Quel commentaire faites-vous des guerres de tendance qui minent actuellement le Parti démocratique sénégalais (Pdsl) ?
Je pense que la guerre des tendances est très nocive au parti. Nous l'avons constaté avant même la campagne des élections locales de 2009. Dans beaucoup de localités, c'est ce qui nous a perdus. Je ne veux pas citer de noms, mais j’aurais pu le faire. Dans beaucoup de communes, nous avons été victimes de vote sanction. Des responsables avaient estimé qu'ils étaient mal en point par rapport aux listes et qu’ils n'allaient pas être élus en cas de victoire du parti. Beaucoup de ces préféré leur intérêt personnel au détriment du parti. En vérité, ils ont sanctionné le parti dans beaucoup de localités à Dakar. Il y a maintenant d'autres qui ont préféré aller faire des listes parallèles. Ce qui a fait que nous avons perdu Dakar. Mais, je pense que beaucoup sont revenus dans le parti. Je pense que ces situations seront définitivement derrière nous, parce que beaucoup ont regretté leur geste. Par exemple, il y a des communes où les responsables sont venus me dire qu'ils ne pensaient pas vraiment que leur sanction allait frapper surtout la ville de Dakar. D'ailleurs, je pense que cela a été une bonne chose pour nous, parce qu'à l'avenir, ces mêmes responsables éviteront de faire les mêmes erreurs.
Où est-ce que vous en êtes aujourd'hui dans l'offensive que vous avez déclenchée dans le dessein de reconquérir Dakar,?
Si les élections étaient reprises demain, le Parti démocratique sénégalais serait en tête. Par exemple, dans la Commune de Patte-d'oie, où nous avions une liste dissidente, cette dernière a pu glaner six conseillers. Cette liste était arrivée troisième ou quatrième. Aujourd'hui, tous ces conseillers sont revenus plus les militants qui étaient partis avec eux. Et c'est comme ça dans toutes les communes. On a fait le total. Je vais faire le point, et peut-être que je le communiquerais plus tard à la presse. Je vous assure que, pour la reconquête de Dakar, ce n'est pas une chose difficile. Parce que je connais bien la situation politique de Dakar. Et beaucoup de nos militants avaient voté pour Bennoo pour sanctionner des listes à la base. Et quelquefois, c'était la guerre des tendances, comme vous venez de le dire, entre le maire sortant et une frange, ou quelquefois entre les membres de la même liste. Si on fait la somme de tout ça, on se rend compte que le parti reste toujours majoritaire dans le département de Dakar.
Certains responsables libéraux pensent savoir que les opérations de renouvellements du Pds n'iront pas à leur terme. Qu'en est-il réellement ?
(Rires) En tout cas, moi, au niveau où je suis dans le parti actuellement, je n'ai pas encore d’informations qui confirment que les renouvellements ne vont pas aboutir. Moi, en tout cas, je travaille avec mes différents amis du départements et tous les responsables de Dakar pour commencer très bientôt à monter les secteurs. Parce que nous avons fini le placement des cartes. Après le montage des secteurs, nous irons vers le montage des sections et nous renouvellerons les Fédérations. Dans les renouvellements prochains, je pense que la démocratie va prévaloir. Nous allons vers des renouvellements très transparents. Le parti a pris toutes les dispositions pour que ces renouvellements soient transparents, pour que les meilleurs gagnent. Tous les militants seront sur le même pied d'égalité. Et tout le monde peut prétendre à n'importe quel poste. Cela veut dire que nous sommes un parti de démocratie. Le moment venu, les majoritaires seront à la tête des instances.
Une certaine défiance est notée depuis quelque temps envers votre personne à Dakar, notamment dans votre fief de Fass-Gueule-Tapée-Colobane...
Mais, il n'y a pas de défiance. Je pense que chacun a le droit de prétendre à n'importe quel poste. Maintenant, la réalité du terrain est tout autre. C'est tout. (Rires). On verra. C'est bientôt. Fass-Gueule-Tapée-Colobane, au finish, on verra qui est majoritaire. Je souhaite que ces renouvellements aboutissent très rapidement pour que cette situation soit éclaircie. Je pense que nous sommes en train de vivre la même situation que nous avions vécue en 2001, avant les élections législatives où il y avait la fronde que vous savez. Je pense que vous vous rappelez cette situation. Nous sommes en train de revivre la même situation. Maintenant, les renouvellements vont nous départager.
Donc, tous les feux sont au vert pour la réélection du président Wade en 2012 ?
