Ils sont une bonne quarantaine dont beaucoup d’enfants, originaires d’un petit village situé à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, à avoir trouvé refuge chez les Coly à Bajagarr, petite localité gambienne située sur la route nationale. C’est la mi-journée, quelques rares femmes font la cuisine.
Le gros du lot est assis sous un manguier dans la vaste concession. On palabre, tandis que qu’un petit garçon prépare le thé. Bref, on tue le temps comme on peut. Le moral est très bas. Ils ont tout laissé derrière eux et pas de bonnes nouvelles en perspectives. Une jeune femme se détache de l’assistance.
Haddy Badjie, l’une des rares personnes à parler couramment la langue véhiculaire du pays, a fui avec toute sa famille, le 13 mars dernier. Allaitant son bébé au milieu de la grappe, elle narre les événements qui l’ont poussée à fuir son village d’origine. «Alors qu’on s’apprêtait à prendre notre repas de la mi-journée, nous avons entendu des tirs nourris dans les environs, relate-t-elle devant ses compagnons d’infortune. C’est ainsi qu’on a fui le village précipitamment, marchant plusieurs kilomètres jusqu’ici où nous avons des proches».
Depuis lors, le groupe vit dans cette concession et n’a pu compter que sur la générosité de leurs hôtes et de quelques bonnes volontés.
«Nous avons tout laissé derrière nous, abandonnant nos concessions et tous nos biens. Nous nous inquiétons notamment pour nos animaux domestiques. Ici, on est entièrement pris en charge», note un autre déplacé.
Après avoir mis en place une cellule de crise, l’Etat gambien les a tous recensés mais depuis, ces déplacés internes n’ont reçu qu’une modeste ration alimentaire. Insignifiante à leurs yeux.
Alors que le ramadan approche à grands pas, les victimes directes de la résurgence des tensions entre l’armée sénégalaises et le Mfdc ne formulent qu’un vœu : le retour immédiat au calme qui leur permettra de rentrer chez eux.
Bes Bi
Le gros du lot est assis sous un manguier dans la vaste concession. On palabre, tandis que qu’un petit garçon prépare le thé. Bref, on tue le temps comme on peut. Le moral est très bas. Ils ont tout laissé derrière eux et pas de bonnes nouvelles en perspectives. Une jeune femme se détache de l’assistance.
Haddy Badjie, l’une des rares personnes à parler couramment la langue véhiculaire du pays, a fui avec toute sa famille, le 13 mars dernier. Allaitant son bébé au milieu de la grappe, elle narre les événements qui l’ont poussée à fuir son village d’origine. «Alors qu’on s’apprêtait à prendre notre repas de la mi-journée, nous avons entendu des tirs nourris dans les environs, relate-t-elle devant ses compagnons d’infortune. C’est ainsi qu’on a fui le village précipitamment, marchant plusieurs kilomètres jusqu’ici où nous avons des proches».
Depuis lors, le groupe vit dans cette concession et n’a pu compter que sur la générosité de leurs hôtes et de quelques bonnes volontés.
«Nous avons tout laissé derrière nous, abandonnant nos concessions et tous nos biens. Nous nous inquiétons notamment pour nos animaux domestiques. Ici, on est entièrement pris en charge», note un autre déplacé.
Après avoir mis en place une cellule de crise, l’Etat gambien les a tous recensés mais depuis, ces déplacés internes n’ont reçu qu’une modeste ration alimentaire. Insignifiante à leurs yeux.
Alors que le ramadan approche à grands pas, les victimes directes de la résurgence des tensions entre l’armée sénégalaises et le Mfdc ne formulent qu’un vœu : le retour immédiat au calme qui leur permettra de rentrer chez eux.
Bes Bi