L’Etat a eu la main lourde, ce lundi 31 juillet 2023, contre Ousmane Sonko et son parti Pastef/Les Patriotes. Dans un communiqué signé par le ministre de l'Intérieur, Antoine Félix Diome, la formation politique dirigée par Ousmane Sonko, a été rayée de l’espace politique sénégalais. “Le parti politique Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé à des mouvements insurrectionnels, ce qui a entraîné de lourdes conséquences, incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés, ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés”, annonce le communiqué.
Le même texte évoque “les graves troubles à l’ordre public enregistrés au cours de la première semaine du mois de juin 2023, après ceux du mois de mars 2021”. Pour fonder cette mesure, le communiqué évoque un manquement sérieux et permanent aux obligations des partis politiques et “conformément aux dispositions de l’article 4 de la constitution et de l’article 4 de la loi n° 81-17 du - mai 1981”.
D’après "Point Actu", c’est clair, l’Etat a décidé de croiser le fer avec Pastef et son leader. Et à l’aide d’un agenda apparemment bien ficelé. Ce matin déjà, présidant la cérémonie du Concours général, le Président Macky Sall s’est attaqué aux “casseurs” et aux enseignants qui s’appuieraient sur leur ascendant, pour inciter leurs élèves à se joindre aux manifestations de rue. Mais de façon plus concrète, il avait annoncé la couleur dans son discours de renoncement à la présidentielle du 25 février 2024.
Le chef de l’Etat avait clairement annoncé qu’il ne se présentait pas à l'élection présidentielle, par contre, le temps le séparant à la remise définitive du pouvoir à son successeur, il avait assuré de faire appliquer les décisions de justice. Les regards étaient alors braqués vers la condamnation à 2 ans ferme pour corruption de la jeunesse d’Ousmane Sonko. Mais, en vérité, et comme on le constate, l'État visait plus loin. Dans une sorte de "24 H Chrono", le président de Pastef avait été cueilli manu militari à son domicile de Cité Gorgui, puis conduit au tribunal.
Le week-end, son interrogatoire a démarré sur les chapeaux de roue et, en croire à ses avocats, il a failli être présenté au juge d’instruction Oumar Maham Diallo, le dimanche. Ce que le juge aurait décliné. Ce lundi en fin de matinée, Ousmane Sonko a fait face au juge, qui lui a notifié son placement sous mandat de dépôt avant d’ajouter un autre chef d’accusation aux 7 déclinés par le procureur, le samedi au cours d’un point de presse. Et comme pour couper l’herbe aux pieds des militants de Pastef, l’Etat a décidé par décret de dissoudre le parti Pastef. Autant de décisions lourdes de conséquences prises dans la même journée.
La mesure de dissolution du parti d'Ousmane Sonko sera sans doute attaquée en justice. D’ailleurs, dans un communiqué rendu public hier par Pastef, les camarades d'Ousmane Sonko ont annoncé leur volonté d’attaquer la mesure de dissolution dès qu’elle leur sera notifiée. Sonko lui-même a écrit sur sa page Facebook, juste après son face-à-face avec le juge d’instruction, avoir toujours placé sa confiance en Dieu. “Si le peuple sénégalais abdique et décide de me laisser entre les mains du régime de Macky Sall, je me soumettrai, comme toujours, à la volonté divine”, écrit-il.
Mais d’ici là, on s’interroge sur l’avenir des élus de Pastef. Si les députés sont, à priori, à l’abri pour avoir été élus sous la bannière de Yewwi Askan Wi, nombre de maires et de présidents de Conseil départemental sont assis sur des braises. A commencer, sans doute, par Ousmane Sonko lui-même, maire de Ziguinchor. Une bataille politique pourrait bien s’installer dans le bureau municipal, pour destituer le maire et mettre en place une Délégation spéciale.
