Pour justifier ce retrait, à compter du 1er janvier 2016, de la liste du programme Agoa (Africa Growth and Opportunity Act), M. Obama met en particulier en avant "la répression continue contre les membres de l'opposition" dans ce pays.
La volonté acharnée du président Pierre Nkurunziza - au pouvoir depuis 2005 et réélu en juillet dernier - de conquérir un troisième mandat, malgré les critiques de l'opposition, de la société civile et de la communauté internationale, a plongé le pays dans une grave crise politique, émaillée de violences meurtrières.
Dans un courrier adressé au Congrès, M. Obama cite "les assassinats, détentions arbitraires et cas de torture" qui ont eu lieu durant la campagne électorale ayant abouti à la réélection du président Nkurunziza.
"De plus, le gouvernement du Burundi a empêché les partis d'opposition de faire campagne tout au long du processus électoral", ajoute-t-il, soulignant que la police et des milices armées "ayant des liens avec le parti au pouvoir" ont intimidé l'opposition, contribuant à pousser "près de 200.000" personnes à fuir le pays depuis avril 2015.
L'Agoa, dont la liste est révisée tous les ans, établit une coopération économique et commerciale avec le continent africain. Il facilite les exportations africaines vers les Etats-Unis pour soutenir le développement économique, mais aussi les réformes en Afrique subsaharienne.
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