Depuis mi-novembre, le Sénégal fait face à une nouvelle vague de contaminations de la maladie à coronavirus. La situation est devenue inquiétante. En attestent l’augmentation du nombre de contaminations et la hausse des cas de décès notées quotidiennement.
Face à cette situation, le Président Macky Sall a instauré l’Etat d’urgence assorti d’un couvre-feu dans les régions de Dakar et de Thiès, qui constituent l’épicentre de la maladie au Sénégal.
Toujours est-il que cette mesure irrite au plus haut point la population qui dénonce une décision prise à la hâte. Trouvé à l’arrêt Diamaguène guettant l’arrivée des clients, un chauffeur du nom de Mass Thiam déplore cette nouvelle mesure.
«Je fais la navette entre Dakar et Thiès avec ma voiture particulière. Cette décision va affecter mes activités, car je quittais Dakar pour aller à Thiès les après-midis. Désormais, il n’y aura plus de clients à cette heure. Il fallait au préalable préparer la population à cette décision avant qu’elle n’entre en vigueur. En tant que pères de famille, on court derrière la dépense au jour le jour. On ne peut pas, du jour au lendemain, nous imposer une telle mesure. Je serai obligé de changer mes horaires et cela ne m’arrange pas», se désole-t-il.
Même son de cloche pour la vendeuse de couscous Dieynaba Cissé, qui vit le même dilemme. Avec le couvre-feu, elle ne pourra plus désormais quitter son domicile vers 19h pour vendre du couscous jusqu’à 23h dans la rue. Elle sera obligée de rester chez elle.
«La mesure a été brusque, je n’y croyais pas. Je risque de ne pas manger les jours à venir, car je ne peux pas vendre à 16h, puisque c’est à cette heure-là que je préparais le couscous. Le matin, je fais la cuisine. C’est grâce aux recettes tirées de ce petit commerce que je prenais en charge la popote et faisais manger mes enfants», dit-elle.
Conscients que le couvre-feu va affecter beaucoup plus le secteur informel, beaucoup de Sénégalais plaident pour des mesures d’accompagnement. D’autres par contre jugent non pertinente cette mesure. C’est le cas de Fatou Bintou Diallo, rencontrée à l’arrêt Diamaguène..
« Le virus circule 24h sur 24, donc pourquoi attendre jusqu’à 21h pour demander aux gens de ne pas sortir de chez eux, vraiment je ne comprends pas cette mesure », clame-t-elle.
Vendeur dans une boulangerie, Ibrahima Diallo estime que ce couvre-feu peut se comprendre, avec les cas qui augmentent de jour en jour.
«Il ne faut pas oublier que nous sommes un pays sous-développé et la plupart travaille dans le secteur informel et cela va être difficile pour les gens qui travaillent loin et veulent rentrer tôt, mais nous n’avons pas le choix. Nos horaires vont changer. Le soir, nous allons ouvrir tôt pour que les gens puissent acheter du pain et à 20h, nous allons fermer, il y aura un impact mais c’est pour un temps», affirme-t-il.
Pour sa part, Mama Fall soutient que l’on doit faire des patrouilles pour traquer les personnes qui ne portent pas de masque et qu’on les arrête.
«C’est plus pertinent que le couvre-feu, puisque le virus ne circule pas que la nuit. Tous les grands rassemblements ont lieu dans la journée.»
Gérant dans une boutique de transfert d’argent, Thiate souligne que le couvre-feu n’est pas la solution pour éradiquer le coronavirus.
«Dans la journée, les gens se bousculent dans les transports en commun et mènent leurs activités. A mon avis, interdire les rassemblements dans les marchés et les transports en commun est plus important que le couvre-feu», dit-il.
Face à cette situation, le Président Macky Sall a instauré l’Etat d’urgence assorti d’un couvre-feu dans les régions de Dakar et de Thiès, qui constituent l’épicentre de la maladie au Sénégal.
Toujours est-il que cette mesure irrite au plus haut point la population qui dénonce une décision prise à la hâte. Trouvé à l’arrêt Diamaguène guettant l’arrivée des clients, un chauffeur du nom de Mass Thiam déplore cette nouvelle mesure.
«Je fais la navette entre Dakar et Thiès avec ma voiture particulière. Cette décision va affecter mes activités, car je quittais Dakar pour aller à Thiès les après-midis. Désormais, il n’y aura plus de clients à cette heure. Il fallait au préalable préparer la population à cette décision avant qu’elle n’entre en vigueur. En tant que pères de famille, on court derrière la dépense au jour le jour. On ne peut pas, du jour au lendemain, nous imposer une telle mesure. Je serai obligé de changer mes horaires et cela ne m’arrange pas», se désole-t-il.
Même son de cloche pour la vendeuse de couscous Dieynaba Cissé, qui vit le même dilemme. Avec le couvre-feu, elle ne pourra plus désormais quitter son domicile vers 19h pour vendre du couscous jusqu’à 23h dans la rue. Elle sera obligée de rester chez elle.
«La mesure a été brusque, je n’y croyais pas. Je risque de ne pas manger les jours à venir, car je ne peux pas vendre à 16h, puisque c’est à cette heure-là que je préparais le couscous. Le matin, je fais la cuisine. C’est grâce aux recettes tirées de ce petit commerce que je prenais en charge la popote et faisais manger mes enfants», dit-elle.
Conscients que le couvre-feu va affecter beaucoup plus le secteur informel, beaucoup de Sénégalais plaident pour des mesures d’accompagnement. D’autres par contre jugent non pertinente cette mesure. C’est le cas de Fatou Bintou Diallo, rencontrée à l’arrêt Diamaguène..
« Le virus circule 24h sur 24, donc pourquoi attendre jusqu’à 21h pour demander aux gens de ne pas sortir de chez eux, vraiment je ne comprends pas cette mesure », clame-t-elle.
Vendeur dans une boulangerie, Ibrahima Diallo estime que ce couvre-feu peut se comprendre, avec les cas qui augmentent de jour en jour.
«Il ne faut pas oublier que nous sommes un pays sous-développé et la plupart travaille dans le secteur informel et cela va être difficile pour les gens qui travaillent loin et veulent rentrer tôt, mais nous n’avons pas le choix. Nos horaires vont changer. Le soir, nous allons ouvrir tôt pour que les gens puissent acheter du pain et à 20h, nous allons fermer, il y aura un impact mais c’est pour un temps», affirme-t-il.
Pour sa part, Mama Fall soutient que l’on doit faire des patrouilles pour traquer les personnes qui ne portent pas de masque et qu’on les arrête.
«C’est plus pertinent que le couvre-feu, puisque le virus ne circule pas que la nuit. Tous les grands rassemblements ont lieu dans la journée.»
Gérant dans une boutique de transfert d’argent, Thiate souligne que le couvre-feu n’est pas la solution pour éradiquer le coronavirus.
«Dans la journée, les gens se bousculent dans les transports en commun et mènent leurs activités. A mon avis, interdire les rassemblements dans les marchés et les transports en commun est plus important que le couvre-feu», dit-il.