Le PDG d’A2i Media Groupe, Oumar Ndiaye est un Sénégalais résident en Italie depuis 2011. Démissionnant de son poste de chef de projet, il était parti à l’étranger à la recherche d’opportunités et de partenaires pour investir dans son pays. Très entreprenant et motivé, il s’est lancé dans l’audiovisuel en créant la chaîne A2i Tv, visant à agir avec l’information pour les émigrés. Cette chaine a été créée en novembre 2015.
Et deux années plus tard, précisément en 2017, son Groupe, relève-t-il, s’est développé avec d’autres chaînes, dont A2i musique et A2i religion. « Je suis quelqu’un qui croit que le futur se trouve au niveau du continent africain et particulièrement au Sénégal, qui fait partie des quelques rares pays stables de l’Afrique. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire au Sénégal. C’est pourquoi, je suis parti chercher des investisseurs pour travailler au Sénégal », a expliqué le promoteur de la chaîne de télévision A2i Tv, Oumar Ndiaye.
Ainsi, il a été révélé que la recherche de moyens et l’exercice d’entreprendre ne sont pas souvent faciles. Malgré tout, Oumar Ndiaye, imperturbable et inflexible dans ses décisions, a pris la destination d’Italie. L’homme a foulé le sol italien en 2011, période très critique et risquée. Puisque, coïncidant avec la crise économique. « Je suis parti en 2011 et j’ai fait le tour d’Italie, de la France, de la Belgique et du Portugal pour chercher des investisseurs potentiels. Il se trouvait qu’à chaque fois que je rencontrais des hommes, ils trouvaient intéressant mon projet. Mais, ils ne pouvaient pas prendre de risques d’aller dans un autre pays pour investir », a-t-il, souligné.
De chef de projet à vendeur de « Guedj », « Yet », « Diwou Tiir »…
Son courage en bandoulière, Oumar Ndiaye refuse d’inscrire son nom dans la catégorie des défaitistes. Alors, il est retourné en Italie pour trouver du travail. Conscient de l’existence de potentiel à exploiter, il a décidé après une étude de marché, de se lancer dans la vente et la distribution de produits, destinés à la préparation de plats sénégalais. « A travers des convoyeurs de conteneurs, je prenais des produits locaux tels, le « Guedj », le « Yet », le « Diwou Tiir », pour les amener en Italie. J’avais créé un réseau pour servir beaucoup de boutiques africaines. A chaque fois que la marchandise arrivait, j’allais vers ces boutiques pour livrer la commande. Et, je gardais le reste chez moi pour les vendre. J’avais même, des clients à Bruxelles à qui je livrais de la marchandise. Mais, ce business s’est arrêté plus ou moins. Parce que, le gars qui amenait les conteneurs du Sénégal vers l’Italie, a eu des difficultés avec la Douane », regrette-t-il.
Après cette petite expérience dans la vente et la distribution de produits, Oumar s’engage à nouveau dans le domaine de l’information. Un déclic, venu de sa rencontre avec un Sénégalais, promoteur de Diaspora 24. Sa collaboration avec ce medium, en tant que commercial et présentateur d’émissions, destinées à la Diaspora Sénégalaise d’Italie, lui a permis de constater en fin 2015, la délicatesse de l’émigration. Puisque, les populations des pays d’accueil, relève-t-il, pensent que ce sont les émigrés qui freinent leur épanouissement. Soucieux de rétablir la vérité, il a créé en novembre 2015, le site A2i.com pour fournir des informations détaillées. Oumar Ndiaye, très dégourdi, a décidé par la suite, de créer sa télévision pour rendre compte de manière fidèle la véracité des faits.
Avec subtilité, il use dans sa transmission de messages concis et précis pour mieux toucher ses cibles. « A force de voir et d’entendre une chose, on finit par y croire. C’est la magie de la télévision. La ligne éditoriale définie a permis de parler des lois et règlements au niveau des pays d’accueil, pour aider les personnes à s’intégrer. On s’est rendu compte qu’il y avait un problème d’intégration. Les gens ne prenaient pas la peine d’aller étudier et ne s’ouvrent pas aux autres communautés. Ils vivent à la sénégalaise, en transposant dans les pays d’accueil tout ce qu’on fait au Sénégal. J’ai dit que cela, c’est un manque d’informations. Qui veut s’intégrer doit épouser les réalités des pays d’accueil. Donc, on fait des émissions pour parler des lois et règlements », projette-t-il, tout en considérant que les émigrés ont d’énormes difficultés avec leurs papiers. Mais, ils peinent à taper pas à la bonne porte.
