L’As : Au plan économique, politique et sociale, le pays traverse une crise sans précédent, mais on n’entend nulle part le Rewmi. Pourquoi ce mutisme ? Oumar Sarr : Vous savez, dans la vie de chaque structure, il y a une période pour agir, une autre pour réfléchir et analyser. Au niveau de notre parti, nous sommes actuellement dans une période d’introspection profonde et de réflexion intense en vue de trouver les solutions idoines aux grands problèmes auxquels se trouve confronté notre pays. Notre pays fait face à de nombreuses urgences que ce soit au plan économique, politique et social. Celles-ci nécessitent de grandes réflexions. Vous n’êtes pas sans savoir que la réflexion précède toujours l’action. Nous réfléchissons beaucoup au niveau de Rewmi. Nous n’avons pas cessé la politique, bien au contraire. Aujourd’hui plus que jamais, nos ambitions politiques restent entières. Maintenant le parti a un chef, Idrissa Seck, à qui nous avons donné les pleins pouvoirs. Il appartient à ce dernier de mettre un terme à la période de réflexion et de donner le signal.
A propos justement d’Idrissa Seck, il apparaît aux yeux des Sénégalais comme un maire doublé d’un homme politique fantôme.
Essayons de recadrer un peu les choses. Idrissa Seck n’a jamais séjourné autant de temps dans son fief de Thiès que ces derniers mois. Pour la première fois depuis ces quatre dernières années, Idrissa est resté auprès de ses administrés. Il a mis à profit son séjour à Thiès pour éplucher les dossiers brûlants de la ville, trouver des solutions aux problèmes des populations. Tout le monde a suivi la maestria avec laquelle il a conduit l’installation du bureau du Conseil municipal et de celui du Conseil régional de Thiès. Il a abattu un travail gigantesque pour que la mairie de Thiès soit sur les bons rails. Mais les dimensions de l’homme Idrissa, ses ambitions, dépassent largement le niveau local. Il a des ambitions nationales et travaille pour les atteindre le plus tôt possible.
Quel commentaire faites-vous sur l’appel au dialogue politique lancé par le président de la République à l’opposition ?
Depuis sa création, Rewmi n’a eu de cesse de prôner un vaste rassemblement de toutes les compétences et de toutes les forces vives de la nation. Pour vous en convaincre, référez-vous au discours à la nation prononcé par Idrissa Seck le 4 avril 2006 et dans lequel il tendait la main à tous les Sénégalais. Par conséquent, lorsque le président de la République invite l’opposition au dialogue, nous ne pouvons que nous en féliciter. Ce, d’autant que la situation du pays est extrêmement tendue à tout point de vue. Encore une fois, nous ne pouvons que saluer le geste du chef de l’Etat et attendre de voir ce que cela peut donner.
Quelle est la position de votre parti sur le débat autour de la constitution d’un grand parti présidentiel ? Le Parti démocratique sénégalais (Pds) était démocratique hier, il l’est aujourd’hui, il doit le rester demain. Le Pds est un label et un symbole qu’il faut préserver. Car, il a été fondé dans une Afrique où le monopartisme était de rigueur. C’est le premier parti d’opposition à avoir vu le jour en Afrique. Par conséquent, on ne doit pas changer de nom. Nul n’a le droit de détruire ce symbole. Le Pds doit rester parce qu’il a une charge émotive qui a le secret d’attirer les gens. Qu’on maintienne le nom ! Cela dit, il est nécessaire de corriger et de rectifier les déviances, de changer les comportements de tous ceux qui refusent de s’ouvrir aux autres. Pour se pérenniser, une famille a besoin de s’élargir, de se renforcer en s’ouvrant aux autres. Nous sommes à l’heure des grandes ouvertures. Certains, au niveau du Pds, qui pensent qu’il faut écarter des gens pour survivre, doivent s’inspirer de ce qui se passe en France où Sarkozy et l’Ump pêchent dans les eaux socialistes. Il y a aussi l’exemple de François Bayrou qui connaît actuellement de sérieux problèmes pour s’être éloigné de sa famille naturelle. Cela dit, je ne parlerai pas de manière personnelle de ceux qui tentent d’exclure Idrissa Seck de ce grand rassemblement. L’interlocuteur direct d’Idrissa, c’est Me Abdoulaye Wade. Comme Idrissa dit qu’il pardonne à Farba Senghor toutes ses fautes passées, présentes et futures, je m’en limite à cela. Je ne peux pas être plus royaliste que le roi.
