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OPERATION TABASKI : Les petits business des non «Téfankés»

Le business autour de la vente des moutons en cette veille de fête n’est pas que l’apanage des seuls vendeurs professionnels de bétail. Le rush des clients et les sommes considérables d’argent qui inondent chaque jour les points de vente attirent aussi des individus qui s’exercent à de petits boulots. Ils sont laveurs de montons, rabatteurs, vendeurs de cordes, de couteaux etc. Ils font de bonnes affaires durant cette courte période d’avant Tabaski.


Rédigé par leral.net le Lundi 15 Novembre 2010 à 20:14 | | 0 commentaire(s)|

Croisé au niveau du point de vente du stade Léopold Sédar Senghor, Seydou Guissé, un jeune étudiant en arabe, s’est trouvé un petit boulot les week-ends. En effet, depuis deux semaines, il s’est improvisé vendeur de cordes. «Comme la Tabaski survient alors que les cours n’ont pas démarré, depuis 10 jours je fais un petit commerce. J’ai acheté beaucoup de cordes au ‘Pak Lambaye’ et j’essaie de les refaire à ma façon de sorte à pouvoir en tirer le plus de bénéfice possible», renseigne le jeune étudiant qui confie que pour les bénéfices, il ne se plaint pas trop. «Quand je débutais dans ce business, c’était alléchant. Mais au fur à mesure, mes bénéfices fluctuent. Mais je peux dire qu’au moins, je peux avoir par jour 3 000 F et même que cela peut rapporter un bénéficie de 5 000 F dans les trois derniers jours d’avant la Tabaski. Car il y a beaucoup clients qui viennent acheter des moutons», dit-il.

Comme Seydou, plusieurs autres individus étrangers à l’élevage ou la vente de moutons rôdent autour des enclos érigés dans les points de vente. Ils proposent des services aussi divers que le lavage des moutons, la vente de couteaux et autres. Beaucoup plus jeune que Seydou, Saliou Kor, élève en classe de 6e, a lui choisi, comme ses camarades de quartier, de faire dans le lavage de moutons. Un passe-temps qui lui rapporte plus que le porte-à-porte qu’il fait le jour de la Tabaski, pour recueillir quelques pièces de monnaie.

«Depuis quelques années, j’ai changé de tactique moi. Je ne fais plus le tour des maisons pour chercher de l’argent. Je me positionne ici avec mon baril d’eau et avec les copains, quand nous voyons des clients conclure, nous leur proposons de laver leurs moutons», explique le jeune garçon de 11 ans qui déclare que le business rapporte plus de 5 000 francs par jour. «Chaque mouton lavé nous rapporte au minimum entre 1 000 et 1 500 F. Car ça dépend de qui paie le savon, l’eau de javel et le détergent. Et en fin de journée, nous nous retrouvons avec au minimum 5 000 francs Cfa mes camarades et moi. Des fois, on peut même avoir 8000 francs Cfa», précise-t-il.

Aussi, il n’est pas rare de voir dans les points de vente de moutons de jeunes enfants qui attendent que clients et vendeurs concluent pour proposer à l’acheteur de lui porter son mouton jusque chez lui s’il n’habite pas loin, où lui tirer la bête jusqu’à sa voiture. En retour, ils sont gratifiés de quelques pièces de monnaie.

Youssouf SANE (Stagiaire)
Source Le Populaire


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