Et deux années plus tard, précisément en 2017, son Groupe, relève-t-il, s’est développé avec d’autres chaînes, dont A2i musique et A2i religion. « Je suis quelqu’un qui croit que le futur se trouve au niveau du continent africain et particulièrement au Sénégal, qui fait partie des quelques rares pays stables de l’Afrique. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire au Sénégal. C’est pourquoi, je suis parti chercher des investisseurs pour travailler au Sénégal », a expliqué le promoteur de la chaîne de télévision A2i Tv, Oumar Ndiaye.
Ainsi, il a été révélé que la recherche de moyens et l’exercice d’entreprendre ne sont pas souvent faciles. Malgré tout, Oumar Ndiaye, imperturbable et inflexible dans ses décisions, a pris la destination d’Italie. L’homme a foulé le sol italien en 2011, période très critique et risquée. Puisque, coïncidant avec la crise économique. « Je suis parti en 2011 et j’ai fait le tour d’Italie, de la France, de la Belgique et du Portugal pour chercher des investisseurs potentiels. Il se trouvait qu’à chaque fois que je rencontrais des hommes, ils trouvaient intéressant mon projet. Mais, ils ne pouvaient pas prendre de risques d’aller dans un autre pays pour investir », a-t-il, souligné.
De chef de projet à vendeur de « Guedj », « Yet », « Diwou Tiir »…
Son courage en bandoulière, Oumar Ndiaye refuse d’inscrire son nom dans la catégorie des défaitistes. Alors, il est retourné en Italie pour trouver du travail. Conscient de l’existence de potentiel à exploiter, il a décidé après une étude de marché, de se lancer dans la vente et la distribution de produits, destinés à la préparation de plats sénégalais. « A travers des convoyeurs de conteneurs, je prenais des produits locaux tels, le « Guedj », le « Yet », le « Diwou Tiir », pour les amener en Italie. J’avais créé un réseau pour servir beaucoup de boutiques africaines. A chaque fois que la marchandise arrivait, j’allais vers ces boutiques pour livrer la commande. Et, je gardais le reste chez moi pour les vendre. J’avais même, des clients à Bruxelles à qui je livrais de la marchandise. Mais, ce business s’est arrêté plus ou moins. Parce que, le gars qui amenait les conteneurs du Sénégal vers l’Italie, a eu des difficultés avec la Douane », regrette-t-il.
Après cette petite expérience dans la vente et la distribution de produits, Oumar s’engage à nouveau dans le domaine de l’information. Un déclic, venu de sa rencontre avec un Sénégalais, promoteur de Diaspora 24. Sa collaboration avec ce medium, en tant que commercial et présentateur d’émissions, destinées à la Diaspora Sénégalaise d’Italie, lui a permis de constater en fin 2015, la délicatesse de l’émigration. Puisque, les populations des pays d’accueil, relève-t-il, pensent que ce sont les émigrés qui freinent leur épanouissement. Soucieux de rétablir la vérité, il a créé en novembre 2015, le site A2i.com pour fournir des informations détaillées. Oumar Ndiaye, très dégourdi, a décidé par la suite, de créer sa télévision pour rendre compte de manière fidèle la véracité des faits.
Avec subtilité, il use dans sa transmission de messages concis et précis pour mieux toucher ses cibles. « A force de voir et d’entendre une chose, on finit par y croire. C’est la magie de la télévision. La ligne éditoriale définie a permis de parler des lois et règlements au niveau des pays d’accueil, pour aider les personnes à s’intégrer. On s’est rendu compte qu’il y avait un problème d’intégration. Les gens ne prenaient pas la peine d’aller étudier et ne s’ouvrent pas aux autres communautés. Ils vivent à la sénégalaise, en transposant dans les pays d’accueil tout ce qu’on fait au Sénégal. J’ai dit que cela, c’est un manque d’informations. Qui veut s’intégrer doit épouser les réalités des pays d’accueil. Donc, on fait des émissions pour parler des lois et règlements », projette-t-il, tout en considérant que les émigrés ont d’énormes difficultés avec leurs papiers. Mais, ils peinent à taper pas à la bonne porte.
