Charles Gaïky DIENE
Walf
Celle-ci liste, dans le cadre de la conception et de la construction des routes, quelques-uns des problèmes saillants relatifs à l’évaluation liée aux aspects sécuritaires et socio-économiques. Il s’agit, d’après cette étude, de l’insuffisance patente dans la conception des zones de conflits, un manque ou une vétusté des équipements sécuritaires et une absence d’adaptation aux nouvelles donnes. ‘En milieu urbain, s’ajoutent à cette situation une croissance démographique accélérée, une occupation anarchique des rues et le manque absolu de l’application des sanctions érigées dans les textes’, note Mame Mor Sall. Et de rappeler que le manque absolu d’intérêt à moderniser la conception sécuritaire des routes et la gestion des accidents sont des causes principales faisant que les victimes n’ont pratiquement pas de chance d’échapper au pire.
Cependant, cette étude ne se limite pas à lister les failles des nouvelles infrastructures routières. Elle dégage aussi des pistes de solutions pouvant être envisagées, afin de réduire substantiellement les fatalités tant du point de vue de la réduction de la sévérité des accidents que sur l’efficacité des équipes d’intervention. Mame Mor Sall préconise ainsi la mise en place d’un système exhaustif de collecte de données au niveau du Bulletin d’analyse des accidents corporels de la circulation routière (Bacc). Il recommande également la création d’atténuateurs de chocs sur tous les points sensibles comportant des amorces en béton, des outils de détection des incidents sur les axes routiers sensibles. Ce, afin de renforcer les outils de communication et de rendre plus efficaces les équipes de secours.
Pour un contrôle plus strict dans la mise en œuvre des balises
A travers cette étude, Mame Mor Sall souhaite un contrôle plus strict dans la mise en œuvre des balises et bornes kilométriques en béton, qui, d’après lui, peuvent nécessairement être des éléments accentuant les chocs, sans parler de leur remplacement éventuel par des éléments sécuritaires adaptés à l’ère moderne. Enfin, il prône la création des systèmes de passerelles, sur les ‘axes critiques’, dont le Trafic moyen jour (Tmj) est supérieur ou égal à 20 mille véhicules/jour et où les vitesses de mode avoisinent 75 km/h et plus.
‘L’étude en cours de la Direction des transports terrestres (Dtt) pour la mise en place d’un plan national de sécurité routière est louable. Il en est de même pour les sept passerelles que l’Ageroute est en train d’exécuter sur la partie urbaine de la RN1’, indique Mame Mor Sall. ‘Toutefois, il est indéniable que des recherches mieux modélisées et contextuelles doivent être menées. Ce, afin d’attribuer des valeurs monétaires assez réelles associées aux coûts des accidents routiers dans notre pays’, ajoute cet enseignant à l’Ecole supérieure polytechnique (Esp). Car, pour lui, la prise en compte des chiffres réels dans les études de sécurité routière, permettrait de justifier les choix dans l’investissement de même que le besoin aigu de considération pour ce volet sur les projets routiers et l’exploitation des routes dans notre pays. Car, en définitive, pour Serigne Mame Mor Sall, la question de la sécurité routière restera un fléau socio économique tant que des mesures sérieuses, telles que celles mentionnées préalablement, ne sont pas prises par les gestionnaires de nos routes.
COMPARAISON ENTRE UN MORT PAR ACCIDENT AU SENEGAL ET AUX ETATS-UNIS : Un écart de 1 300 millions de Fcfa
D’après cette étude de Mame Mor Sall, un mort par accident au Sénégal ‘vaut’ quelque six millions de francs Cfa, alors qu’un Américain ‘coûte’ plus de trois millions de dollars. ‘Il est aussi important de noter que le chiffre de 6 millions de Fcfa considéré pour une vie perdue est absolument aberrant au moment où ce même coût établi par le Federal highway administration (Fhwa) pour les Etats-unis d’Amérique (Usa) est de 3 millions 59 mille dollars. Ce qui équivaut à peu près à 1 300 millions de Fcfa’, renseigne cette étude.
Charles Gaïky DIENE
Walf