La Coalition Jotna, qui regroupe plusieurs formations autour de Pastef, est en train de voler en éclat, après le départ de Boubacar Camara et celui, ce matin, de Pastef. La crise a éclaté suite à l'audience accordée à Boubacar Camara, qui a indiqué avoir avertu tous les membres de sa coalition de cette audience. Que nenni, a déclaré Bruno Derneville, président de la coalition. Il se fera démentir quelques heures plus tard par Ousmane Sonko qui, non seulement a vanté les mérites de son "frère" Boubacar, mais a déclaré avoir été averti par quelqu'un "alors qu'il n'en avait pas l'obligation".
Suffisant pour semer le doute dans les esprits et poser les bases d'une mésentente entre alliés qui se faisaient jusqu'ici confiance. Selon des sources dignes de foi, cette sortie du leader de Pastef était bien calculé. Il s'avère, indiquent nos sources, qu'en perspective des échéances futures et des combats inscrits au tableau de la prochaine rentrée, "Ousmane Sonko ne voulait pas être l'otage de partis dont il serait en tout redevables, "alors qu'ils ne représentent qu'eux-mêmes. Il apparaît ainsi dans la déclaration de Pastef, que les coalitions sont faites pour durer le temps d'une élection. Pourquoi donc avoir attendu 18 mois pour découvrir cette réalité et la sortir comme un dogme absolu, alors que d'autres échéances sont à venir et qu'en plus, il s'agit aussi d'un cadre pour une unité de combat ?
Bien clairement, le leader de Pastef veut nouer de nouvelles alliances sur des bases nouvelles fondées sur sa position toute acquise de leader de l'opposition. Ce que Sonko avait pourtant rejeté quand la question fut évoquée. Mais qui va cracher sur 2 milliards de francs acquis en faisant du bruit et surtout en dénonçant le régime ?
Ousmane Sonko voudrait-il se retrouver seul à consommer ce gros magot ? Certains de ses alliés le pensent et trouvent la démarche plutôt ingrate. L'inspecteur des impôts sait au moins calculer ses coups.
A. FALL
Source : http://www.senemedia.com/annonce-32141-sonko-quitt...