A2i Tv, chaine de la diaspora
La magie de la télévision se découvre à travers sa capacité à toucher la grande masse. Conscient de cette force de l’audiovisuel, A2i Tv développe des thèmes pour sensibiliser sur l’émigration clandestine. Ladite chaîne insiste au quotidien et en permanence sur les conséquences de la traversée du désert et l’engloutissement dans les eaux profondes de l’océan d’une multitude de jeunes africains. Les pertes en vie humaines se multiplient avec ces embarcations de fortune, en provenance de l’Afrique.
Le traitement orienté des médias occidentaux du phénomène donnait de la sueur froide. Alors, il a été jugé nécessaire de faire des efforts pour informer et sensibiliser davantage les émigrés. « On s’est dit qu’il y a un travail à faire à ce niveau. Il faut sensibiliser en parlant de la vie réelle des émigrés. L’Europe n’est plus l’Eldorado qui faisait rêver. Les jeunes pensaient que ramasser de l’argent, c’était facile. Les émigrés ont aujourd’hui, beaucoup de difficultés. En parlant des problèmes rencontrés, ça va décourager ceux qui aspirent à quitter nos pays pour l’Europe », prévient-il.
La chaîne A2i Tv, dans sa mission d’agir pour l’information de la diaspora, a cherché aussi, à convaincre les aspirants à un retour au pays natal. Constatant que beaucoup d’émigrés ont essayé, en étant au pays d’accueil, de créer sans succès, une activité commerciale avec des parents. Mais, l’expérience a montré qu’en général, les choses ne marchent pas. L’argent envoyé, découvre-t-on, est souvent investi sur autre chose. « Les gens pensent à revenir, investir au Sénégal. Seulement, ils ne savent pas par où passer. On fait des émissions en collaboration avec certaines agences mises en place pour favoriser leur retour. Aussi, nous travaillons avec des programmes des gouvernements français et Italien qui favorisent le retour. En gros, c’est le travail que nous cherchons à faire depuis 2015 », retrace Oumar Ndiaye.
Et, il précise que la chaîne A2i Tv invite régulièrement dans ses plateaux des personnes ressources. Ces dernières, avec une expérience avérée dans divers domaines, essayent tant bien que mal à montrer la voie aux émigrés. Et, les informations recueillies sur les programmes de financement avec certaines agences comme Plasepri, donnent un intérêt et une adhésion à la cause défendue.
Sous ce registre, il reste d’avis qu’il y a de la part des autorités sénégalaises, un manque de communication. Rien, constate-t-il, n’est visible dans ce qu’elles font pour favoriser le retour au pays. « Apix, Plasepri, fongip, Adepme etc, ont été mises en place par le gouvernement pour accompagner l’investissement. Mais, l’information ne passe pas ou les émigrés ne les connaissent pas. Les autorités ont envoyé récemment des missions en Espagne pour expliquer les programmes de ces agences. Mais, les associations et Dahira ne sont pas au courant de leurs activités. Il suffit de demander à un émigré ce que le gouvernement fait, il ne le connaît pas », regrette Oumar Ndiaye, tout en reconnaissant l’existence réelle de programmes.
Potentiel à exploiter au Sénégal
Encourager des émigrés à un éventuel retour au pays natal exige l’existence de potentialités économiques à exploiter au niveau local. Et, dans la phase de reconstruction du pays, les émigrés, promet-il, peuvent s’engager dans divers secteurs pour apporter leurs expertises. « Il y a beaucoup de secteurs auxquels les émigrés peuvent apporter leurs expériences. Certains d’entre eux, ont déjà, travaillé 20 ans à 30 ans dans une usine en Europe. Ils ont acquis de l’expérience qu’ils peuvent rapporter au pays. Ils peuvent former des jeunes et partager leurs expériences. Et, il y a la nouvelle génération d’émigrés, c’est-à-dire ceux qui sont nés ou grandis en Occident. Ces derniers, ayant étudié et obtenu des diplômes peuvent intervenir dans beaucoup de secteurs. On a besoin d’eux, ici pour participer à l’effort de la construction nationale », retient le Pdg d’A2i Media Groupe.
