En affichant l’agriculture et le monde rural au rang des priorités nationales, le Président de la République, Monsieur Macky Sall a eu raison. Le budget global de l’agriculture et de l’équipement rural sera sensiblement relevé, car il a conscience que des projets ambitieux ont été lancés dans le cadre de l’élaboration (pour la première fois depuis plusieurs décennies) d’un Plan Agricole Quinquennal (PAQ). Le Président de la République sait également que conformément à son souhait d’être toujours plus proche des paysans, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural Benoît Sambou a visité toutes les régions du Sénégal en très peu de temps. La volonté politique a été clairement exprimée, ce qui a manifestement engagé un élan collectif dans le secteur. Les défis étaient propres à susciter l’enthousiasme. Partout les paysans se sont dit satisfaits du travail abattu.
Alors pourquoi perdre du temps à expliquer le malaise grandissant et les mécontentements accumulés par quelques affairistes ? D’abord, des interrogations infondées et non justifiées sur le niveau du désormais ex Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, puis des interrogations sur ses capacités à mener à bien les missions qui lui étaient assignées. Tout cela a pu trouver réponse, examen et concertations, et pourtant une grosse question particulièrement sensible se surajoute et risque de déconcerter plus d’un sénégalais : comment peut –on changer un ministre de l’Agriculture à peine installé (208 jours seulement à la tête du ministère) à mi-chemin d’un programme aussi important que le PAQ (Plan Agricole Quinquennal) ?
Parlons plutôt de compétences et non de niveau. Le chemin importerait plus que le parchemin. Vous conviendrez avec nous que le défunt régime avait laissé au paysan sénégalais un avenir à la fois sombre et incertain. Tous les clignotants étaient au rouge. N’allions- nous pas droit vers le chaos ? Que pourrions- nous faire pour mettre en place un dispositif capable de faire renaître cet espoir en évanescence ? Que pourrions- nous faire en un temps record pour que le paysan sénégalais ne sombre davantage dans l’abîme abyssal dans lequel les politiques antérieures sous le sceau du tâtonnement l’avait jeté. Voilà un ensemble d’interrogations qui ont enveloppé le contexte de nomination du Ministre de l’agriculture. A ses détracteurs de cœur, la réponse n’a pas été le verbe mais plutôt l’action, rien que l’action.
Au terme de 147 jours ouvrés dont 90 au total passés en dehors de la capitale, sur les pistes et les sentiers, l’équipe managée par M. Sambou a généré le PAQ, précieux document qui devait avant tout, permettre d’éviter le pilotage à vue, modalité essentiel de l’amateurisme. Toutes les charpentes du monde rural ont été explorées. De la maîtrise de l’eau, à la problématique des productions vivrières et à la recherche et la formation, en passant par la problématique des terres agricoles, rien n’a été laissé au hasard. Même l’amélioration du cadre institutionnel n’y a pas échappé. Le Ministre Benoît Sambou a remis au goût du jour l’actualisation du décret relatif aux sociétés coopératives et des outils du dispositif chargé de l’appui aux coopératives, au regard du nouvel Acte uniforme de l’OHADA sur les coopératives.
Dans ce parcours du combattant, nous savions tous que le temps nous était compté. Et derrière cet élan de dépassement de soi et cette ferme conviction de réussir, apparaissait en filigrane, dans le visage de certains collaborateurs, tout le contraire de l’esprit qui animait l’équipe dont certains membres n’ont jamais œuvré pour la réussite du Ministre. Et pourtant, ils voulaient toujours être présents, même là où leur présence était loin d’être nécessaire. Ils ont été les premiers à se présenter au bureau du MAER dès sa prise de fonction et les premiers à faire acte d’allégeance. Mais, qui d’entre nous ignorait que le ver était dans fruit ?
Tant bien que mal, le Ministre Sambou a avancé dans sa feuille de route en esquivant les coups et évitant les écueils. Des liasses de billets aux cadeaux faramineux, toute tentative de l’empaqueter est restée vaine. Rien d’autre que le PAQ n’avait du sens à ses yeux.
Son successeur qui entre dans le bal en cette veille de campagne de commercialisation, saura-t-il réussir cette danse sur la corde dont la maîtrise seule pourra lui empêcher de prendre tous ces cadeaux empoisonnés (allant des millions de CFA aux matériels électroménagers) qui sont en train de faire route vers son cabinet ? Pour maîtriser la danse sur la corde à l’instar du funambule nietzschéen, il faut être ivre de tout, et savoir faire de l’ivresse son propre équilibre. Le nouveau ministre de l’Agriculture sera-t-il suffisamment alerte pour éviter tous ces pièges de dealers et de magouilleurs tapis dans l’ombre ? Aura-t-il le cran nécessaire et la carapace assez dure pour marcher sur les pas de son prédécesseur Benoît Sambou qui, en bon serviteur soucieux du seul sort du monde rural, a su imprimer à son passage au MAER, une marque déposée qui pourrait se décliner en trois mots : rigueur, équité, justice ? En tout cas, nous souhaitons bon vent et beaucoup de succès à son successeur,
Mais pour l’heure, les jeux sont faits, et M. Sambou, le soldat de la République se dirige résolument vers un autre secteur à problème, celui de la jeunesse, de l’emploi et de la promotion des valeurs civiques. La tâche est immense, certes, mais elle reste à la mesure de la détermination et de l’engagement du Ministre Benoît Sambou pour les valeurs cardinales.