En attendant ce nouveau feuilleton politique en perspective, sur le terrain, la gendarmerie et la Gign semblent être les maîtres du terrain. Ces forces de sécurité sont partout dans la capitale, où elles sillonnent les rues pour dissuader les manifestants. A l’évidence, le chef de l’Etat a dû orienter son centre d’intérêt vers la gendarmerie, pour faire régner l’ordre et protéger les biens et les personnes face à d’éventuelles manifestations et de troubles à l’ordre public.
Le même texte évoque “les graves troubles à l’ordre public enregistrés au cours de la première semaine du mois de juin 2023, après ceux du mois de mars 2021”. Pour fonder cette mesure, le communiqué évoque un manquement sérieux et permanent aux obligations des partis politiques et “conformément aux dispositions de l’article 4 de la constitution et de l’article 4 de la loi n° 81-17 du - mai 1981”.
D’après "Point Actu", c’est clair, l’Etat a décidé de croiser le fer avec Pastef et son leader. Et à l’aide d’un agenda apparemment bien ficelé. Ce matin déjà, présidant la cérémonie du Concours général, le Président Macky Sall s’est attaqué aux “casseurs” et aux enseignants qui s’appuieraient sur leur ascendant, pour inciter leurs élèves à se joindre aux manifestations de rue. Mais de façon plus concrète, il avait annoncé la couleur dans son discours de renoncement à la présidentielle du 25 février 2024.
Le chef de l’Etat avait clairement annoncé qu’il ne se présentait pas à l'élection présidentielle, par contre, le temps le séparant à la remise définitive du pouvoir à son successeur, il avait assuré de faire appliquer les décisions de justice. Les regards étaient alors braqués vers la condamnation à 2 ans ferme pour corruption de la jeunesse d’Ousmane Sonko. Mais, en vérité, et comme on le constate, l'État visait plus loin. Dans une sorte de "24 H Chrono", le président de Pastef avait été cueilli manu militari à son domicile de Cité Gorgui, puis conduit au tribunal.
Le week-end, son interrogatoire a démarré sur les chapeaux de roue et, en croire à ses avocats, il a failli être présenté au juge d’instruction Oumar Maham Diallo, le dimanche. Ce que le juge aurait décliné. Ce lundi en fin de matinée, Ousmane Sonko a fait face au juge, qui lui a notifié son placement sous mandat de dépôt avant d’ajouter un autre chef d’accusation aux 7 déclinés par le procureur, le samedi au cours d’un point de presse. Et comme pour couper l’herbe aux pieds des militants de Pastef, l’Etat a décidé par décret de dissoudre le parti Pastef. Autant de décisions lourdes de conséquences prises dans la même journée.
La mesure de dissolution du parti d'Ousmane Sonko sera sans doute attaquée en justice. D’ailleurs, dans un communiqué rendu public hier par Pastef, les camarades d'Ousmane Sonko ont annoncé leur volonté d’attaquer la mesure de dissolution dès qu’elle leur sera notifiée. Sonko lui-même a écrit sur sa page Facebook, juste après son face-à-face avec le juge d’instruction, avoir toujours placé sa confiance en Dieu. “Si le peuple sénégalais abdique et décide de me laisser entre les mains du régime de Macky Sall, je me soumettrai, comme toujours, à la volonté divine”, écrit-il.
Mais d’ici là, on s’interroge sur l’avenir des élus de Pastef. Si les députés sont, à priori, à l’abri pour avoir été élus sous la bannière de Yewwi Askan Wi, nombre de maires et de présidents de Conseil départemental sont assis sur des braises. A commencer, sans doute, par Ousmane Sonko lui-même, maire de Ziguinchor. Une bataille politique pourrait bien s’installer dans le bureau municipal, pour destituer le maire et mettre en place une Délégation spéciale.
En attendant ce nouveau feuilleton politique en perspective, sur le terrain, la gendarmerie et la Gign semblent être les maîtres du terrain. Ces forces de sécurité sont partout dans la capitale, où elles sillonnent les rues pour dissuader les manifestants. A l’évidence, le chef de l’Etat a dû orienter son centre d’intérêt vers la gendarmerie, pour faire régner l’ordre et protéger les biens et les personnes face à d’éventuelles manifestations et de troubles à l’ordre public.