Si l'on regarde globalement les résultats des élections locales du 22 mars 2009, s’il s’agissait d’une élection présidentielle, nous l’aurions gagnée. Le président de la République doit normalement passer au premier tour en 2012. Il nous faut maintenant continuer le travail que nous avons entamé. Parce que, rien ne peut s’obtenir sans travail. Donc, il nous faut travailler et continuer à être vigilants. Nous devons aller vers les populations, discuter avec elles, parce que nous avons un bilan. Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a vraiment un bilan défendable. C'est pourquoi nous ne devons pas avoir peur d'aller rencontrer les populations. C'est ce que j'ai commencé depuis un mois ou deux mois. Jeudi ou vendredi, j'irai à la rencontre de tous les pêcheurs de Soumbédioune. C'est un calendrier que j'ai établi. Je descendrai au niveau de toutes les sections de Dakar pour rencontrer les gens, discuter avec les populations et étaler notre bilan. Parce que c'est un bilan largement positif qui a été réalisé sur dix (10) ans. Nous savons ce que les gens avaient fait ici, pendant quarante (40) ans. J'invite tous les responsables à descendre à la base pour aller voir les populations. Parce que l'élection présidentielle de 2012 est à notre portée et au premier tour.
Comment expliquez-vous le fait que le dialogue politique peine toujours à démarrer ?
Moi, je souhaite que le dialogue puisse s'établir entre la majorité et l'opposition. Parce que, dans une démocratie, quand même, il faut qu'il y ait dialogue entre ces deux parties. C'est dans l'ordre normal de la démocratie. Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a toujours fait des appels en direction de l'opposition pour un dialogue franc, dans l'intérêt du pays. Je ne sais pas sur quoi ces appels au dialogue butent. En tout cas, pour le dernier appel, j'ai l'impression que, en vérité, l'opposition ne veut pas dialoguer, mais ne veut pas porter la responsabilité de l'échec de ce dialogue. Parce que, si l'opposition pose sur la table une demande irréversible, je pense que c'est refuser le dialogue. C'est pourquoi je pense qu'ils doivent savoir raison garder, parce que c'est l'intérêt du pays qui en jeu. Le président de la République est prêt et ouvert, le parti aussi. Je pense que nous avons affaire à des gens responsables. J’espère que la raison va finir par l’emporter.
Propos recueillis par Barka Isma BA
Source Le Populaire
Je pense que la guerre des tendances est très nocive au parti. Nous l'avons constaté avant même la campagne des élections locales de 2009. Dans beaucoup de localités, c'est ce qui nous a perdus. Je ne veux pas citer de noms, mais j’aurais pu le faire. Dans beaucoup de communes, nous avons été victimes de vote sanction. Des responsables avaient estimé qu'ils étaient mal en point par rapport aux listes et qu’ils n'allaient pas être élus en cas de victoire du parti. Beaucoup de ces préféré leur intérêt personnel au détriment du parti. En vérité, ils ont sanctionné le parti dans beaucoup de localités à Dakar. Il y a maintenant d'autres qui ont préféré aller faire des listes parallèles. Ce qui a fait que nous avons perdu Dakar. Mais, je pense que beaucoup sont revenus dans le parti. Je pense que ces situations seront définitivement derrière nous, parce que beaucoup ont regretté leur geste. Par exemple, il y a des communes où les responsables sont venus me dire qu'ils ne pensaient pas vraiment que leur sanction allait frapper surtout la ville de Dakar. D'ailleurs, je pense que cela a été une bonne chose pour nous, parce qu'à l'avenir, ces mêmes responsables éviteront de faire les mêmes erreurs.
Où est-ce que vous en êtes aujourd'hui dans l'offensive que vous avez déclenchée dans le dessein de reconquérir Dakar,?
Si les élections étaient reprises demain, le Parti démocratique sénégalais serait en tête. Par exemple, dans la Commune de Patte-d'oie, où nous avions une liste dissidente, cette dernière a pu glaner six conseillers. Cette liste était arrivée troisième ou quatrième. Aujourd'hui, tous ces conseillers sont revenus plus les militants qui étaient partis avec eux. Et c'est comme ça dans toutes les communes. On a fait le total. Je vais faire le point, et peut-être que je le communiquerais plus tard à la presse. Je vous assure que, pour la reconquête de Dakar, ce n'est pas une chose difficile. Parce que je connais bien la situation politique de Dakar. Et beaucoup de nos militants avaient voté pour Bennoo pour sanctionner des listes à la base. Et quelquefois, c'était la guerre des tendances, comme vous venez de le dire, entre le maire sortant et une frange, ou quelquefois entre les membres de la même liste. Si on fait la somme de tout ça, on se rend compte que le parti reste toujours majoritaire dans le département de Dakar.