Ailleurs, les émigrés, ne prenant pas la bonne direction, ont souvent peur d’un retour au pays natal par manque d’informations. Certains considèrent que tout se passe par la politique. Alors qu’il y a des structures existantes qui n’ont rien avoir avec la politique. Exemple de la coopération italienne ou française. Ces structures n’ont rien avoir avec la politique dans nos pays. Elles financent des programmes pour fixer les jeunes. « Ces pays ne veulent plus de nous. Donc, ils sont prêts à mettre beaucoup d’argent sur des projets innovants pour freiner le flux migratoire. Des difficultés par rapport à l’insertion au marché de l’emploi existent en Europe. Des ingénieurs sénégalais, peinant à trouver de l’emploi quittent le pays et se retrouvent sans emploi en Italie. Ce pays ne reconnaissant pas leurs diplômes, il y a forcément un problème pour intégrer le marché du travail », a-t-il, regretté.
Les italiens proposent à ces derniers de travailler dans les usines. Ce qui n’est pas conforme à leurs formations initiales. Maintenant, reconnaît-il, cela commence à changer avec la nouvelle génération qui fréquente les mêmes écoles que les fils de ces pays d’accueil.
Nouvelles lois, une restriction des libertés d’émigrés
Les nouvelles lois sur l’ensemble de l’Europe visent à freiner l’émigration. L’Europe, constate-t-on, ne veut plus d’émigrés. Toutes lois votées, rentrent dans le cadre de la restriction des droits et libertés des émigrés. Actuellement, même ceux qui ont la nationalité italienne souffrent de ces lois. « Il y a une mauvaise politique sur beaucoup de points. On doit insister sur l’éducation et les comportements. Ceux qui n’étudient pas, ne pourront pas résister à la nouvelle technologie de demain. Le gouvernement sénégalais doit insister sur le comportement qui sera déterminant ailleurs. Ce qu’on accepte à l’extérieur, si on le fait ici, tout le monde pourra réussir. Les expatriés doivent comprendre et croire que l’avenir est en Afrique. Il n’y a plus rien à faire dans ces pays occidentaux. On ne doit pas accepter après l’émigration qu’ils nous retrouvent dans nos pays pour reprendre nos richesses et nous diriger », a-t-il, conseillé.
Le promoteur de A2i Tv reste d’avis que ce n’est pas les africains qui ont initié les programmes de formation développés dans les écoles africaines. Lesdits programmes viennent de l’occident. Et, les africains ont appris les mêmes choses qu’eux. Il suffit de croire en soi, tout en cherchant à se donner les moyens d’atteindre ses propres objectifs.
A retenir qu’A2i TV qui veut « Agir avec l’information pour les émigrés » a été créée en novembre 2015. Vers 2017 d’autres chaines sont créées par le même Groupe pour satisfaire les passionnés de la culture et de la religion. Sur ce, A2i Media Groupe a créé une chaîne culturelle, (A2i musique) et une chaîne religieuse (A2i religion). L’idéal est de répondre à la forte demande de programmes religieux au niveau de la diaspora. Que ce soit au niveau de la France, de l’Italie et de l’Espagne. En plus de ces deux chaines de télévision, le Groupe dispose d’une radio, développant en permanence des émissions d’informations 24/24. Et, l’entreprise, ayant une antenne en France et en Espagne, a son siège principal en Italie. N’empêche le Pdg du Groupe promet bientôt, la mise en place d’une antenne au Sénégal.
L’effort consenti dans la matérialisation d’un idéal, après de multiples échecs peut prendre forme. Seul, le courage ou la témérité compte pour atteindre le sommet de la réussite. Oumar Ndiaye, aujourd’hui, Pdg d’une grande entreprise de presse, convaincu au départ de la rentabilité de son projet, en est une illustration. Les autres émigrés ou tout simplement, jeunes entrepreneurs sénégalais doivent beaucoup apprendre de sa détermination à aller vers le sommet. Sa réussite… est un véritable « succes history ».
