Le président Obama qui avait espéré réconcilier l'Amérique et le monde arabo-musulman dans son grand discours du Caire en 2009 a dénoncé les attaques récentes contre les États-Unis et exhorté le monde à opposer un front uni aux violences.
À six semaines de l'élection présidentielle, le candidat démocrate, accusé de faiblesse par son adversaire républicain, a également prévenu l'Iran que le temps n'était «pas illimité» sur le dossier nucléaire.
Dans un discours peu nourri en substance sur les nombreux défis de l'Amérique, mais prononcé avec son éloquence habituelle, sous les applaudissements polis de la salle, Barack Obama a rendu un vibrant hommage à l'ambassadeur américain en Libye Chris Stevens, tué à Benghazi le 11 septembre dernier. «Avec trois collègues, Chris a été tué dans la ville qu'il a aidé à sauver.» «Les attaques contre nous ne sont pas seulement des attaques contre l'Amérique, a-t-il insisté, ce sont des attaques contre les idéaux sur lesquels ont été fondées les Nations unies.»
Le président américain a consacré une longue partie de son discours à la liberté d'expression, revenant à plusieurs reprises sur la vidéo anti-islam à l'origine des violences. «J'ai déjà dit clairement que le gouvernement des États-Unis n'a rien à voir avec cette vidéo ; son message doit être rejeté, il insulte non seulement l'islam, mais aussi l'Amérique.» Le camp républicain ne manquera pas de voir là un signe de faiblesse et des «excuses inutiles» auprès des pays arabes. Mais Obama a cité sa propre expérience, faisant une allusion à la division qui gangrène la politique aux États-Unis: «Moi-même, j'accepte que les gens dans mon pays me traitent de noms horribles tous les jours, et je défendrai toujours leur droit de le faire.»
Un défi qu'on ne peut contenir
Soulignant les progrès en Tunisie, en Égypte, en Libye et au Yémen, le président a appelé le monde à s'attaquer aux racines de la colère et à choisir «entre les forces qui nous éloigneraient et les espoirs que nous portons en commun». Incidemment, il a rappelé que dans un monde où un message de haine peut être diffusé partout d'un simple clic sur un téléphone, les États-Unis ne peuvent pas tout contrôler.
Le candidat à sa réélection, qui avait critiqué Mitt Romney pour ne pas avoir cité l'Afghanistan dans son discours de la convention républicaine, n'y a fait qu'une brève référence dans le sien. Il n'a rien annoncé de nouveau sur la Syrie. Il s'est concentré sur l'Iran, sujet au cœur de la campagne électorale, disqualifiant toute politique d'endiguement: «Un Iran équipé de l'arme atomique n'est pas un défi qui peut être contenu. Cela risquerait de provoquer l'élimination d'Israël, menacerait la sécurité des pays du Golfe et la stabilité de l'économie mondiale.» Le président n'a cependant pas cédé aux pressions de Benyamin Nétanyahou qui exige «des lignes rouges». Le premier ministre israélien s'adresse à l'ONU ce mercredi.
Par Adèle Smith
À six semaines de l'élection présidentielle, le candidat démocrate, accusé de faiblesse par son adversaire républicain, a également prévenu l'Iran que le temps n'était «pas illimité» sur le dossier nucléaire.
Dans un discours peu nourri en substance sur les nombreux défis de l'Amérique, mais prononcé avec son éloquence habituelle, sous les applaudissements polis de la salle, Barack Obama a rendu un vibrant hommage à l'ambassadeur américain en Libye Chris Stevens, tué à Benghazi le 11 septembre dernier. «Avec trois collègues, Chris a été tué dans la ville qu'il a aidé à sauver.» «Les attaques contre nous ne sont pas seulement des attaques contre l'Amérique, a-t-il insisté, ce sont des attaques contre les idéaux sur lesquels ont été fondées les Nations unies.»
Le président américain a consacré une longue partie de son discours à la liberté d'expression, revenant à plusieurs reprises sur la vidéo anti-islam à l'origine des violences. «J'ai déjà dit clairement que le gouvernement des États-Unis n'a rien à voir avec cette vidéo ; son message doit être rejeté, il insulte non seulement l'islam, mais aussi l'Amérique.» Le camp républicain ne manquera pas de voir là un signe de faiblesse et des «excuses inutiles» auprès des pays arabes. Mais Obama a cité sa propre expérience, faisant une allusion à la division qui gangrène la politique aux États-Unis: «Moi-même, j'accepte que les gens dans mon pays me traitent de noms horribles tous les jours, et je défendrai toujours leur droit de le faire.»
Un défi qu'on ne peut contenir
Soulignant les progrès en Tunisie, en Égypte, en Libye et au Yémen, le président a appelé le monde à s'attaquer aux racines de la colère et à choisir «entre les forces qui nous éloigneraient et les espoirs que nous portons en commun». Incidemment, il a rappelé que dans un monde où un message de haine peut être diffusé partout d'un simple clic sur un téléphone, les États-Unis ne peuvent pas tout contrôler.
Le candidat à sa réélection, qui avait critiqué Mitt Romney pour ne pas avoir cité l'Afghanistan dans son discours de la convention républicaine, n'y a fait qu'une brève référence dans le sien. Il n'a rien annoncé de nouveau sur la Syrie. Il s'est concentré sur l'Iran, sujet au cœur de la campagne électorale, disqualifiant toute politique d'endiguement: «Un Iran équipé de l'arme atomique n'est pas un défi qui peut être contenu. Cela risquerait de provoquer l'élimination d'Israël, menacerait la sécurité des pays du Golfe et la stabilité de l'économie mondiale.» Le président n'a cependant pas cédé aux pressions de Benyamin Nétanyahou qui exige «des lignes rouges». Le premier ministre israélien s'adresse à l'ONU ce mercredi.
Par Adèle Smith