Faites vos jeux, rien ne va plus ! C’est à une profonde remise en cause de la stratégie des libéraux en vue de 2012 que le ministre Pape Samba Mboup appelle. Le chef de cabinet a proposé au président Wade «d’arrêter les renouvellements» en cours du Pds qui devaient normalement conduire à la création du Parti démocratique sénégalais et libéral (Pdsl). Il ne cache pas qu’il travaille dans ce sens, ainsi qu’il nous l’a confirmé hier au palais de la République au sortir d’une séance de travail qu’il venait de tenir avec le maître des lieux.
«Il faut arrêter les renouvellements des instances du Pds car ils risquent de causer des plaies profondes au sein du parti. Il faut attendre après la présidentielle pour y procéder», précise Pape Samba Mboup qui se dit convaincu que la réélection du président Wade en 2012 est «inéluctable». Mais il pose des préalables : «l’unité du parti», la reconstruction de «la grande famille libérale» avec le retour aux côtés du président de la République de tous les anciens du Pds qui l’ont quitté «pour une raison ou pour une autre». Relâché et visiblement sûr de son fait, le fidèle compagnon de Wade essaie de remobiliser la fibre militante en ces temps orageux dans le camp libéral. Mais comme toujours, il assène des vérités.
Ce n’est pas Pape Samba Mboup qui va dire qu’il n’est «pas au courant» de ce qui bruit dans le pays. Conscient du fait que «ce sont les populations qui vont décider en dernier ressort», il estime qu’il faut mettre fin «à toutes ces affaires» qui polluent l’atmosphère, en citant nommément l’homme d’affaires Bara Tall, qui fait circuler actuellement une pétition pour faire la lumière sur les 20 milliards F Cfa que Sudatel a remis «à des hautes autorités» afin d’obtenir sa licence de téléphonie mobile. Il faut «absolument leur trouver une solution définitive», a ajouté le chef de cabinet du président Wade, récemment promu au Comité directeur du Pds, après des sorties remarquées pour remettre de l’ordre dans un espace vampirisé par les dégâts causés par le projet de succession au profit de Karim Wade et les agissements de Farba Senghor, chargé de la propagande du Pds.
Ce même Farba Senghor avait été recadré par Pape Samba Mboup, en lui reprochant ses sorties intempestives sur le dossier casamançais. « Mboup », comme l’appellent les militants du Pds, qui garde intacte son influence dans l’espace présidentiel de plus en plus verrouillé par le ministre d’Etat Karim Wade ne passe pas par quatre chemins pour transmettre à qui de droit ce qu’il croit être les messages des populations. « Il faut des gens crédibles dont l’image passe », dit-il.
Dans le registre des «mesures urgentes» à prendre, Pape Samba Mboup propose de «mettre fin à la pléthore de ministres d’Etat au palais de la république, qui encombrent les couloirs (sic) et qui n’apportent rien au chef de l’Etat.» À ses yeux, ces «ministres d’Etat» créent des «frustrations», usent systématiquement de «trafic d’influence» et ne sont «pas à la hauteur». Et ce qui agace surtout l’un des «historiques» du Pds, c’est qu’ils n’ont «aucun poids électoral». Toujours dans le dossier fumeux des scandales financiers qui secouent beaucoup de démembrements de l’Etat, il estime qu’il faut «appliquer le principe universel qui veut que personne ne soit au-dessus de la loi». Pour Pape Samba Mboup, «que ce soit dedans ou en dehors du parti, personne ne doit se prévaloir d’une situation où il serait au-dessus de la loi. »
La proposition de Pape Samba Mboup de geler les renouvellements du Pds rencontre l’idée émise le week-end dernier par le directeur général de la Lonase, Baïla Wane. Sous la houlette de Farba Senghor, bombardé à l’occasion par Me Wade coordonnateur de la vente des cartes du Pds, les libéraux ont envoyé des commissaires et superviseurs à travers tout le Sénégal dans un contexte où la «Génération du concret» tente de le contrôler.
Mamoudou WANE
Source L'Observateur
«Il faut arrêter les renouvellements des instances du Pds car ils risquent de causer des plaies profondes au sein du parti. Il faut attendre après la présidentielle pour y procéder», précise Pape Samba Mboup qui se dit convaincu que la réélection du président Wade en 2012 est «inéluctable». Mais il pose des préalables : «l’unité du parti», la reconstruction de «la grande famille libérale» avec le retour aux côtés du président de la République de tous les anciens du Pds qui l’ont quitté «pour une raison ou pour une autre». Relâché et visiblement sûr de son fait, le fidèle compagnon de Wade essaie de remobiliser la fibre militante en ces temps orageux dans le camp libéral. Mais comme toujours, il assène des vérités.
Ce n’est pas Pape Samba Mboup qui va dire qu’il n’est «pas au courant» de ce qui bruit dans le pays. Conscient du fait que «ce sont les populations qui vont décider en dernier ressort», il estime qu’il faut mettre fin «à toutes ces affaires» qui polluent l’atmosphère, en citant nommément l’homme d’affaires Bara Tall, qui fait circuler actuellement une pétition pour faire la lumière sur les 20 milliards F Cfa que Sudatel a remis «à des hautes autorités» afin d’obtenir sa licence de téléphonie mobile. Il faut «absolument leur trouver une solution définitive», a ajouté le chef de cabinet du président Wade, récemment promu au Comité directeur du Pds, après des sorties remarquées pour remettre de l’ordre dans un espace vampirisé par les dégâts causés par le projet de succession au profit de Karim Wade et les agissements de Farba Senghor, chargé de la propagande du Pds.
Ce même Farba Senghor avait été recadré par Pape Samba Mboup, en lui reprochant ses sorties intempestives sur le dossier casamançais. « Mboup », comme l’appellent les militants du Pds, qui garde intacte son influence dans l’espace présidentiel de plus en plus verrouillé par le ministre d’Etat Karim Wade ne passe pas par quatre chemins pour transmettre à qui de droit ce qu’il croit être les messages des populations. « Il faut des gens crédibles dont l’image passe », dit-il.
Dans le registre des «mesures urgentes» à prendre, Pape Samba Mboup propose de «mettre fin à la pléthore de ministres d’Etat au palais de la république, qui encombrent les couloirs (sic) et qui n’apportent rien au chef de l’Etat.» À ses yeux, ces «ministres d’Etat» créent des «frustrations», usent systématiquement de «trafic d’influence» et ne sont «pas à la hauteur». Et ce qui agace surtout l’un des «historiques» du Pds, c’est qu’ils n’ont «aucun poids électoral». Toujours dans le dossier fumeux des scandales financiers qui secouent beaucoup de démembrements de l’Etat, il estime qu’il faut «appliquer le principe universel qui veut que personne ne soit au-dessus de la loi». Pour Pape Samba Mboup, «que ce soit dedans ou en dehors du parti, personne ne doit se prévaloir d’une situation où il serait au-dessus de la loi. »
La proposition de Pape Samba Mboup de geler les renouvellements du Pds rencontre l’idée émise le week-end dernier par le directeur général de la Lonase, Baïla Wane. Sous la houlette de Farba Senghor, bombardé à l’occasion par Me Wade coordonnateur de la vente des cartes du Pds, les libéraux ont envoyé des commissaires et superviseurs à travers tout le Sénégal dans un contexte où la «Génération du concret» tente de le contrôler.
Mamoudou WANE
Source L'Observateur
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