"Mon compagnonnage avec le Cheikh a débuté en 2001. J'ai trouvé des membres de la famille qui étaient déjà des talibés. Leur manière de voir, de se comporter m'a énormément plu. C'est ce qui m'a poussé à adhérer à cette communication religieuse (...) Au-delà de la relation entre un guide et son disciple, le Cheikh et moi entretenons une relation très intime. C'est un ami, un père, un confident pour moi. D'ailleurs je suis l'une des rares personnes à avoir son numéro de téléphone direct. C'est le numéro qu'il donne aux Chefs d'Etat et aux personnalités. Il m'appelle à tout moment. C'est un homme que j'aime bien et il me le rend bien aussi (...) S'agissant de son emprisonnement, ce fut très difficile pour nous Thiantacounes. Tellement difficile qu'on a failli commettre des actes qu'on pouvait regretter. La colère, la rage et l'amertume avaient pris le dessus sur la raison, et surtout sur ce que nous a appris notre guide. J'ai voulu même me suicider ce jour-là (...) Je jure sur Serigne Saliou en qui j'attends le salut ici et dans l'au-delà que notre guide n'a absolument rien à voir dans cette faire. Certes son nom a été cité car les événement se sont déroulés dans sa demeure, mais j'ai la ferme conviction qu'il n'a rien fait et n'a demandé à personne de le faire. Et je suis persuadé que la vérité éclatera au grand jour. La lumière sera faite sur cette affaire. D'ailleurs les choses commencent à s'éclaircir. On a confiance en notre guide et on laisse la justice faire son travail comme nous le recommande Cheikh Béthio Thioune", a-t-il laissé entendre lors d'un entretien avec Grand-Place.