L'heure est aux derniers préparatifs pour les mairies de France, avant l'élection présidentielle. Pour ces dernières, la facture de l'organisation de ces week-ends exceptionnels sera plus ou moins salée. D'après l'Association des maires de France, il faut un budget d'environ 15.000 euros par jour de vote pour une ville moyenne de 20.000 habitants . «Cela représente près d'un euro par électeur inscrit», explique Philippe Laurent, vice-président de l'association et maire de Sceaux (Hauts-de-Seine).
D'après ce dernier, l'essentiel de ce budget est absorbé par le coût du personnel exceptionnellement mobilisé pour les week-ends des élections présidentielles et législatives. «Le samedi, veille du jour de vote, les employés aménagent les bureaux de vote qui se situent souvent dans des locaux publics ou des salles de classes. Le nombre de bureaux dépend du nombre d'électeurs inscrits, sachant qu'il ne faut pas plus de 1000 électeurs pour un bureau. Dans une ville comme Sceaux, ce sont donc 14 bureaux qui sont aménagés», explique le maire de cette ville des Hauts-de-Seine. «Ensuite, les dimanche de vote, il faut en permanence deux personnes. Cela fait deux équipes de deux personnes pour une journée de 12 heures, auxquelles il faut ajouter du personnel de support pour veiller à ce que tout se passe bien». À Sceaux, ce sont 100 employés municipaux qui seront de service pour chaque jour de vote.
Pour ces derniers, les journées sont longues et durent au-delà du dépouillement. Mais elles leur permettent de toucher une rémunération spécifique. «C'est ce qui coûte le plus cher pour la mairie. Il y a bien des bénévoles dans les bureaux mais leur rôle est seulement de surveiller, enregistrer les votants, les faire signer. Il faut des employés municipaux sur place, par exemple pour faire des attestations à ceux qui n'ont pas leur carte d'électeur», explique Philippe Laurent.
Les bulletins présidentiels à la charge de l'État
Ce ne sont donc pas les achats d'urnes ou d'isoloirs abîmés qui rendent la facture salée. Ceux-ci sont achetés auprès d'entreprises privées comme Form X.L, le fournisseur numéro un des communes françaises. Chez cette entreprise meusienne, il faut compter 94 à 327 euros pour une urne électorale classique et 213 à 425 euros pour des isoloirs de une à trois places. «Ces dépenses, inscrites dans le budget investissement de la ville, sont négligeables et elles sont amorties d'une élection à l'autre», assure Philippe Laurent.
Que fait donc l'État pour soulager les mairies? Ce dernier participe à tous ces frais à hauteur de 2500 euros, selon l'AMF. Les préfectures établissent «des frais d'assemblée, qui sont composés d'un montant fixe par bureau de vote et d'un montant en fonction du nombre d'électeurs», explique-t-on au ministère de l'Intérieur. La mise sous pli et l'envoi de la propagande électorale (affiches, tracts, profession de foi et bulletins de vote) aux électeurs est aussi à la charge des préfectures qui mobilisent à leur tour du personnel ou font appel à des prestataires extérieurs.
L'État prend aussi à sa charge l'impression et l'envoi des bulletins de vote aux mairies pour les présidentielles, selon le mémento envoyé aux candidats par les ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères. Pour les législatives, les candidats impriment leurs bulletins et peuvent se faire rembourser ces frais s'ils obtiennent au moins 5% des suffrages exprimés au premier tour. Mais les règles sont strictes: le papier utilisé doit contenir au moins 50% de fibres recyclées ou bénéficier «d'une certification internationale de gestion durable des forêts». D'après le Sénat, le coût prévisionnel total de l'élection présidentielle pour l'État est ainsi évalué à 217,3 millions d'euros. Celui des élections législatives est estimé à 122,3 millions d'euros cette année.
D'après ce dernier, l'essentiel de ce budget est absorbé par le coût du personnel exceptionnellement mobilisé pour les week-ends des élections présidentielles et législatives. «Le samedi, veille du jour de vote, les employés aménagent les bureaux de vote qui se situent souvent dans des locaux publics ou des salles de classes. Le nombre de bureaux dépend du nombre d'électeurs inscrits, sachant qu'il ne faut pas plus de 1000 électeurs pour un bureau. Dans une ville comme Sceaux, ce sont donc 14 bureaux qui sont aménagés», explique le maire de cette ville des Hauts-de-Seine. «Ensuite, les dimanche de vote, il faut en permanence deux personnes. Cela fait deux équipes de deux personnes pour une journée de 12 heures, auxquelles il faut ajouter du personnel de support pour veiller à ce que tout se passe bien». À Sceaux, ce sont 100 employés municipaux qui seront de service pour chaque jour de vote.
Pour ces derniers, les journées sont longues et durent au-delà du dépouillement. Mais elles leur permettent de toucher une rémunération spécifique. «C'est ce qui coûte le plus cher pour la mairie. Il y a bien des bénévoles dans les bureaux mais leur rôle est seulement de surveiller, enregistrer les votants, les faire signer. Il faut des employés municipaux sur place, par exemple pour faire des attestations à ceux qui n'ont pas leur carte d'électeur», explique Philippe Laurent.
Les bulletins présidentiels à la charge de l'État
Ce ne sont donc pas les achats d'urnes ou d'isoloirs abîmés qui rendent la facture salée. Ceux-ci sont achetés auprès d'entreprises privées comme Form X.L, le fournisseur numéro un des communes françaises. Chez cette entreprise meusienne, il faut compter 94 à 327 euros pour une urne électorale classique et 213 à 425 euros pour des isoloirs de une à trois places. «Ces dépenses, inscrites dans le budget investissement de la ville, sont négligeables et elles sont amorties d'une élection à l'autre», assure Philippe Laurent.
Que fait donc l'État pour soulager les mairies? Ce dernier participe à tous ces frais à hauteur de 2500 euros, selon l'AMF. Les préfectures établissent «des frais d'assemblée, qui sont composés d'un montant fixe par bureau de vote et d'un montant en fonction du nombre d'électeurs», explique-t-on au ministère de l'Intérieur. La mise sous pli et l'envoi de la propagande électorale (affiches, tracts, profession de foi et bulletins de vote) aux électeurs est aussi à la charge des préfectures qui mobilisent à leur tour du personnel ou font appel à des prestataires extérieurs.
L'État prend aussi à sa charge l'impression et l'envoi des bulletins de vote aux mairies pour les présidentielles, selon le mémento envoyé aux candidats par les ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères. Pour les législatives, les candidats impriment leurs bulletins et peuvent se faire rembourser ces frais s'ils obtiennent au moins 5% des suffrages exprimés au premier tour. Mais les règles sont strictes: le papier utilisé doit contenir au moins 50% de fibres recyclées ou bénéficier «d'une certification internationale de gestion durable des forêts». D'après le Sénat, le coût prévisionnel total de l'élection présidentielle pour l'État est ainsi évalué à 217,3 millions d'euros. Celui des élections législatives est estimé à 122,3 millions d'euros cette année.