Amadou Lamine Ndiaye, Coordonnateur National du Cadre Républicain des Inspecteurs de l’Enseignement (C.R.I.E)
Alors pourquoi perdre du temps à expliquer le malaise grandissant et les mécontentements accumulés par quelques affairistes ? D’abord, des interrogations infondées et non justifiées sur le niveau du désormais ex Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, puis des interrogations sur ses capacités à mener à bien les missions qui lui étaient assignées. Tout cela a pu trouver réponse, examen et concertations, et pourtant une grosse question particulièrement sensible se surajoute et risque de déconcerter plus d’un sénégalais : comment peut –on changer un ministre de l’Agriculture à peine installé (208 jours seulement à la tête du ministère) à mi-chemin d’un programme aussi important que le PAQ (Plan Agricole Quinquennal) ?
Parlons plutôt de compétences et non de niveau. Le chemin importerait plus que le parchemin. Vous conviendrez avec nous que le défunt régime avait laissé au paysan sénégalais un avenir à la fois sombre et incertain. Tous les clignotants étaient au rouge. N’allions- nous pas droit vers le chaos ? Que pourrions- nous faire pour mettre en place un dispositif capable de faire renaître cet espoir en évanescence ? Que pourrions- nous faire en un temps record pour que le paysan sénégalais ne sombre davantage dans l’abîme abyssal dans lequel les politiques antérieures sous le sceau du tâtonnement l’avait jeté. Voilà un ensemble d’interrogations qui ont enveloppé le contexte de nomination du Ministre de l’agriculture. A ses détracteurs de cœur, la réponse n’a pas été le verbe mais plutôt l’action, rien que l’action.
Au terme de 147 jours ouvrés dont 90 au total passés en dehors de la capitale, sur les pistes et les sentiers, l’équipe managée par M. Sambou a généré le PAQ, précieux document qui devait avant tout, permettre d’éviter le pilotage à vue, modalité essentiel de l’amateurisme. Toutes les charpentes du monde rural ont été explorées. De la maîtrise de l’eau, à la problématique des productions vivrières et à la recherche et la formation, en passant par la problématique des terres agricoles, rien n’a été laissé au hasard. Même l’amélioration du cadre institutionnel n’y a pas échappé. Le Ministre Benoît Sambou a remis au goût du jour l’actualisation du décret relatif aux sociétés coopératives et des outils du dispositif chargé de l’appui aux coopératives, au regard du nouvel Acte uniforme de l’OHADA sur les coopératives.
Dans ce parcours du combattant, nous savions tous que le temps nous était compté. Et derrière cet élan de dépassement de soi et cette ferme conviction de réussir, apparaissait en filigrane, dans le visage de certains collaborateurs, tout le contraire de l’esprit qui animait l’équipe dont certains membres n’ont jamais œuvré pour la réussite du Ministre. Et pourtant, ils voulaient toujours être présents, même là où leur présence était loin d’être nécessaire. Ils ont été les premiers à se présenter au bureau du MAER dès sa prise de fonction et les premiers à faire acte d’allégeance. Mais, qui d’entre nous ignorait que le ver était dans fruit ?
Tant bien que mal, le Ministre Sambou a avancé dans sa feuille de route en esquivant les coups et évitant les écueils. Des liasses de billets aux cadeaux faramineux, toute tentative de l’empaqueter est restée vaine. Rien d’autre que le PAQ n’avait du sens à ses yeux.
Son successeur qui entre dans le bal en cette veille de campagne de commercialisation, saura-t-il réussir cette danse sur la corde dont la maîtrise seule pourra lui empêcher de prendre tous ces cadeaux empoisonnés (allant des millions de CFA aux matériels électroménagers) qui sont en train de faire route vers son cabinet ? Pour maîtriser la danse sur la corde à l’instar du funambule nietzschéen, il faut être ivre de tout, et savoir faire de l’ivresse son propre équilibre. Le nouveau ministre de l’Agriculture sera-t-il suffisamment alerte pour éviter tous ces pièges de dealers et de magouilleurs tapis dans l’ombre ? Aura-t-il le cran nécessaire et la carapace assez dure pour marcher sur les pas de son prédécesseur Benoît Sambou qui, en bon serviteur soucieux du seul sort du monde rural, a su imprimer à son passage au MAER, une marque déposée qui pourrait se décliner en trois mots : rigueur, équité, justice ? En tout cas, nous souhaitons bon vent et beaucoup de succès à son successeur,
Mais pour l’heure, les jeux sont faits, et M. Sambou, le soldat de la République se dirige résolument vers un autre secteur à problème, celui de la jeunesse, de l’emploi et de la promotion des valeurs civiques. La tâche est immense, certes, mais elle reste à la mesure de la détermination et de l’engagement du Ministre Benoît Sambou pour les valeurs cardinales.
Amadou Lamine Ndiaye, Coordonnateur National du Cadre Républicain des Inspecteurs de l’Enseignement (C.R.I.E)