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OUSMANE SONKO N’A APPORTE AUCUNE PREUVE : La Cour suprême blanchit Mamour Diallo ( Dakartimes)

En voulant s’accrocher sur le dernier rapport de l’Ofnac pour crier victoire, Ousmane Sonko a vite entendu la réaction de la présidente de cette institution Mme Seynabou Ndiatye Diakhaté, qui a publiquement apporté des précisions en déclarant : «c’est des rapports qui retracent l’ensemble des activités menées durant toute l’année par l’Ofnac. C’est différent des rapports d’enquête qui sont transmis au procureur de la République. Ce que vous voyez c’est une synthèse en matière de prévention, de lutte, de coopération et de renforcement des capacités».


Rédigé par leral.net le Mardi 7 Juin 2022 à 18:02 | | 0 commentaire(s)|

OUSMANE SONKO N’A APPORTE AUCUNE PREUVE : La Cour suprême blanchit Mamour Diallo ( Dakartimes)
Pour être claire et précise, elle ajoute : « Dans ces rapports encore une fois, ce qu’il faut préciser, nous on parle toujours de présomption, c’est ce qu’on recherche, de présomption à mettre à la disposition du procureur. Qui dit présomption, dit probabilité, on est loin des certitudes ».

Et pour boucler la boucle, la dame a demandé à tout le monde à se référer aux décisions du juge. C’est maintenant très clair. Face une absence de «certitude » comme elle l’a dit, le dernier recours dans cette affaire, est la décision du juge. Alors que dit ce dernier dans l’affaire des 94 milliards supposés détournés par Mamour Diallo, dans les caisses de l’Etat ?

Première précision : Lorsqu’une Commission d’enquête parlementaire a été mise en place par l’Assemblée nationale, Ousmane Sonko qui a porté les accusations contre Mamour Diallo avait refusé de répondre à la convocation de ses pairs députés. Les auditions ont été malgré tout faites. Les familles, les intéressés, des journalistes, des notaires, des fonctionnaires etc., ont été entendus par les membres de la commission parlementaire de même que les membres de la famille de Feu Ndiouga Kébé et de SN HLM.

Pour avoir des informations sur les supposés virements effectués dans deux banques de la place selon Ousmane Sonko, la commission d’enquête parlementaire avait saisi toutes les banques commerciales du Sénégal. Toutes ont soutenu n’avoir jamais effectué des opérations avec un quelconque opérateur économique, sur cette affaire dite des 94 milliards FCfa. Ainsi, les banques mettent hors de cause Mamour Diallo, Meissa Ndiaye et Tahirou Sarr.

Deuxième précision : Ousmane Sonko qui avait boycotté la commission d’enquête parlementaire, avait préféré déposer une plainte devant le Doyen des Juges le 20 Aout 2019 avec constitution de partie civile. Il visait dans sa plainte, Mamour Diallo, Meissa Ndiaye, Seydou Sarr et X. Dans sa plainte, Ousmane Sonko n’a pas évoqué le délit de «détournement de deniers publics ». Contrairement à ce qu’il a dit dans ses sorties médiatiques au cours desquelles, il accuse ouvertement Mamour Diallo de détournement. Peut-être, un jour, il expliquera aux Sénégalais les raisons qui l’ont poussé à effacer le délit de détournement de deniers publics de sa plainte déposée auprès du Doyen des juges.
Il a uniquement visé les délits «d’escroquerie portant sur des deniers publics, faux et usage de faux et concussion ». Devant la justice, les mots ont leur sens. En abandonnant le délit de détournement, Ousmane Sonkp s’est rendu compte de sa difficulté à prouver ses accusations contre Manmour Diallo. C’est justement parce que ce détournement n’a jamais eu lieu. C’était de la diffamation, de la diffusion de fausses nouvelles, des accusations gratuites et d’atteinte à l’honneur de citoyens et de chefs de famille, ses collègues de surcroit.

Troisième précision : Le leader de Pastef n’a jamais apporté les preuves de ses accusations devant le doyen des juges. Alors qu’en déposant sa plainte, on s’attendait à ce qu’il remette toutes ses preuves au doyen des juges ,notamment les deux ordres de virement effectués dans des banques de la place, comme il l’avait déclaré lors d’un meeting à la place de l’Obélisque. Devant le Doyen des juges, Sonko s’était livré à un exercice de verbiage sur fond d’accusations sans aucune preuve. Si Ousmane Sonko n’arrive pas à remettre ses preuves au doyen des juges qu’il avait lui-même saisi, quand est-ce qu’il va le faire ? L’on aura juste compris depuis le début de cette affaire, que le leader de Pastef tient des accusations fallacieuses, faciles et méchantes comme à ses habitudes. Où sont les ordres de virements ? Où sont les chèques ? De quelles banques s’agit-il ?

Quatrième précision : Le 13 Juillet 2021, le Doyen des Juges a publié l’arrêté numéro 222 déboutant Ousmane Sonko dans ses accusations contre Mamour Diallo. Ce fut son premier revers. On se gardera de faire référence au rapport de la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale, qui a mis à nu toutes ses allégations mensongères. On se limite juste sur la procédure qu’il a lui-même engagée devant la justice sénégalaise. Ousmane Sonko a été condamné dans sa propre procédure et pourtant, il voulait se donner du crédit. En ameutant les Sénégalais sur cette question, Ousmane Sonko savait à son âme et conscience qu’il faisait du show médiatique, dans lequel il avait caché à ses concitoyens, son implication directe et personnelle dans l’affaire. Son mutisme sur ses sociétés ATLAS, AFEX, MERCALEX, est révélateur de sa volonté de dissimuler ses actes de prévarication dans l’affaire des 94 milliards.

