En Ouganda, l’homosexualité est passible de longues années de prison mais le Parlement voudrait que la peine de mort puisse être requise, en cas de récidive.
Cela fait plusieurs mois que le Parlement ougandais travaille sur cette loi, présentée pour la première fois en octobre 2009. Mais à la suite d’une forte pression des bailleurs de fonds qui avaient menacé de couper leur aide, les parlementaires ougandais ont renoncé à la proposition de loi en mai dernier. Celle-ci n’a cependant jamais été enterrée. Un nouveau texte a été redéposé mardi 7 février, par le député David Bahati, son auteur.
Un risque de durcissement « imminent » de la loi
L’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International, dit craindre une adoption « imminente » de la loi suite aux déclarations du président du Parlement qui a demandé aux députés de l’examiner rapidement.
Amnesty dénonce, outre le risque de peine de mort, la prison à vie pour les actes homosexuels impliquant un mineur ou une personne porteuse du virus du sida.
La loi encourage aussi la délation car, toute personne qui ne dénonce pas aux autorités, les homosexuels de son entourage, s’expose à être inculpée.
Contacté par RFI, Michel Borrely, volontaire national à Aides, ONG française qui dénonce les violations des droits de l’homme dont sont victimes les homosexuels dans de nombreux pays, parle d’« une loi d’un autre âge ».
Lors du sommet de l’Union africaine, fin janvier, à Addis-Abeba, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon avait interpellé des dirigeants africains sur le respect des droits des homosexuels et avait dénoncé les gouvernements qui « traitent les gens comme des citoyens de seconde classe, voire des criminels » en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelles.
En interpelant les dirigeants africains sur un sujet particulièrement sensible sur le continent africain où, dans une large majorité des pays, l’homosexualité est interdite par la loi, Ban Ki-moon s’est heurté à des interlocuteurs peu réceptifs. Le gouvernement ougandais a immédiatement indiqué qu’il ne suivrait pas les recommandations du représentant onusien. « Nous respectons (les homosexuels) en tant qu’être humains mais nous condamnons fermement leurs pratiques et leur orientation. Nous condamnons très fermement quiconque promeut ou propage ces pratiques », avait alors déclaré le ministre ougandais de l’Ethique et de l’Intégrité, Simon Lokodo.
Source: RFI
Cela fait plusieurs mois que le Parlement ougandais travaille sur cette loi, présentée pour la première fois en octobre 2009. Mais à la suite d’une forte pression des bailleurs de fonds qui avaient menacé de couper leur aide, les parlementaires ougandais ont renoncé à la proposition de loi en mai dernier. Celle-ci n’a cependant jamais été enterrée. Un nouveau texte a été redéposé mardi 7 février, par le député David Bahati, son auteur.
Un risque de durcissement « imminent » de la loi
L’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International, dit craindre une adoption « imminente » de la loi suite aux déclarations du président du Parlement qui a demandé aux députés de l’examiner rapidement.
Amnesty dénonce, outre le risque de peine de mort, la prison à vie pour les actes homosexuels impliquant un mineur ou une personne porteuse du virus du sida.
La loi encourage aussi la délation car, toute personne qui ne dénonce pas aux autorités, les homosexuels de son entourage, s’expose à être inculpée.
Contacté par RFI, Michel Borrely, volontaire national à Aides, ONG française qui dénonce les violations des droits de l’homme dont sont victimes les homosexuels dans de nombreux pays, parle d’« une loi d’un autre âge ».
Lors du sommet de l’Union africaine, fin janvier, à Addis-Abeba, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon avait interpellé des dirigeants africains sur le respect des droits des homosexuels et avait dénoncé les gouvernements qui « traitent les gens comme des citoyens de seconde classe, voire des criminels » en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelles.
En interpelant les dirigeants africains sur un sujet particulièrement sensible sur le continent africain où, dans une large majorité des pays, l’homosexualité est interdite par la loi, Ban Ki-moon s’est heurté à des interlocuteurs peu réceptifs. Le gouvernement ougandais a immédiatement indiqué qu’il ne suivrait pas les recommandations du représentant onusien. « Nous respectons (les homosexuels) en tant qu’être humains mais nous condamnons fermement leurs pratiques et leur orientation. Nous condamnons très fermement quiconque promeut ou propage ces pratiques », avait alors déclaré le ministre ougandais de l’Ethique et de l’Intégrité, Simon Lokodo.
Source: RFI