Connu pour sa témérité, Oumar Sarr s’engage pour les bonnes causes surtout pour la valorisation du statut de l’enseignant du Supérieur d’où son implication dans le syndicalisme avec le Saes. Ayant été contaminé par le virus de la revendication et de la contestation, l’ancien étudiant trotskiste en France, intellectuel engagé et panafricaniste entre en politique dans les années 90. Et tout naturellement, convaincu par les idéaux du libéralisme, théorisés par le « Pape » du Sopi, il décide de s’offrir une base politique dans sa ville natale. S’opposer en ces temps difficiles, relevait d’un parcours de combattant car la démocratie sénégalaise était au stade de balbutiement. C’était l’époque du parti-Etat et les socialistes régnaient en maître absolu sur l’appareil d’Etat. Les cadres sénégalais qui cherchaient une promotion se fourvoyaient dans les arcanes du parti au pouvoir pour un strapontin. En dépit de toutes ces tentations et tracasseries vécues, l’homme réussit l’exploit de remporter la mairie de Dagana (un fief du Ps) en 1996, devenant le premier maire libéral de la localité. Précurseur du changement de régime politique, Oumar Sarr aura montré à son parti que le « Sopi » n’était pas un vain mot et qu’il suffisait d’y croire. En 2000, en sa qualité de responsable Pds chargé des élections, il participe à la démystification du fichier électoral Ps, principal vecteur de fraude électorale, selon l’ancienne opposition, et au démantèlement du réseau de fausses cartes d’identité nationale, ce qui a permis une certaine transparence pour les élections ayant amené l’alternance au Sénégal. Dans la continuité, il est nommé ministre de la Pêche par le Président Wade, poste qu’il occupera une année avant de devenir directeur général de la Sicap, puis ministre de l’Habitat, de la Construction renforcé avec l’Urbanisme et la centralisation de toutes les constructions des ministères. Cet homme, qui d’après ses proches, élève le mérite au rang de culte, place son action sous le signe d’une double exigence : compétences techniques et fidélité politique. Homme discret et travailleur, Oumar Sarr allie efficacité et loyauté.
Cette loyauté finira par payer car au lendemain de la défaite des libéraux devant la coalition Benno Bokk Yakaar lors du second tour de la présidentielle, Me Wade, secrétaire général du Pds bat le rappel des troupes lors d’un congrès extraordinaire. Oumar Sarr est bombardé coordonnateur du Pds. Certains barons du parti n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. La scission en direction des Législatives est inévitable. Les contestations du maire de Dagana à la tête du parti fusent de toutes parts. Le choix de Wade passe difficilement. Le pape du Sopi n’est plus la seule constante au sein du Pds. Pour beaucoup, la personne désignée ne fait pas le poids pour redresser le Pds après sa déroute à la Présidentielle. Parmi les leaders qui ont exprimé leur défiance, deux personnes ont retenu l’attention, Moussa Sy, maire des Parcelles Assainies et Aliou Sow, ancien ministre des Collectivités locales. Ces derniers contestent vigoureusement la nomination d’Oumar Sarr comme leur chef et se rebellent contre Me Wade. « Les gens ont beaucoup fait pour Me Wade, en lui donnant tous les pouvoirs. Il est arrivé maintenant, l’heure où tout le monde doit prendre ses responsabilités et se déterminer pour l’avenir du parti, si nous tenons au Pds, qui n’appartient plus à Abdoulaye Wade», avait martelé Moussa Sy. Pour sa part, Aliou Sow nie la capacité de communication du nouveau promu. « Le choix d’Omar Sarr est une catastrophe, c’est connu. A l’heure où la communication joue un rôle crucial dans la politique et dans le monde, où avant même de connaitre l’être, on juge le paraître, quand on n’a aucune aptitude, ni de fond ni de forme, pas d’approche de communication, comment peut-on diriger des troupes dans une conquête politique, dans un monde où tout est communication ? … », avait-il ajouté. Tous comptes faits, Oumar Sarr, comme chef du Pds est contesté et si Me Wade ne trouve pas une solution durable, son parti risque d’éclater, si ce n’est déjà fait.
Thierno Bâ
Lesenegalais.net
Cette loyauté finira par payer car au lendemain de la défaite des libéraux devant la coalition Benno Bokk Yakaar lors du second tour de la présidentielle, Me Wade, secrétaire général du Pds bat le rappel des troupes lors d’un congrès extraordinaire. Oumar Sarr est bombardé coordonnateur du Pds. Certains barons du parti n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. La scission en direction des Législatives est inévitable. Les contestations du maire de Dagana à la tête du parti fusent de toutes parts. Le choix de Wade passe difficilement. Le pape du Sopi n’est plus la seule constante au sein du Pds. Pour beaucoup, la personne désignée ne fait pas le poids pour redresser le Pds après sa déroute à la Présidentielle. Parmi les leaders qui ont exprimé leur défiance, deux personnes ont retenu l’attention, Moussa Sy, maire des Parcelles Assainies et Aliou Sow, ancien ministre des Collectivités locales. Ces derniers contestent vigoureusement la nomination d’Oumar Sarr comme leur chef et se rebellent contre Me Wade. « Les gens ont beaucoup fait pour Me Wade, en lui donnant tous les pouvoirs. Il est arrivé maintenant, l’heure où tout le monde doit prendre ses responsabilités et se déterminer pour l’avenir du parti, si nous tenons au Pds, qui n’appartient plus à Abdoulaye Wade», avait martelé Moussa Sy. Pour sa part, Aliou Sow nie la capacité de communication du nouveau promu. « Le choix d’Omar Sarr est une catastrophe, c’est connu. A l’heure où la communication joue un rôle crucial dans la politique et dans le monde, où avant même de connaitre l’être, on juge le paraître, quand on n’a aucune aptitude, ni de fond ni de forme, pas d’approche de communication, comment peut-on diriger des troupes dans une conquête politique, dans un monde où tout est communication ? … », avait-il ajouté. Tous comptes faits, Oumar Sarr, comme chef du Pds est contesté et si Me Wade ne trouve pas une solution durable, son parti risque d’éclater, si ce n’est déjà fait.
Thierno Bâ
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