Quelle sera la place de Idy dans ce grand parti présidentiel ? En démocratie, la seule démarche qui vaille, c’est le suffrage des Sénégalais et des militants. Il appartient aux militants de désigner les responsables qui doivent les diriger. Celui qui sortira majoritaire à l’issue du choix dirigera, les autres accepteront de s’aligner, c’est aussi simple que cela.
Propos recueillis par Hawa BOUSSO l'As
A propos justement d’Idrissa Seck, il apparaît aux yeux des Sénégalais comme un maire doublé d’un homme politique fantôme.
Essayons de recadrer un peu les choses. Idrissa Seck n’a jamais séjourné autant de temps dans son fief de Thiès que ces derniers mois. Pour la première fois depuis ces quatre dernières années, Idrissa est resté auprès de ses administrés. Il a mis à profit son séjour à Thiès pour éplucher les dossiers brûlants de la ville, trouver des solutions aux problèmes des populations. Tout le monde a suivi la maestria avec laquelle il a conduit l’installation du bureau du Conseil municipal et de celui du Conseil régional de Thiès. Il a abattu un travail gigantesque pour que la mairie de Thiès soit sur les bons rails. Mais les dimensions de l’homme Idrissa, ses ambitions, dépassent largement le niveau local. Il a des ambitions nationales et travaille pour les atteindre le plus tôt possible.
Quel commentaire faites-vous sur l’appel au dialogue politique lancé par le président de la République à l’opposition ?
Depuis sa création, Rewmi n’a eu de cesse de prôner un vaste rassemblement de toutes les compétences et de toutes les forces vives de la nation. Pour vous en convaincre, référez-vous au discours à la nation prononcé par Idrissa Seck le 4 avril 2006 et dans lequel il tendait la main à tous les Sénégalais. Par conséquent, lorsque le président de la République invite l’opposition au dialogue, nous ne pouvons que nous en féliciter. Ce, d’autant que la situation du pays est extrêmement tendue à tout point de vue. Encore une fois, nous ne pouvons que saluer le geste du chef de l’Etat et attendre de voir ce que cela peut donner.
Quelle est la position de votre parti sur le débat autour de la constitution d’un grand parti présidentiel ? Le Parti démocratique sénégalais (Pds) était démocratique hier, il l’est aujourd’hui, il doit le rester demain. Le Pds est un label et un symbole qu’il faut préserver. Car, il a été fondé dans une Afrique où le monopartisme était de rigueur. C’est le premier parti d’opposition à avoir vu le jour en Afrique. Par conséquent, on ne doit pas changer de nom. Nul n’a le droit de détruire ce symbole. Le Pds doit rester parce qu’il a une charge émotive qui a le secret d’attirer les gens. Qu’on maintienne le nom ! Cela dit, il est nécessaire de corriger et de rectifier les déviances, de changer les comportements de tous ceux qui refusent de s’ouvrir aux autres. Pour se pérenniser, une famille a besoin de s’élargir, de se renforcer en s’ouvrant aux autres. Nous sommes à l’heure des grandes ouvertures. Certains, au niveau du Pds, qui pensent qu’il faut écarter des gens pour survivre, doivent s’inspirer de ce qui se passe en France où Sarkozy et l’Ump pêchent dans les eaux socialistes. Il y a aussi l’exemple de François Bayrou qui connaît actuellement de sérieux problèmes pour s’être éloigné de sa famille naturelle. Cela dit, je ne parlerai pas de manière personnelle de ceux qui tentent d’exclure Idrissa Seck de ce grand rassemblement. L’interlocuteur direct d’Idrissa, c’est Me Abdoulaye Wade. Comme Idrissa dit qu’il pardonne à Farba Senghor toutes ses fautes passées, présentes et futures, je m’en limite à cela. Je ne peux pas être plus royaliste que le roi.
Quelle sera la place de Idy dans ce grand parti présidentiel ? En démocratie, la seule démarche qui vaille, c’est le suffrage des Sénégalais et des militants. Il appartient aux militants de désigner les responsables qui doivent les diriger. Celui qui sortira majoritaire à l’issue du choix dirigera, les autres accepteront de s’aligner, c’est aussi simple que cela.
Propos recueillis par Hawa BOUSSO l'As
Accueil
Envoyer à un ami
Partager sur facebook
