Ousmane Tanor Dieng accuse Wade d’être le «cerveau» des «dépenses hors budget»

Le secrétaire général du parti socialiste (Ps) Ousmane Tanor Dieng a révélé un fait nouveau dans l’affaire des dépassements budgétaires lors de sa conférence tenu à Harlem samedi sous le thème "le Sénégal à l'épreuve d'une impasse historique: quelle solution, de sortie de crise?". Le secrétaire général du Ps à fait comprendre que c’est «l'énorme forfaiture dans la gestion budgétaire qu'Abdoulaye Wade s'est empressé de circonscrire au dépassement budgétaire pour tenter de masquer l'ampleur du préjudice financier». Face aux Sénégalais des Etats-Unis, le patron des socialistes déclare : «J'imagine que beaucoup d'entre vous se demandent comment ces dérapages budgétaires ont pu se faire dans un système où il existe des mécanismes de contrôle. Il faut savoir que c'est Abdoulaye Wade qui est le cerveau de ces dépenses hors budget et que, ce faisant, il neutralise tous les mécanismes de contrôle administratif, juridictionnel et parlementaire». Abordant la situation économique du pays, Tanor Dieng a dénoncé «les indicateurs au rouge (avec) un taux de croissance, hier élevé et constant, aujourd'hui instable et en chute libre, une inflation non maîtrisée et en hausse continue après une baisse contrôlée jadis jusqu'à un niveau proche de zéro, un déséquilibre chronique de la balance commerciale avec la baisse drastique de notre autonomie commerciale passée de près de 80% à un peu plus de 40%, sans compter avec le niveau préoccupant d'un déficit budgétaire insoutenable que confirme le phénomène d'accumulation des arriérés de paiement avec un effet boule-de-neige sur tous les segments de notre économie».Il a en outre critiqué «les dérives totalitaires d'un pouvoir belliqueux qui, dans un amalgame malsain, associe la répression policière et les méthodes du ‘milieu’, pour tenter d'enfermer nos libertés dans un écrin» ou «ces menaces et ces violences» contre les journalistes. Abordant la régression démocratique en Afrique dans une ambiance préoccupante d'atteintes aux normes démocratiques, Ousmane Tanor Dieng a mis le curseur sur quatre pays à savoir le Sénégal, le Kenya, la Mauritanie et le Zimùbabwé. Ces pays représentent, à son sens, "les contres indications à la prescription démocratique".