O WADE Leral
La magie de la télévision se découvre à travers sa capacité à toucher la grande masse. Conscient de cette force de l’audiovisuel, A2i Tv développe des thèmes pour sensibiliser sur l’émigration clandestine. Ladite chaîne insiste au quotidien et en permanence sur les conséquences de la traversée du désert et l’engloutissement dans les eaux profondes de l’océan d’une multitude de jeunes africains. Les pertes en vie humaines se multiplient avec ces embarcations de fortune, en provenance de l’Afrique.
Le traitement orienté des médias occidentaux du phénomène donnait de la sueur froide. Alors, il a été jugé nécessaire de faire des efforts pour informer et sensibiliser davantage les émigrés. « On s’est dit qu’il y a un travail à faire à ce niveau. Il faut sensibiliser en parlant de la vie réelle des émigrés. L’Europe n’est plus l’Eldorado qui faisait rêver. Les jeunes pensaient que ramasser de l’argent, c’était facile. Les émigrés ont aujourd’hui, beaucoup de difficultés. En parlant des problèmes rencontrés, ça va décourager ceux qui aspirent à quitter nos pays pour l’Europe », prévient-il.
La chaîne A2i Tv, dans sa mission d’agir pour l’information de la diaspora, a cherché aussi, à convaincre les aspirants à un retour au pays natal. Constatant que beaucoup d’émigrés ont essayé, en étant au pays d’accueil, de créer sans succès, une activité commerciale avec des parents. Mais, l’expérience a montré qu’en général, les choses ne marchent pas. L’argent envoyé, découvre-t-on, est souvent investi sur autre chose. « Les gens pensent à revenir, investir au Sénégal. Seulement, ils ne savent pas par où passer. On fait des émissions en collaboration avec certaines agences mises en place pour favoriser leur retour. Aussi, nous travaillons avec des programmes des gouvernements français et Italien qui favorisent le retour. En gros, c’est le travail que nous cherchons à faire depuis 2015 », retrace Oumar Ndiaye.
Et, il précise que la chaîne A2i Tv invite régulièrement dans ses plateaux des personnes ressources. Ces dernières, avec une expérience avérée dans divers domaines, essayent tant bien que mal à montrer la voie aux émigrés. Et, les informations recueillies sur les programmes de financement avec certaines agences comme Plasepri, donnent un intérêt et une adhésion à la cause défendue.
Sous ce registre, il reste d’avis qu’il y a de la part des autorités sénégalaises, un manque de communication. Rien, constate-t-il, n’est visible dans ce qu’elles font pour favoriser le retour au pays. « Apix, Plasepri, fongip, Adepme etc, ont été mises en place par le gouvernement pour accompagner l’investissement. Mais, l’information ne passe pas ou les émigrés ne les connaissent pas. Les autorités ont envoyé récemment des missions en Espagne pour expliquer les programmes de ces agences. Mais, les associations et Dahira ne sont pas au courant de leurs activités. Il suffit de demander à un émigré ce que le gouvernement fait, il ne le connaît pas », regrette Oumar Ndiaye, tout en reconnaissant l’existence réelle de programmes.
Potentiel à exploiter au Sénégal
Encourager des émigrés à un éventuel retour au pays natal exige l’existence de potentialités économiques à exploiter au niveau local. Et, dans la phase de reconstruction du pays, les émigrés, promet-il, peuvent s’engager dans divers secteurs pour apporter leurs expertises. « Il y a beaucoup de secteurs auxquels les émigrés peuvent apporter leurs expériences. Certains d’entre eux, ont déjà, travaillé 20 ans à 30 ans dans une usine en Europe. Ils ont acquis de l’expérience qu’ils peuvent rapporter au pays. Ils peuvent former des jeunes et partager leurs expériences. Et, il y a la nouvelle génération d’émigrés, c’est-à-dire ceux qui sont nés ou grandis en Occident. Ces derniers, ayant étudié et obtenu des diplômes peuvent intervenir dans beaucoup de secteurs. On a besoin d’eux, ici pour participer à l’effort de la construction nationale », retient le Pdg d’A2i Media Groupe.