Cinquième précision : L’ancienne tête de liste de la coalition Yewwi Askan wi fera appel contre l’arrêté numéro 222 du 13 juillet 2021 qui l’avait débouté. Ainsi, la Cour suprême, à travers son arrêté numéro 53 du 27 Décembre 2021 dit : «statuant sur le pourvoi formé suivant déclaration souscrite au greffe de la Cour d’appel de Dakar, le 14 Juillet 2021 par Maître Abdoulaye TALL avocat à la cour, muni d’un pouvoir spécial dûment signé et délivré par Ousmane Sonko contre l’arrêt numéro 222 rendu le 13 Juillet 2021 par la Chambre d’accusation de ladite Cour qui, dans l’affaire l’opposant à Mamadou Mamour Diallo et autres, a confirmé l’ordonnance entreprise et condamné le sus nommé aux dépens ».

Sixième précision : Ousmane Sonko a perdu sur toutes les procédures judiciaires dans cette affaire contre Mamour Diallo. Et jusqu’à ce jour, la plainte déposée contre lui par l’accusé Mamour Diallo n’est pas encore instruite. Déjà, on connait le verdict lorsque ce procès se tiendra. Car, sa plainte a été rejetée dans toutes les instances et la plus haute qu’est la Cour suprême vient de le débouter. Voilà un fonctionnaire qui ignore que seul l’agent judiciaire de l’Etat est habilité à engager des poursuites contre un citoyen, pour détournement de deniers publics. Ousmane Sonko est nul et incompétent.

Septième précision : D’ailleurs, la Cour d’appel de Dakar, dans son arrêté numéro 211 du 29 Juillet 2021 a condamné l’Etat du Sénégal à payer aux sociétés Sofico et CFU SUARL de Seydou Sarr, la somme de 94 milliards FCfa, plus un dommage et intérêt de 5 milliards de FCFA. Cette décision est désormais irrévocable.

Huitième précision : Ousmane Sonko, inspecteur des Impôts ignore les règles les plus élémentaires de la comptabilité publique. On a suffisamment dit qu’un fonctionnaire ne peut pas détourner 94 milliards des caisses de l’Etat, sans la complicité du Ministre de l’Economie et des Finances, du Directeur du budget, du Directeur de la comptabilité publique, du Directeur du Trésor, du Directeur des Impôts et Domaines, du Directeur des Domaines, du Gouvernement, du Receveur des Domaines, des fonctionnaires membres de la Commission de Contrôle des Opérations Domaniales (CCOD) sans compter les fonctionnaires intermédiaires qui sont dans le circuit administratif. Mamour Diallo qui n’est ni ordonnateur ni exécutant des dépenses publiques, ne peut pas détourner 94 milliards FCfa. On n’a pas besoin d’être un expert en finances pour le comprendre. Il faut être un nullard comme Ousmane Sonko pour l’ignorer.

Neuvième précision : L’affaire des 94 milliards est une tentative d’extorsion de fonds planifiée par Ousmane Sonko, qui a mal tourné. Croyant pouvoir exercer un chantage sur l’opérateur économique Seydou Sarr, il a misé sur la médiatisation du dossier qui a par la suite révélé son implication directe dans le dossier avec une commission de 12 milliards qu’il espérait empocher.

Dixième précision : La justice vient de boucler ce dossier qui avait tenu en haleine le pays depuis plusieurs années. Et pourtant, cela ne devrait pas susciter autant de polémique si les Sénégalais, surtout la presse, maitrisaient les procédures d’expropriation pour cause d’utilité publique et les indemnisations. Depuis 2012, chaque année, l’Etat dégage 10 milliards pour indemniser plusieurs centaines de familles. Déjà en 2018, l’Etat n’a pas payé les familles qui se partageaient 10 milliards chaque année. Comment est-il alors possible de détourner 94 milliards destinés à une seule famille ? De 2012 à 2022, dans les budgets de l’Etat le paiement de ces 94 milliards, n’a été inscrit dans aucune rubrique ? Comment Ousmane Sonko peut-il découvrir un détournement de 94 milliards qui a échappé à la Cour des comptes, à l’Inspection générale d’Etat et à l’Inspection des Finances ?

Onzième précision : Sachant que la Justice a tranché cette affaire au profit de Seydou Sarr, à qui l’Etat doit désormais 94 milliards plus 5 milliards de dommage, le Cabinet Mayacine Tounkara a adressé le 14 Avril 2022, une correspondance à Monsieur Sarr en disant : « je vous confirme qu’actuellement, l’ensemble des propriétaires est disposé à discuter avec soit l’Etat soit SOFICO pour trouver une solution amiable mais en présence de leurs avocats ». Cet appel du pied vient confirmer que le titre 1451/R appartient à Tahirou Sarr. Alors, le dernier mot lui revient…

Modou Fall, Dakartimes


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