Ban Ki-Moon est encore secrétaire général de l’Organisation des nations unies jusqu’à fin 2016, mais déjà sa succession agite les couloirs des Nations Unies…
Mogens Lykketoft, président de la 70e session de l’Assemblée générale de l’institution, a confirmé que «la lettre avait été envoyée» aux 193 Etats membres. Les noms et CV des candidats seront rendus publics et ces derniers pourront passer des sortes d’entretiens d’embauche.
Le Conseil a annoncé qu’il commencerait à «faire son choix d’ici à la fin juillet» et le rendra public afin que le futur élu puisse avoir le temps de se préparer pour son nouveau poste. Dans la lettre, les présidents soulignent la parité de l’appel à candidatures, puisque les femmes sont invitées «au même titre que les hommes» à déposer leurs candidatures et que la sélection tiendra compte d’une rotation géographique au nom d’une «diversité régionale».
En tenant compte de ce dernier principe, le poste devrait revenir à l’Europe de l’Est, après les mandats du Sud-Coréen et du Ghanéen, Ban Ki-moon et Kofi Annan.
Le Royaume-Uni, très aux aguets dans ce dossier, avait proposé initialement un calendrier et des critères plus précis, mais la Russie s’est ingéniée à affaiblir le texte, selon des diplomates.
La Russie et la Chine entendent garder la haute main sur le choix du secrétaire général, qui se jouait jusqu’à présent de manière discrète entre l’Assemblée et le Conseil, en particulier ses cinq membres permanents. En gros, les cinq Grands choisissent un candidat et l’Assemblée entérine. M. Lykketoft a d’ailleurs précisé que l’ONU avait «déjà reçu deux noms de la part de gouvernements», avant même le lancement officiel de la procédure : celui de Mme Pusic et celui de l’ancien ministre des Affaires étrangères de Macédoine, Srgjan Kerim.
Il a en outre rappelé que le portrait-robot du secrétaire général idéal combine «leadership, capacités de gestionnaire, longue expérience des relations internationales et talents diplomatiques, linguistiques et de communication».
Times24.info