Ailleurs, les émigrés, ne prenant pas la bonne direction, ont souvent peur d’un retour au pays natal par manque d’informations. Certains considèrent que tout se passe par la politique. Alors qu’il y a des structures existantes qui n’ont rien avoir avec la politique. Exemple de la coopération italienne ou française. Ces structures n’ont rien avoir avec la politique dans nos pays. Elles financent des programmes pour fixer les jeunes. « Ces pays ne veulent plus de nous. Donc, ils sont prêts à mettre beaucoup d’argent sur des projets innovants pour freiner le flux migratoire. Des difficultés par rapport à l’insertion au marché de l’emploi existent en Europe. Des ingénieurs sénégalais, peinant à trouver de l’emploi quittent le pays et se retrouvent sans emploi en Italie. Ce pays ne reconnaissant pas leurs diplômes, il y a forcément un problème pour intégrer le marché du travail », a-t-il, regretté.
Les italiens proposent à ces derniers de travailler dans les usines. Ce qui n’est pas conforme à leurs formations initiales. Maintenant, reconnaît-il, cela commence à changer avec la nouvelle génération qui fréquente les mêmes écoles que les fils de ces pays d’accueil.
Nouvelles lois, une restriction des libertés d’émigrés
Les nouvelles lois sur l’ensemble de l’Europe visent à freiner l’émigration. L’Europe, constate-t-on, ne veut plus d’émigrés. Toutes lois votées, rentrent dans le cadre de la restriction des droits et libertés des émigrés. Actuellement, même ceux qui ont la nationalité italienne souffrent de ces lois. « Il y a une mauvaise politique sur beaucoup de points. On doit insister sur l’éducation et les comportements. Ceux qui n’étudient pas, ne pourront pas résister à la nouvelle technologie de demain. Le gouvernement sénégalais doit insister sur le comportement qui sera déterminant ailleurs. Ce qu’on accepte à l’extérieur, si on le fait ici, tout le monde pourra réussir. Les expatriés doivent comprendre et croire que l’avenir est en Afrique. Il n’y a plus rien à faire dans ces pays occidentaux. On ne doit pas accepter après l’émigration qu’ils nous retrouvent dans nos pays pour reprendre nos richesses et nous diriger », a-t-il, conseillé.
Le promoteur de A2i Tv reste d’avis que ce n’est pas les africains qui ont initié les programmes de formation développés dans les écoles africaines. Lesdits programmes viennent de l’occident. Et, les africains ont appris les mêmes choses qu’eux. Il suffit de croire en soi, tout en cherchant à se donner les moyens d’atteindre ses propres objectifs.
A retenir qu’A2i TV qui veut « Agir avec l’information pour les émigrés » a été créée en novembre 2015. Vers 2017 d’autres chaines sont créées par le même Groupe pour satisfaire les passionnés de la culture et de la religion. Sur ce, A2i Media Groupe a créé une chaîne culturelle, (A2i musique) et une chaîne religieuse (A2i religion). L’idéal est de répondre à la forte demande de programmes religieux au niveau de la diaspora. Que ce soit au niveau de la France, de l’Italie et de l’Espagne. En plus de ces deux chaines de télévision, le Groupe dispose d’une radio, développant en permanence des émissions d’informations 24/24. Et, l’entreprise, ayant une antenne en France et en Espagne, a son siège principal en Italie. N’empêche le Pdg du Groupe promet bientôt, la mise en place d’une antenne au Sénégal.
L’effort consenti dans la matérialisation d’un idéal, après de multiples échecs peut prendre forme. Seul, le courage ou la témérité compte pour atteindre le sommet de la réussite. Oumar Ndiaye, aujourd’hui, Pdg d’une grande entreprise de presse, convaincu au départ de la rentabilité de son projet, en est une illustration. Les autres émigrés ou tout simplement, jeunes entrepreneurs sénégalais doivent beaucoup apprendre de sa détermination à aller vers le sommet. Sa réussite… est un véritable « succes history ».
O WADE Leral