Certains responsables libéraux pensent savoir que les opérations de renouvellements du Pds n'iront pas à leur terme. Qu'en est-il réellement ?
(Rires) En tout cas, moi, au niveau où je suis dans le parti actuellement, je n'ai pas encore d’informations qui confirment que les renouvellements ne vont pas aboutir. Moi, en tout cas, je travaille avec mes différents amis du départements et tous les responsables de Dakar pour commencer très bientôt à monter les secteurs. Parce que nous avons fini le placement des cartes. Après le montage des secteurs, nous irons vers le montage des sections et nous renouvellerons les Fédérations. Dans les renouvellements prochains, je pense que la démocratie va prévaloir. Nous allons vers des renouvellements très transparents. Le parti a pris toutes les dispositions pour que ces renouvellements soient transparents, pour que les meilleurs gagnent. Tous les militants seront sur le même pied d'égalité. Et tout le monde peut prétendre à n'importe quel poste. Cela veut dire que nous sommes un parti de démocratie. Le moment venu, les majoritaires seront à la tête des instances.
Une certaine défiance est notée depuis quelque temps envers votre personne à Dakar, notamment dans votre fief de Fass-Gueule-Tapée-Colobane...
Mais, il n'y a pas de défiance. Je pense que chacun a le droit de prétendre à n'importe quel poste. Maintenant, la réalité du terrain est tout autre. C'est tout. (Rires). On verra. C'est bientôt. Fass-Gueule-Tapée-Colobane, au finish, on verra qui est majoritaire. Je souhaite que ces renouvellements aboutissent très rapidement pour que cette situation soit éclaircie. Je pense que nous sommes en train de vivre la même situation que nous avions vécue en 2001, avant les élections législatives où il y avait la fronde que vous savez. Je pense que vous vous rappelez cette situation. Nous sommes en train de revivre la même situation. Maintenant, les renouvellements vont nous départager.
Donc, tous les feux sont au vert pour la réélection du président Wade en 2012 ?
Si l'on regarde globalement les résultats des élections locales du 22 mars 2009, s’il s’agissait d’une élection présidentielle, nous l’aurions gagnée. Le président de la République doit normalement passer au premier tour en 2012. Il nous faut maintenant continuer le travail que nous avons entamé. Parce que, rien ne peut s’obtenir sans travail. Donc, il nous faut travailler et continuer à être vigilants. Nous devons aller vers les populations, discuter avec elles, parce que nous avons un bilan. Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a vraiment un bilan défendable. C'est pourquoi nous ne devons pas avoir peur d'aller rencontrer les populations. C'est ce que j'ai commencé depuis un mois ou deux mois. Jeudi ou vendredi, j'irai à la rencontre de tous les pêcheurs de Soumbédioune. C'est un calendrier que j'ai établi. Je descendrai au niveau de toutes les sections de Dakar pour rencontrer les gens, discuter avec les populations et étaler notre bilan. Parce que c'est un bilan largement positif qui a été réalisé sur dix (10) ans. Nous savons ce que les gens avaient fait ici, pendant quarante (40) ans. J'invite tous les responsables à descendre à la base pour aller voir les populations. Parce que l'élection présidentielle de 2012 est à notre portée et au premier tour.
Comment expliquez-vous le fait que le dialogue politique peine toujours à démarrer ?
Moi, je souhaite que le dialogue puisse s'établir entre la majorité et l'opposition. Parce que, dans une démocratie, quand même, il faut qu'il y ait dialogue entre ces deux parties. C'est dans l'ordre normal de la démocratie. Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a toujours fait des appels en direction de l'opposition pour un dialogue franc, dans l'intérêt du pays. Je ne sais pas sur quoi ces appels au dialogue butent. En tout cas, pour le dernier appel, j'ai l'impression que, en vérité, l'opposition ne veut pas dialoguer, mais ne veut pas porter la responsabilité de l'échec de ce dialogue. Parce que, si l'opposition pose sur la table une demande irréversible, je pense que c'est refuser le dialogue. C'est pourquoi je pense qu'ils doivent savoir raison garder, parce que c'est l'intérêt du pays qui en jeu. Le président de la République est prêt et ouvert, le parti aussi. Je pense que nous avons affaire à des gens responsables. J’espère que la raison va finir par l’emporter.
Propos recueillis par Barka Isma BA
Source Le Populaire
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